Place d'Albon

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Place d'Albon
Voir la photo.
La place en 1987.
Voir la plaque.
Situation
Coordonnées 45° 45′ 53″ nord, 4° 49′ 56″ est
Ville Lyon
Arrondissement 1er et 2e
Quartier Presqu'île
Début Rue des Bouquetiers, rue Chavanne, rue Mercière, quai Saint-Antoine, quai de la Pêcherie
Morphologie
Type Place
Histoire
Anciens noms Place de l'Herberie
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Place d'Albon

La place d'Albon est une place du quartier de la Presqu'île à la jonction des 1er et 2e arrondissements de Lyon, en France.

Situation[modifier | modifier le code]

De forme grossièrement carrée, elle est bordée à l'ouest par les quais de Saône, à l'est par les rues Chavanne et Mercière prolongeant ce côté respectivement au nord et au sud. Elle est percée sur ce même côté oriental par la rue des Bouquetiers aboutissant sur la place Saint-Nizier et la façade occidentale de l'église Saint-Nizier.

Historique[modifier | modifier le code]

Une place, dite de l'Herberie, est créée au débouché du pont du Change, probablement au XIIe siècle ou XIIIe siècle. Elle est dominée par un édifice isolé, appelé la maison ronde et appartenant à la famille d'Albon[1].

En 1719, le percement du quai de Villeroy (actuel quai Saint-Antoine) ouvre le flanc sud de la place de l'Herberie. Le , Pierre Bertholon, écuyer, obtient l'autorisation de reconstruire l'immeuble formant le côté ouest de la place[1].

En 1812, la maison ronde est démolie et la place, considérablement élargie vers l'est, est désormais reliée à la place de la Vieille-Boucherie ou de l'Herberie (actuelle section de la rue Chavanne). Elle absorbe la rue de l'Orangerie et la rue des Orfèvres[2]. Du côté ouest, les immeubles encadrant l'entrée du pont sont démolis (entre 1831 et 1838 pour ceux du côté nord, lors de la création du quai de la Pêcherie ; en 1846, pour ceux du côté sud, à la suite de la reconstruction du pont)[1],[3]. Dans les années 1840-1850, les immeubles entourant la place au nord et à l'est sont démolis et reconstruits (en 1840, l'immeuble à l'angle de la rue de la Pêcherie[4], le no 1[5] ; en 1851, le no 2[6], le no 3[7], le no 1, rue Chavanne / no 2 rue des Bouquetiers[8]).

L'extension sur le quai de Saône prend le nom de place d'Albon en 1840, en hommage à André-Suzanne d'Albon qui fut maire de Lyon en 1813 et 1814. Souvent mal orthographiée Albion[9] sur de nombreux plans de la ville de l'époque, l'extension sur le quai cohabite un temps sous ce nom avec la place de l'Herberie[10],[9] jusqu'à ce qu'au début des années 1860, l'absence de séparation matérielle entre les deux espaces justifie l'utilisation du seul nom place d'Albon pour décrire l'espace depuis le bord de Saône jusqu'au départ de la rue des bouquetiers[11],[12].

Le débouché de la rue de la Mercière sur la place d'Albon était très étroit[13]. Le cadre du schéma directeur de 1958 prévoit l'élargissement de la rue Mercière. Par conséquent, l’îlot compris entre la rue Mercière, la place d'Albon, le quai Saint-Antoine et la rue Grenette est entièrement démolie. Entre 1964 et 1968, la place d'Albon est ainsi élargie vers le sud[14]. En 1976, le pont du Change est détruit[1] et la place perd donc de l'importance dans le dispositif urbain.

Descriptif[modifier | modifier le code]

Au 1, rue Mercière, l'immeuble faisant l'angle avec la rue des Bouquetiers est l’œuvre de l'architecte Joanny Farfouillon[8].

Les nos 2 et 3 place d'Albon et les nos 8 et 10 rue Chavanne forment un ensemble de trois immeubles construits en 1851 avec un seul escalier et une cour commune[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Place d'Albon », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  2. « Plan d'alignement de la Ville de Lyon, avec le plan des édifices publics. Feuille 11 », sur Archives municipales de Lyon – Cartes et plans (vers 1550-1991), (consulté le ).
  3. Place d'Albon in Louis Maynard, Rues de Lyon avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, éditions Jean Honoré, (ISBN 2-911491-15-7).
  4. « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  5. « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  6. « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  7. « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  8. a et b « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  9. a et b « Nouveau plan de la ville de Lyon où sont représentés les monuments anciens et modernes les plus remarquables qui embellissent cette cité - cote 3S0123 », sur Archives Municipales de Lyon.
  10. « Plan routier de la Ville de Lyon par J. M. Darmet - 1854 », sur Gallica.
  11. « Plan partiel de la presqu'île, entre la place Bellecour et la rue Lemot - cote 3S0704 », sur Archives Municipales de Lyon.
  12. La consultation des Almanach-annuaires de l'époque témoignent d'une disparition complète sur les deux années 1859-1860 de l'ensemble des adresses professionnelles sizes Place de l'Herberie au profit d'adressages rue St Côme ou Place d'Albon« Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers : Firmin Didot et Bottin réunis - Tome 2 (régions) - 1858 à 1860 », sur Gallica.
  13. « Plan du secteur au 1/500 (série 4s) – Secteur 151 », sur Archives municipales de Lyon – Plans parcellaires, (consulté le ).
  14. « Immeuble », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).
  15. « Ensemble d'édifices à cour commune », sur Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon, (consulté le ).