Pinocchio (film, 2012)

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Pinocchio

Réalisation Enzo D'Alò
Sociétés de production 2d3D Animations
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Genre Animation
Durée 75 minutes
Sortie 2012

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Pinocchio est un film d'animation coproduit par l'Italie, la France, la Belgique et le Luxembourg, réalisé par Enzo D'Alò et sorti en 2012. Ce dessin animé imitant le rendu des peintures à l'huile et des dessins sur celluloïd est une adaptation de l'œuvre de Carlo Collodi Pinocchio.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Gepetto, un menuisier italien pauvre et sans enfant, fabrique, à l'aide d'une bûche de bois, un pantin qu'il nomme Pinocchio et qu'il aime comme son propre fils. Mais le pantin s'anime et se révèle doté d'un caractère rebelle, égoïste et menteur. Pinocchio ne tarde pas à fausser compagnie à son créateur pour découvrir le monde, où il vit de nombreuses aventures et mésaventures. Il rencontre le marionnettiste Mangefeu, le Chat et la Renarde qui s'avèrent deux arnaqueurs, puis part au Pays des jouets qui lui réserve des désillusions. Il reçoit heureusement la protection de la Fée aux cheveux bleus.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre original : Pinocchio
  • Réalisation : Enzo D'Alò
  • Scénario : Enzo D'Alò, Umberto Marino
  • Musique originale : Lucio Dalla
  • Montage : Gianluca Cristofari
  • Animateurs principaux : Enzo D'Alò, Ulf Grenzer, Elie Klimis, Mathieu Vierendeel
  • Production : Anton Roebben, Eric Goesens, Nicolas Steil, Malika Brahmi
  • Studios de production : 2d3D Animations, Cometa Film, Iris Productions, Walking The Dog
  • Distribution : Gebeka Films (France, cinéma)
  • Pays : Drapeau de l'Italie Italie, Drapeau de la France France, Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau du Luxembourg Luxembourg
  • Durée : 75 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution[modifier | modifier le code]

Voix originales[modifier | modifier le code]

Voix francophones[modifier | modifier le code]

  • Adaptation française des dialogues et des chansons : Paul Memmi
  • Direction artistique : Magali Barney
Rem: Le doublage mêle comédiens belges et français de doublage
Source : AlloDoublage[1]

Production[modifier | modifier le code]

Enzo D'Alò commence à concevoir Pinocchio en 1999 : il élabore un pilote pour le projet, mais doit le suspendre lorsqu'il se rend compte que Roberto Benigni travaille à ce moment à une adaptation en prises de vue réelles (le Pinocchio de Benigni sort en 2002). Le projet est donc repoussé et D'Alò réalise d'abord Momo alla conquista del tempo (sorti en 2001), puis continue à travailler sur le scénario. Le projet est ensuite repris en 2008, et les innovations techniques survenues dans l'intervalle amènent Enzo D'Alò à décider de réaliser entièrement le film à l'aide d'outils numériques, sans passer par une version animée sur papier ou cellulo, ce qui demande un temps d'adaptation à ses équipes[2].

Le film est coproduit par quatre studios : Cometa Film, le studio d'animation italien d'Enzo D'Alò, le studio français 2d3D Animations, le studio belge Walking the Dog et le studio luxembourgeois Iris Productions[2].

