Pierre-Jérôme Chatizel

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Pierre-Jérôme Chatizel de la Néronnière[1], né à Laval le , mort à Angers le , est un prêtre séculier et théologien français. Il sera curé de Soulaines, et député des Etats Généraux de 1789.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Pierre Chatizel, notaire royal et de Catherine Gallais. Après des études à Laval, il termine au séminaire Saint-Sulpice à Paris, il se fit recevoir docteur en théologie de l'Université d'Angers. Il est tonsuré au Mans le .

Licencié en théologie et droit canon, il touche d’abord quelques bénéfices. Vicaire de Bonchamp en 1761, puis à la Trinité de Laval, il se fait remarquer par son austérité, ses prises de position antijansénistes, son action auprès des jeunes, trop dissolus à son gôut.

Nommé principal du collège de Laval en 1770, il n’y tient que quelques mois, face à l’opposition des chanoines de Saint Tugal de Laval, ardents jansénistes. Il permute alors avec Jean-Pierre Cotelle de La Blandinière, curé de Soulaines.

En 1789 il est élu le premier des députés ecclésiastiques de sa province aux États-généraux et il réussit à écarter de la députation tout membre du haut clergé angevin. Arrivé à Paris, il se montre défenseur des droits de l'Église. Il refuse tout serment schismatique. De retour dans sa paroisse, il publie divers écrits et sa verve s'exerce contre l'église constitutionnelle. Forcé de fuir, après un court séjour à Laval, il se réfugie à Bruxelles, puis en Allemagne et en Angleterre. Lors du concordat il revint dans sa paroisse.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Quaestio theologica : Quaenam est columna et firmamentum veritatis ? Has theses... tueri conabitur M. Petrus Hieronymus Chatizel,... die lunae 1 mensis februarii, anno... 1757 in scholis Mauritianis... Andegavi : apud P.-L. Dubé, (s. d.). Gr. in-fol. plano. ;
  • Discours sur la virginité, prononcé à la cérémonie du couronnement de la première rosière de S... Angers : Impr. de C.-P. Mame, 1780, Paris : Durand, 1786. In-8, VIII-60 p. ;
  • Traité du pouvoir des évêques de France sur les empêchements de mariage, pour servir de supplément à la nouvelle édition des conférences d'Angers, Avignon, 1782, in-12, XI-201 p[2].

On attribue aussi à Chatizel :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Gallais apporte la Néronnière en Saint-Céneré qu’elle tenait de sa mère Jeanne Leballeur.
  2. La doctrine de cet ouvrage a été combattue par Gabriel-Nicolas Maultrot. Il revendique pour les curés tous les droits que les évêques se réservaient en cette matière. Extrait de cet ouvrage : On peut méconnaître l'autorité des évêques dans tous les cas où les évêques croient pouvoir avec succès méconnaître celle du pape, et dans les diocèses où ces évêques dispensent de tout ce qui est réservé à Rome, les curés peuvent bien dispenser de tout ce qui est réservé aux évêques.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]