Nutshell Studies of Unexplained Death

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Nutshell Studies of Unexplained Death : Kitchen (La Cuisine)

Les Nutshell Studies of Unexplained Death (Études réduites de morts inexpliquées) sont une série de dix-neuf dioramas complexes, réalisés en modèle réduit par Frances Glessner Lee (1878–1962), une pionnière dans le domaine de la médecine légale[1].

Les Nutshell studies sont des représentations détailles de scènes de crime fondées sur de véritables affaires judiciaires, créées par Glessner Lee à l'échelle anglaise 1 pouce : 1 pied (1:12)[2],[3],[4]. Le nom des études vient de l'expression anglaise « in a nutshell » (« en résumé », pouvant évoquer, au sens figuré, quelque chose de condensé, de réduit), car l'objectif d'une enquête médico-légale est « en résumé, de condamner les coupables, de blanchir les innocents, et de trouver les preuves »[Note 1],[5].

Nutshell Studies of Unexplained Death : Red Bedroom (La chambre rouge)

Le coût de réalisation de chaque diorama est estimé ente 3 000 et 4 500 dollars américains[6]. Glessner Lee participa à des autopsies pour s'assurer du réalisme de ses créations[3], et accorda une extrême attention à chaque détail, en réalisant, par exemple, des fenêtres miniatures pouvant s'ouvrir et se fermer, ou en portant des vêtements démodés pour obtenir un tissu suffisamment usé[2]. Les dioramas montrent, dans bien des cas, des lieux sordides et en désordre, très éloignés du milieu social de Glessner Lee[7]. Parmi les victimes, on retrouve des prostituées et des victimes de violence conjugale[2],[5],[7].

Les étudiants en médecine légale étaient incités à étudier les scènes méthodiquement, en les observant dans le sens des aiguilles d'une montre, et à tirer des conclusions à partir des preuves visuelles[2],[5]. Lors de conférences, Glessner Lee proposait à des enquêteurs éminents d'observer chaque diorama pendant 90 minutes[5].

Glessner Lee employa son héritage à l'établissement d'un département de médecine légale à la Harvard Medical School en 1936, et fit don des premières études en 1946[8] pour servir de support aux conférences sur l'investigation des scènes de crimes. En 1966, le département fut supprimé, et les dioramas furent envoyés au Maryland Medical Examiner's Office dans l'état de Baltimore, Maryland, où ils sont actuellement en prêt permanent et toujours utilisés pour des séminaires[2],[4].


Liste des dioramas[modifier | modifier le code]

  • Attic ()
  • Barn ()
  • Blue Bedroom ()
  • Burned Cabin ()
  • Dark Bathroom ()
  • Garage ()
  • Kitchen ()
  • Living Room ()
  • Log Cabin ()
  • Parsonage Parlor ()
  • Pink Bathroom ()
  • Red Bedroom ()
  • Saloon & Jail ()
  • Sitting Room & Woodshed ()[9]
  • Striped Bedroom ()
  • Three-Room Dwelling ()
  • Two-Story Porch ()
  • Unpapered Bedroom ()
  • Woodman's Shack ()

Exposition[modifier | modifier le code]

Un ensemble complet de dioramas fut exposé à la Renwick Gallery du Smithsonian American Art Museum de Washington DC., du au [10].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Les dioramas ont inspiré les scénaristes des Experts dans leur création du Tueur aux maquettes, un tueur en série qui laisse des maisons de poupées miniatures derrière chaque scène de crime[3].
  • Le best-seller de Corinne Botz , The Nutshell Studies of Unexplained Death (Monacelli Press, 2004) examine la vie de Glessner Lee et propose un grand nombre de photographies des dioramas.
  • Le documentaire de Susan Marks Of Dolls and Murder montre comment les dioramas sont toujours utilisés à des fins d'entraînement par le Baltimore Police Department[3].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « To convict the guilty, clear the innocent, and find the truth in a nutshell. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Chris Jensen, « Tiny Murder Scenes are the Legacy of N.H. Woman Known as 'The Mother of CSI' », sur New Hampshire Public Radio,
  2. a b c d et e (en) Laura J. Miller, « Frances Glessner Lee : Brief life of a forensic miniaturist : 1878–1962 », Harvard Magazine,
  3. a b c et d (en) Rachel Monroe, « The Art of Murder », Baltimore City Paper,
  4. a et b (en) Lisa Respers, « Helping to Crack Cases: 'Nutshells': Miniature replicas of crime scenes from the 1930s and 1940s are used in forensics training », The Baltimore Sun,
  5. a b c et d (en) « The Nutshell Studies of Unexplained Death », American Medical News,
  6. (en-US) Rachel Nuwer, « Murder in Miniature », Slate,‎ (ISSN 1091-2339, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Botz, Corinne, The Nutshell Studies of Unexplained Death, The Monacelli Press,
  8. Dominic Hall, « Nutshell Studies Loaned to Renwick Gallery for Exhibition », sur Center for the History of Medicine at Countway Library, Harvard University, (consulté le )
  9. Chris Jensen, « Tiny Murder Scenes are the Legacy of N.H. Woman Known as 'The Mother of CSI' », sur New Hampshire Public Radio, (consulté le )
  10. « Murder Is Her Hobby: Frances Glessner Lee and The Nutshell Studies of Unexplained Death », Renwick Gallery

Liens[modifier | modifier le code]