Le scénario du film est coécrit par Enzo D'Alò et Umberto Marino afin de présenter une adaptation très fidèle du livre de Carlo Collodi ; D'Alò est surpris par la grande modernité des dialogues originaux du livre, ce qui l'amène à en reprendre une partie tels quels[3],[2]. Les paysages du film ont fait l'objet de recherches de lieux comme pour un tournage en prises de vue réelles, afin de s'inspirer au plus près des paysages de Toscane dans lesquels Carlo Collodi situe l'intrigue du conte ; les paysages finalement choisis sont en grande partie les mêmes que dans l'adaptation en prises de vue réelles réalisée en 1947, Les Aventures de Pinocchio[2]. L'univers visuel du film a été conçu par l'illustrateur et peintre Lorenzo Mattotti, qui a pris pour références principales les grands peintres italiens et la peinture métaphysique[3], La musique du film, composée dès avant l'élaboration du storyboard, est de Lucio Dalla, compositeur célèbre en Italie, qui suit l'achèvement de Pinocchio mais décède le avant sa présentation au festival de Venise ; Enzo D'Alò lui dédie le film[3].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Lors de sa sortie en France le , Pinocchio reçoit un accueil assez bon de la part des grands titres de presse (avec des critiques favorables dans des journaux comme Le Monde et Le Figaro, L'Express et Télérama ou encore 20 minutes) mais parfois très contrasté selon les médias (Le Parisien ou Studio Ciné Live sont moins convaincus)[4].

Dans Le Monde, Thomas Sotinel estime que le film est « une réussite, qui précipite la marionnette dans un univers d'une beauté enchanteresse » ; il apprécie l'écart sensible avec l'adaptation animée par Disney en 1940, ainsi que l'univers visuel des peintures de Lorenzo Mattotti utilisées comme inspirations pour le film, tout en regrettant une animation parfois convenue et une version française un peu insipide[4]. Dans Télérama[5], Cécile Mury trouve à peu près les mêmes qualités au film, et se réjouit également de voir dans cette nouvelle adaptation animée un Pinocchio au caractère « plus authentique », plus farceur et proche d'un Arlequin que celui de l'adaptation par Disney ; elle conclut que la « balade picturale dans une Italie rêvée, entre cirque et commedia dell'arte, qui pourrait plaire encore plus aux parents esthètes qu'à leurs enfants ». Le quotidien gratuit 20 minutes livre également une critique très positive[6] : Caroline Vié juge que le réalisateur s'est acquitté « brillamment » du défi d'une nouvelle adaptation animée après celle de Disney, et qualifie le résultat de « dynamique », dans un univers visuel « totalement original riche en couleurs et en personnages attachants ».

Le Parisien[7] trouve aux films deux qualités principales : la grande fidélité au conte original de Collodi, qui permettra aux enfants qui connaissent mal le conte de le découvrir facilement, et le « graphisme somptueux » qui peut plaire à un public familial ; il juge en revanche à double tranchant le côté « à l'ancienne » du film et estime qu'il risque d'être « d'un ennui profond pour les spectateurs de plus de dix ans ».

La plus mauvaise critique est celle de Studio Ciné Live[8], où Clément Sautet voit dans le film « une régression, dans la forme comme dans le fond », à l'iconographie « obsolète pour notre époque », qui fait de Pinocchio « un pantin de bois détestable et hystérique, à des années-lumière de l'original (sic) ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche de doublage V. F. du film » sur AlloDoublage, consulté le 21 février 2013
  2. a b c et d Collodi’s Wooden Boy Comes Back to Life, article de Ramin Zahed sur Animation Magazine le 12 février 2013. Page consultée le 21 février 2013.
  3. a b et c « Un père, une marionnette et de l'imagination », article de Vittoria Scarpa sur Cineuropa le 31 août 2012. Page consultée le 21 février 2013.
  4. a et b Page des critiques de presse du film sur Allociné. Page consultée le 21 février 2013.
  5. Critique du film par Cécile Mury dans Télérama le 20 février 2013. Page consultée le 21 février 2013.
  6. Une nouvelle version animée de Pinocchio, article de Caroline Vié sur 20minutes.fr mis à jour le 20 février 2013. Page consultée le 21 février 2013.
  7. Critique du film par R. B. dans Le Parisien le 20 février 2013. Page consultée le 21 février 2013.
  8. Critique du film par Clément Sautet dans Studio Ciné Live le 18 février 2013. Page consultée le 21 février 2013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]