Quai Perrache

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Quai Perrache
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Situation
Coordonnées 45° 44′ 28,025″ nord, 4° 49′ 25,95″ est
Ville Lyon
Quartier Perrache (2e arr.)
Morphologie
Type Quai
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Quai Perrache

Le quai Perrache est une longue voie située sur la rive droite du Rhône à Lyon, au nord du confluent avec la Saône.

Situation[modifier | modifier le code]

Il commence côté amont (au nord) à la fin du quai Gailleton à partir du pont Galliéni. Il se termine (au sud) au pont de la Mulatière et au confluent avec la Saône, où il rejoint le quai Rambaud.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le quai est nommé en hommage à Antoine Michel Perrache, ingénieur et sculpteur, né le 23 novembre 1726 à Lyon et mort le 12 octobre 1779 dans cette même ville[1]. Il est l'auteur du projet de déplacement du confluent du Rhône et de la Saône vers l'aval et création d'un nouveau quartier au sud de la Presqu'île, dans les années 1760-1770.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette voie a été successivement dénommée cours Perrache (de 1830 à 1837), chaussée Perrache (de 1837 à 1890), puis a pris son nom actuel de quai Perrache le 9 mai 1890, par délibération municipale[1].

En 1857-1858, la chaussée est remplacée par un quai comportant deux doubles rampes d'accès, au niveau de l'embarcadère du chemin de fer de Lyon à Saint-Étienne et des abattoirs situés entre le cours Bayard et la rue Casimir-Perrier[2].

Depuis 1971, l'autoroute A7 double le quai Perrache[3].

Points d'intérêt architectural[modifier | modifier le code]

La prison Saint-Joseph a été construite au début du quai par l'architecte Louis-Pierre Baltard entre 1827 et 1831. Elle est désaffectée depuis 2009 et a fait l'objet d'un projet de requalification par l’OPAC, Habitat et Humanisme et OGIC, avec construction de "10 000 m² de bureaux, 90 logements, 65 logements sociaux et une résidence étudiants de 108 chambres" par l’agence Ory et Frédéric-Olivier Didier, architecte en chef des monuments historiques[4].

Le marché-gare de Lyon a été construit quai Perrache entre 1956 et 1961[5]. Il a déménagé à Corbas en 2009[6]. Une partie du bâtiment a été conservé et réhabilité, il a rouvert en septembre 2022 en tant que lieu culturel consacré aux musiques actuelles[7].

Le quai se termine au confluent de la Saône et du Rhône, devant le Musée des Confluences, ouvert en décembre 2014, avec plusieurs années de retard sur l'objectif initial et un coût de construction multiplié par cinq[8]. Il est rapidement devenu le musée le plus visité de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , p. 223
  2. Jean Pelletier, Ponts et quais de Lyon, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2-84147-115-2), p. 124
  3. Maryannick Chalabi et François Blanchetière, « Quai Perrache, anciennement chaussée Perrache » (Dossier d’œuvre architecture IA69000477), sur Inventaire général du patrimoine culturel Patrimoine Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  4. « Le défi de la reconversion des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph à Lyon », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. Véronique Belle, « Marché d'intérêt national dit marché de gros ou marché-gare » (Dossier d’œuvre architecture IA69000921), sur Inventaire général du patrimoine culturel Patrimoine Auvergne-Rhône-Alpes,
  6. « FOCUS. Le marché-gare, ventre de Lyon pendant près d’un demi-siècle », sur Le Progrès (consulté le )
  7. Jean-Christophe Adde, « Réouverture du Marché Gare : l'ancien ventre de Lyon devenu temple des musiques actuelles », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  8. Laurent Burlet, « Pourquoi un si cher Musée des Confluences », sur Rue89Lyon, (consulté le )
  9. Auvergne Rhône-Alpes Tourisme, Chiffres-clés 2022, coll. « Les carnets de l'ingénierie » (no 18) (lire en ligne [PDF]), p. 22

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Myriam Boyer, Delphine Favre, Pourquoi pas Perrache ?, Lyon, Archives municipales de Lyon, coll. « Mémoire vive », 2002 (ISBN 2-908849-22-4).
  • Maryannick Chalabi et François Blanchetière, « Quai Perrache, anciennement chaussée Perrache », sur Inventaire général du patrimoine culturel Patrimoine Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  • Maryannick Chalabi, Véronique Belle, Nadine Halitim-Dubois , Lyon : le confluent "derrière les voûtes", Lyon, Éditions Lieux-dits, coll. « Cahiers du patrimoine » 2005 (ISBN 2-914528-16-7).
  • Nadine Halitim-Dubois, Lyon au cœur des innovations urbaines : le projet d’Antoine-Michel Perrache (1726-1779), dans Maria-Anne Privat-Savigny, Lyon au XVIIIe, un siècle surprenant !, catalogue d’exposition, Paris : Somogy ; Lyon : musées Gadagne, 2012, p. 43-47.
  • Jean Pelletier, Lyon, Connaitre son arrondissement, le 2e, Lyon, Éditions lyonnaises, coll. « Connaître son arrondissement », 1998 (ISBN 978-2-84147-061-7).
  • Jean Pelletier, Ponts et quais de Lyon, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 128 p. (ISBN 2-84147-115-2)

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Quai Perrache », sur Les rues de Lyon (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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