Nguyễn Bình
Nguyễn Bình | |
Nom de naissance | Nguyễn Phương Thảo |
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Naissance | |
Décès | Mort au combat |
Origine | Vietnamienne |
Allégeance | Việt Minh République démocratique du Viêt Nam |
Arme | Armée populaire vietnamienne |
Grade | Lieutenant général |
Conflits | Guerre d'Indochine |
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Nguyễn Bình de son vrai nom Nguyễn Phương Thảo (1908 - 1951) est un militaire vietnamien, chef des forces Việt Minh en Cochinchine pendant la guerre d'Indochine.
Biographie
Né dans une famille de la classe moyenne de cinq enfants, il quitte sa famille vers dix-sept ans pour se rendre au Sud.
Vers 1925, il adhère au Parti nationaliste vietnamien et devient un des membres du comité central de la région Sud en 1928, son ami Trần Huy Liệu (vi) en devenant Secrétaire général.
En 1929 ils sont arrêtés et condamnés à cinq ans de prison au bagne de Poulo Condor. Il y sympathise avec des communistes, raison pour laquelle il est sanctionné par le Parti nationaliste. Il perd un œil, ce qui lui vaut le surnom de Borgne.
Libéré en 1935, il continue sa lutte contre l’occupation française à partir de Dong Trieu. En 1941 il est chargé par le Việt Minh de se procurer des armes. Il peut établir ainsi une base armée importante.
Le , il mène avec succès une offensive contre le camp militaire de Ban Yen Nhan dans le Delta ce qui lui vaudra le commandement des 4 zones militaires du Nord sur les 7 créées. Il continue son offensive et soutient la révolte de Haïphong et libère de nombreuses villes.
En il est chargé par Hô Chi Minh de réorganiser et unifier les différents groupes armés en Cochinchine ; il devient alors le responsable du Comité du Nam Bộ, le commandement Việt Minh dans la colonie du Sud.
En 1947, il adhère au parti communiste. Hô Chi Minh le nomme le lieutenant général de l’Armée populaire vietnamienne, grade dont il sera le premier titulaire. Il est alors considéré par les Français comme un adversaire particulièrement redoutable et un fin stratège.
En , de retour du Nord où il avait été appelé pour une nouvelle mission, il meurt dans une embuscade montée par des troupes françaises commandées par le capitaine Hogard à la frontière du Cambodge et du Vietnam. Il aurait été envoyé sciemment par Giap, qui organisait les purges de l'armée vietnamienne, dans cette embuscade. Nguyen Binh l'aurait su mais aurait accepté son sort. Plus tard, Giap aurait reconnu : « J'étais obligé de sacrifier Nguyen Binh ».
Il est nommé Héros de l'Armée populaire et en 2000 sa dépouille mortelle est transférée au cimetière d'Hô Chi Minh-Ville.
Bibliographie
- Jean Lartéguy : Soldats perdus et fous de Dieu. Indochine 1945-1955 Paris, Presses de la Cité, 1986
- Lucien Bodard : La Guerre d'Indochine : « L'Illusion », Éditions Gallimard, 1965