Philippe Joseph Allard

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Philippe Joseph Allard
Médaille à l'effigie de Joseph Allard.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Enfants
Alphonse Allard (d)
Clemence Allard (d)
Victor AllardVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château Allard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Philippe Joseph Allard, né à Bruxelles le et mort à Uccle le , est un orfèvre, banquier et homme d'affaires belge[1], fils de Martin Joseph Allard, cordonnier[2], né le et décédé le , et de Marie Françoise Josèphe Alexandrine Smeesters.

Biographie

Joseph Allard créa notamment la Monnaie de Bruxelles en 1846[3]. Sa famille s’en occupa jusqu’en 1931. Il bâtit sa fortune tant sur la frappe de la monnaie que sur la banque familiale.

Le mausolée Allard à Uccle

Joseph Allard fit également édifier le plus grand monument funéraire de Belgique pour lui et ses descendants[4]. Ce mausolée, d’inspiration néo-romane et dominant tout le cimetière du Dieweg à Uccle fut réalisé en 1878 par l’architecte Ghys. Il est composé d’une chapelle et d’une crypte de 70 caveaux s’étendant sur 160 m2 dont une trentaine sont actuellement occupés.

Le château Allard à Uccle

Joseph Allard racheta un domaine sur lequel il fit bâtir en 1860 un castel en style néo-renaissance par le célèbre architecte Jean-Pierre Cluysenaar. Ce fut un des premiers édifices en Belgique où la pierre blanche de France fut utilisée. Le château était composé de multiples tours élancées et de nombreuses girouettes. Au décès de Joseph, il fut estimé à 200 000 F de l’époque (environ 6,1 millions d’euros). Son fils Victor Allard le transformera en demeure de prestige à grands frais.

L’intérieur du castel était composé notamment d’un somptueux escalier à double rampe dont la cage d’escalier était en marbre blanc, d’une vaste salle à manger pouvant contenir 200 personnes et un salon luxueusement meublé.

Le parc du château mesurait 13 ha. Il était composé d’une orangerie, d’un potager, d’un château d’eau, d’un gazomètre, d’un jardin d’agrément et de six étangs. À la mort de Victor Allard en 1912, le domaine fut estimé à 727 136 F (environ 22,1 millions d’euros). Il restera dans la famille jusqu’en 1958 date à laquelle le château fut détruit et des lotissements furent construits sur le domaine.

Joseph Allard fut Directeur de la monnaie, officier de l'ordre de Léopold, Commandeur du Nombre de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, Officier de l'ordre de la couronne d'Italie, Chevalier des ordres du Danemark de NS le Christ, de Charles III du Metjidié[5]. Patriarche de la famille, Joseph Allard fut à l’origine du succès financier de la famille. À sa mort, son fils Victor Allard reprit ses affaires.

Notes et références

  1. La rue Allard, ebru.be
  2. Antoine Massin, Bruxelles. Qui est Qui en 1812. D'après les registres du recensement de la population de la Mairie de Bruxelles, Bruxelles, 1997, tome I, pp. 6 : "ALLARD Martin - Âgé de 39 ans - Epoux SMEESTERS Françoise - Cordonnier - Domicilié Section 5 - Marché-aux-Tripes 1127 - Né à Bruxelles - 4 garçons". Xavier Duquenne, L'avenue Louise à Bruxelles, Bruxelles, chez l'auteur, 2007 note 528, p. 246 : « La famille a été anoblie avec titre de baron en 1929. Dans la haute société, même parfois après 1970, on ne manquait pas de rappeler l'activité des Allard dans la fabrication et le commerce de la chaussure ; on chuchotait, entre autres, qu'après leur avoir si longtemps tendu le pied, on peut bien leur tendre la main. À Bruxelles, l'industrie de la chaussure était pratiquée vers 1775 par Pierre François Allard (A.E.R.B., E.B., registres, 92, au 12 octobre 1772 ; cartons, 511, soumission agréée le 15 décembre 1778) ; en 1870, le chausseur Watrigant, fabricant et détaillant à la Montagne de la Cour, 73, était successeur de la maison Allard de la rue des Fripiers (Almanach du commerce et de l'industrie, années 1851, 1862 et 1871. Au reste, l'ascension des Allard dans la fabrication monétaire et la finance prit appui sur leur activité en orfèvrerie ».
  3. Dictionnaire biographique des médaillés, monnaie, pierres précieuses, et joint-graveurs, menthe-maîtres, & c, ancienne et moderne:. Avec des références à leurs œuvres, BC 500-AD 1900. Vol. V: RS / comp. par L. Forrer. Bibliothèque numérique Numis (RAD) - sites.google.com / site / digitallibrarynumis
  4. Voyage insolite au Dieweg, geocaching.com
  5. Fiche de Philippe Joseph Allard, guydherbemont.com

Sources

  • Éric Meuwissen, Richesse oblige — La Belle Époque des Grandes Fortunes, Bruxelles, Racine, 1999

Articles connexes