Aller au contenu

Paul Neyron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 février 2022 à 16:50 et modifiée en dernier par Chaumot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

'Paul Neyron'
Image illustrative de l’article Paul Neyron
'Paul Neyron' au Japon.

Type Hybride remontant
Obtenteur Levet père
Pays France
Année 1869
Synonymes 'Paul Néron'

'Paul Neyron' est un cultivar de rosier obtenu en 1867 et mis au commerce le 1er novembre 1869[1] par le rosiériste lyonnais Antoine Levet. Son succès ne se dément pas depuis près d'un siècle et demi car il donne une fleur parmi les plus imposantes de toutes les variétés de roses. Il est issu du croisement de 'Victor Verdier' (Lacharme, 1859) et 'Anna de Diesbach' (Lacharme, 1858)[2],[3] et dédié à un ami de la famille Levet, étudiant en médecine à Lyon qui mourra de ses blessures subies au combat pendant la guerre de 1870[4].

Description

Ce rosier hybride remontant est célèbre pour la grande taille de ses fleurs très doubles (15 cm et parfois même 18 cm) ressemblant à des pivoines[5] à 50 pétales, mais peu parfumées. Leur couleur est exceptionnelle, d'un rose aux nuances lilas, le revers des pétales ayant des reflets argentés[6],[7]. Cette couleur particulière est appelée le « rose Neyron ».

Son buisson érigé, aux branches peu épineuses et au feuillage vert brillant, peut s'élever à 200 cm s'il est palissé et s'étale à 120 cm. Sa floraison est remontante : à la mi-juin, puis en septembre-octobre. Il donne de magnifiques fleurs à couper aux tiges et pédoncules solides tenant bien dans des vases[8]. Il est vigoureux et résistant aux hivers rigoureux (4b à 9b)[3].

Ce rosier a joui d'une popularité exceptionnelle dans tous les catalogues internationaux jusqu'au milieu du XXe siècle. Il est toujours présent en bonne place pour le bonheur des amateurs de roses à l'ancienne[9],[10]. En son temps, 'Paul Neyron' obtint de nombreuses médailles (comme la médaille d'or de la Société centrale d'horticulture de France à Paris) et Victor Étienne Gautreau ne manqua pas de l'exposer et de la diffuser, ainsi que de nombreux importateurs à l'étranger. L'écrivain russe Anton Tchekhov la fit planter dans le jardin de sa villa de Yalta en Crimée[11]. Le Journal des roses écrivit à son propos en 1877 : « L'une des plus grandes et des plus glorieuses conquêtes des rosiéristes français est assurément l'obtention de la monstrueuse rose 'Paul Neyron' qui dépasse tout ce que les semeurs de l'univers ont pu produire jusqu'à ce jour dans le genre rosier. »[1].

On peut admirer 'Paul Neyron' dans de nombreuses roseraies du monde et en particulier à la roseraie du Val-de-Marne à L'Haÿ-les-Roses.

Antoine Levet a créé aussi une rose saumon aux nuances jaunes baptisée 'Souvenir de Paul Neyron' (1871)[3].

Descendance

Parmi ses descendants, l'on peut distinguer : 'Ulrich Brunner' (Levet, 1881) ou 'Madame Joseph Bonnaire' (Bonnaire, 1891).

Notes et références

  1. a et b Journal des roses, 1877
  2. Promesse de Fleurs
  3. a b et c (en) « Paul Neyron », sur Help Me Find.
  4. François Joyaux, Nouvelle Encyclopédie des roses anciennes, Paris, Ulmer, 2015, page 225
  5. André Eve, Description
  6. Jardin du Pic-Vert
  7. Pierre Gaujard
  8. Roses Guillot
  9. Pétales de roses
  10. Les Rosiers du Berry
  11. (en) Les roses de Tchekhov

Bibliographie