Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis

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Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
Image illustrative de l’article Régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
Infanterie et chars du BTS/CFS vers 1938.

Création 1935
Dissolution 1940
1948 (comme bataillon)
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de tirailleurs sénégalais renforcé
Rôle Défense coloniale
Garnison Djibouti, Côte française des Somalis
Ancienne dénomination Compagnie de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
Bataillon de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis (ou RTS/CFS) est une unité des troupes coloniales françaises, stationné dans la Côte française des Somalis (aujourd'hui Djibouti) entre 1935 et 1940.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • janvier 1934 : formation de la compagnie de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
  • septembre 1935 : formation du régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
  • 1937 : devient bataillon de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
  • janvier 1939 : redevient régiment de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis
  • octobre 1940 : dissolution, formation de trois bataillons de tirailleurs sénégalais de la CFS (BTS CFS no 1, no 2 et no 4)
  • février-avril 1943 : le BTS no 1 devient bataillon de marche n° 21, le BTS no 2 devient bataillon de marche n° 22 et le BTS no 4 devient bataillon de marche n° 24
  • juin 1946 : formation du bataillon sénégalais de la Côte française des Somalis à partir du bataillon mixte sénégalais-malgache de la Côte française des Somalis créé en mars 1942
  • octobre 1948 : renommé bataillon autonome semi-motorisé d'infanterie coloniale

Historique[modifier | modifier le code]

Les compagnies du 1er bataillon de tirailleurs somalis, après la Première Guerre mondiale, sont envoyées à Madagascar où elles disparaissent. La compagnie de tirailleurs sénégalais envoyée à Djibouti pendant la guerre repart en 1922. La défense de Djibouti n'est donc assurée que par une milice indigène et un peloton méhariste. Une compagnie sénégalaise est envoyé sur place en 1933[1],[2], et prend le nom de compagnie de tirailleurs sénégalais de la Côte française des Somalis le [3].

Le régiment est mis sur pied en réponse aux prétentions irrédentistes de l'Italie fasciste[4], avec deux bataillons de tirailleurs, une batterie d'artillerie (futur groupe d'artillerie coloniale de la Côte française des Somalis), un peloton d'automitrailleuses et des éléments du génie[5],[6].

En 1937, l'effectif est réduit à un seul bataillon[5] mais Djibouti est peu à peu renforcé de bataillons de marche de tirailleurs sénégalais venus de l'Afrique occidentale française, comme le bataillon de marche du 8e régiment de tirailleurs sénégalais qui rejoint en 1938[7] et le RTS de la CFS est recréé le [3].

Le régiment est constitué en septembre 1939 de sept bataillons de tirailleurs sénégalais, plus une compagnie de 12 chars FT et un peloton de six automitrailleuses[4].

Le , le régiment est dissous et forme trois bataillons : le 1er, le 2e et le 3e BTS de la CFS[3]. En février-avril 1943, le BTS no 1 devient bataillon de marche n° 21, le BTS no 2 devient bataillon de marche n° 22[réf. souhaitée], le BTS no 4 devient bataillon de marche n° 24[8],[9].

Le bataillon de tirailleurs sénégalais de la CFS est recréé le à partir du bataillon mixte sénégalais-malgache de la CFS créé en mars 1942. En 1948, le BTS/CFS est renommé bataillon autonome d'infanterie semi-motorisé de la CFS[3], ancêtre (après plusieurs renommages) de l'actuel 5e régiment interarmes d'outre-mer[10].


Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du régiment est réalisé en 1939. La mosquée représente Djibouti, le palmier fait référence au Palmier de zinc, un célèbre café de Djibouti[3].

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Antoine Champeaux, « Les traditions du 1er bataillon de tirailleurs somalis, de Douaumont à Djibouti », dans Claude Carlier et Guy Pedroncini, Les troupes coloniales dans la Grande Guerre, (lire en ligne)
  2. Général Tixier, « Notice sur la Côte française des Somalis », Revue des troupes coloniales,‎ , p. 359-378 (lire en ligne)
  3. a b c d et e Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 89, 199.
  4. a et b « La "ligne Maginot" de la C.F.S. » [archive du ]
  5. a et b « Regards sur le territoire français des Afars et des Issas », Revue historique des Armées, no 2,‎ , p. XXI-XXII (lire en ligne)
  6. Charles-Edouard Del Piano et Jean-Loïc Laudy (dir.), Djibouti dans la Seconde Guerre mondiale, , 26 p. (lire en ligne)
  7. « Le Bataillon de Marche 21 », sur francaislibres.net,
  8. Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 310
  9. Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 43-44
  10. Jacques Sicard, « Des DMA aux RIAOM, 1947-1999 », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 52-61

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]