Nymphaeaceae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Peinture datant du Nouvel Empire provenant du tombeau de Menna représentant une jeune femme portant une brassée de fleurs de Nymphaea et trois Canards vivants.
Une fleur de Nymphaeaceae avec une mouche au Bangladesh.
Hylas et les Nymphes (1896). Dans ce tableau figure un Nénuphar jaune et un Nénuphar blanc.

Les Nymphéacées (Nymphaeaceae) sont une famille de plantes à fleurs (les Angiospermes). Les deux principaux genres sont Nymphaea et Nuphar[1].

Ce sont des plantes aquatiques, rhizomateuses, aux feuilles rondes, flottantes.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom vient du genre Nymphaea lui-même issu du grec nymphaia et du latin nymphaea (lis d'eau, nénuphar), les nymphes étant des créatures mythologiques peuplant la nature notamment les sources et les rivières[2].

Classification[modifier | modifier le code]

Suivant la classification phylogénétique APG II (2003)[3] cette famille provient d'une divergence ancienne et les plantes ne sont pas de vraies dicotylédones. La famille comprend le genre Barclaya anciennement placé dans les Barclayacées. On peut aussi inclure (optionnellement) dans cette famille les Cabombacées. En incluant les Cabombacées la famille Nymphaeaceae comprend 8 genres, en les excluant 6 genres.

En classification phylogénétique APG III (2009)[4] cette famille est placée dans l'ordre Nymphaeales.

Description[modifier | modifier le code]

Ce sont des plantes herbacées vivaces, rarement annuelles, aquatiques avec des rhizomes horizontaux ou verticaux. Les feuilles sont alternes, simples, soutenues par un long pétiole, flottantes, émergées ou submergées, peltées, au limbe linéaire, sagittées, cordées ou orbiculaires, préfoliation involutée, stipules adaxiales ou absentes. Des trichomes mucilagineux sont présents dans les organes en formation. Les stomates sont anomocytiques sur l'avers des feuilles émergées, hydropotes présents sur le revers.

Tiges non flottantes, se présentant sous la forme de rhizomes horizontaux, épais, cylindriques à légèrement déprimés, dont les parties anciennes meurent et se ramifient par accroissement apical ou bien par des souches verticales épaisses qui émettent des feuilles et des fleurs depuis l'extrémité ; nœuds trilacunaires. Dans deux cas supplémentaires il peut apparaître des tubercules. Le système vasculaire est eustelique modifié, complexe. L'aérenchyme est présent dans tous les organes. Présence de laticifères non ramifiés. Racines apparaissant sous chacune des feuilles.

Ce sont des plantes hermaphrodites.

Usages[modifier | modifier le code]

Selon l'ethnobotaniste François Couplan, plusieurs espèces au moins sont comestibles. Ainsi le rhizome du nénuphar blanc a été consommé (après ébullition dans une ou plusieurs eaux pour éliminer les principes amers)[5]. De même pour le fruit, parfois consommé cru (ex dans le nord-ouest de l’Espagne pour le nénuphar blanc)[5], les graines (mangées en bouillie ou pain sur plusieurs continents)[5]. Des usages médicinaux ont été signalés, ainsi que tinctoriaux [5].

Liste de genres[modifier | modifier le code]

Selon NCBI (27 mars 2010)[6] :

Selon Angiosperm Phylogeny Website (19 mai 2010)[7] :

Selon DELTA Angio (27 mars 2010)[8] :

Selon ITIS (27 mars 2010)[9] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Judd, Campbell, Kellog et Stevens, Botanique systématique : Une perspective génétique, De Boeck, , 1re éd., 468 p. (ISBN 978-2-7445-0123-4), p. 170
  2. F.N.A-Nymphaea
  3. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG II », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 141, no 4,‎ , p. 399–436 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1046/J.1095-8339.2003.T01-1-00158.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. a b c et d Couplan, François (2009) Le régal végétal : plantes sauvages comestibles ; Editions Ellebore, 527 pages
  6. NCBI, consulté le 27 mars 2010
  7. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 19 mai 2010
  8. DELTA Angio, consulté le 27 mars 2010
  9. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 27 mars 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]