Panorama de la bataille de l'Yser
Pour la Bataille de la Première Guerre mondiale, voir Bataille de l'Yser.
| Artiste | |
|---|---|
| Date | |
| Dimensions (H × L) |
14 × 115 m |
Le Panorama de la bataille de l'Yser est un panorama peint par Alfred Bastien en 1920-1921. C'est le dernier panorama réalisé à une époque où le format devenait obsolète. Il a connu une vie mouvementée et est endommagé. Propriété du musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire de Bruxelles, il est entreposé dans un hangar de la base militaire de Jambes[1].
Genèse[modifier | modifier le code]
Dès , Alfred Bastien, auteur du Panorama du Congo (1913), a l'idée de réaliser un panorama de la bataille des Flandres. En 1915, il fait des repérages dont des photographies avec Maurice Wagemans.
Il envisage d'installer son panorama à Londres dès 1917, mais il ne trouve pas les fonds. La toile est peinte en 1920-1921 à Bruxelles dans la rotonde du parc du Cinquantenaire — l'actuelle Grande Mosquée de Bruxelles — avec l'aide de Charly Léonard, Charles Swyncop et Jef Bonheure à partir de six toiles réalisées à l'échelle 1/10[2].
Ce n'est pas strictement un panorama (pas d'unité de temps ni de lieu) mais un montage de six scènes sur 52 kilomètres, des dunes de La Panne à Ypres en passant par Nieuport et Dixmude, couvrant l'ensemble de la bataille de l'Yser (17-). L'incendie de la Halle aux draps d'Ypres, représenté sur la toile, s'est déroulé le durant la première bataille d'Ypres. La toile était accompagnée d'un faux-terrain jonché de barricades et de mannequins[3].
Le panorama est inauguré le et est exposé jusqu'en 1924 à Bruxelles dans la rotonde Castellani, boulevard du Hainaut. Un film du panorama est réalisé lors de la visite du ministre de la Défense[4]. Une brochure de 12 pages incluant huit gravures couleurs est publiée en 1923[5].
Histoire du panorama[modifier | modifier le code]
À partir de 1924, le panorama est présenté à Ostende dans un bâtiment conçu sur mesure. Celui-ci est endommagé, ainsi que la peinture, par des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Alfred Bastien en fait don au musée royal de l'Armée en 1950 et supervise la restauration en 1951 en vue de l'exposition dans le grand hall du musée (1951-1982). En 1982, l'œuvre, très abîmée, est découpée en plusieurs bandes, décrochée et enroulée pour permettre une réfection du grand hall. Faute de fonds pour construire une rotonde dans le parc du Cinquantenaire, elle est abandonnée plusieurs années sur place avant d'y être déménagée, déroulée, examinée, étudiée et photographiée (2008-2009). Enroulée sur de nouveaux supports, elle est entreposée dans un hangar de la base militaire de Jambes en 2011.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Natasja Peeters et Sandrine Smets, « La Guerre vue à 360° : Le Panorama de la bataille de l'Yser d'Alfred Bastien au Musée royal de l'armée et d'histoire militaire à Bruxelles », La Petite Belgique dans la Grande Guerre : Une icône, des images, , p. 179-199 (lire en ligne).
- Chloé Pirson, « Alfred Bastien (1873 – 1955) Chroniqueur de guerre », publication du centre d'art de Rouge-Cloître, , p. 43 pages (lire en ligne).
- Isabelle Leroy, « La peinture de panorama et son développement en Belgique », Annales d'histoire de l'art et d'archéologique, ULB, (lire en ligne).
- Service cinématographie de l'armée belge, « Le panorama de l'Yser », (consulté le ).
- Alfred Bastien, « Panorama de la bataille de l'Yser », (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
