Pierre Marin

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Pierre Marin
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Directeur de recherche au CNRS
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OrsayVoir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse
Distinctions

Pierre Marin, né le à Paris et mort à Orsay le , est un physicien et universitaire français spécialiste des accélérateurs de particules.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ancien élève de l'École supérieure d'électricité (promotion 1948[1]), il rejoint ensuite le laboratoire Clarendon à Oxford où il effectue une thèse en physique nucléaire sous la direction du professeur Hans von Halban[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

Il est chargé de l'installation de deux accélérateurs de particules au département de physique de l'École Normale Supérieure dirigé par Yves Rocard : un Cockcroft-Walton et un générateur de Van de Graaff[3]. Après un passage d'un an au CERN, il se rend à Frascati avec Georges Charpak où il découvre l'anneau de collision ADA (en) qu'il fait transporter au Laboratoire de l'accélérateur linéaire[2],[3],[4]. Une collaboration franco-italienne permet alors d'aboutir aux premières collisions électrons-positrons au monde en 1963 ainsi qu'à la mise en évidence de l'Effet Touschek (en)[5]. Il s'engage dans la construction de l'Anneau de collision d'Orsay (ACO) jusqu'à sa mise en service en 1967[4],[6] permettant de créer et d'étudier des mésons vecteurs (ρ, ω et φ)[2] et de montrer les premiers effets de polarisation du vide[2] par des hadrons. Il supervise à partir de 1971 la construction du collisionneur DCI (Dispositif de Collision dans l'Igloo) qui entre en fonction en 1976 et dont la durée de vie du faisceau, généré par des positrons, est alors inégalée[3],[6],[7],[8]. Dès 1981, il travaille sur le projet Super-ACO conçu spécifiquement pour un rayonnement synchrotron dans le domaine des rayons X mous[3],[6],[8].

Il milita activement pour la création du synchrotron SOLEIL sur le site de l'Orme des Merisiers[2],[3]. Vers la fin des années 1990 il apporta son expertise dans le domaine de l'ultravide pour l'interféromètre VIRGO dédié à la détection d'ondes gravitationnelles[2],[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « CentraleSupélec Alumni », sur CentraleSupélec Alumni (consulté le )
  2. a b c d e et f CERN Courier Volume 42, Number 5, June 2002, (lire en ligne)
  3. a b c d et e Pierre Marin, Un demi-siècle d'accélérateurs de particules: 1950-2000, Éd. du Dauphin, (ISBN 978-2-7163-1412-1)
  4. a et b Maurice Arvonny, « Les chercheurs d'Orsay découvrent une particule fondamentale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) C. Bernardini, G. F. Corazza, G. Di Giugno, G. Ghigo, J.Haissinski, P.Marin, R.Querzoli et B.Touschek, « Lifetime and Beam Size in a Storage Ring », Physical Review Letters, vol. 10, no 9,‎ , p. 407–409 (ISSN 0031-9007, DOI 10.1103/PhysRevLett.10.407, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c « Chronologie de l'IN2P3 »
  7. Alain Michalowicz, Henri Ostrowiecki et Isabelle Martelly, « Bref historique sur les instruments », Histoire de la recherche contemporaine. La revue du Comité pour l’histoire du CNRS, no Tome III - N°1,‎ , p. 33–36 (ISSN 2260-3875, DOI 10.4000/hrc.468, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Yves Farge, « Les dix premières années du Lure : 1971 à 1980 », Histoire de la recherche contemporaine. La revue du Comité pour l’histoire du CNRS, no Tome III - N°1,‎ , p. 28–32 (ISSN 2260-3875, DOI 10.4000/hrc.459, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) V. Brisson, J. Hoang, G. Lissilour et Pierre Marin, « Ultra-high vacuum qualification of the prototype module for the 2 x 3km arms of the VIRGO interferometer », Vacuum, vol. 60,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le )
  10. « WALL OF FAME – IN2P3 50 ANS DE PHYSIQUE » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]