Neokeronopsidae

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Les Neokeronopsidae sont une famille de Ciliés de la classe des Hypotrichea et de l’ordre des Oxytrichida.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Neokeronopsis, de neo, « nouveau », et Keronopsis, par allusion au genre Keronopsis[note 1] ; nom lui-même composé de keron, par allusion au genre Kerona[note 2], et opsis, du suffixe grec ops, « qui a l'aspect de », le nom complet signifiant littéralement « Nouveau genre (ou nouvelle description) d'un protiste qui ressemble à un Kerona ».

Quant au nom de genre Kerona, Müller l’explique lorsqu'il décrit l’espèce Kerona rastellum « ob organa externa, nec cilia, nec pilos, sed aculeos seu cornicula simulentia. »[1] c'est-à-dire : « à cause des organes externes, ni cils ni poils, mais simulant des épines, ou des cornicules », comme celles de certains insectes ; le grec ancien κεράτια signifiant « caroubier » (du grec κέρας / kéras, « corne »). Les cornicules simulent en effet de « petites cornes ».

Description[modifier | modifier le code]

La famille[modifier | modifier le code]

Les Neokeronopsidae sont des hypotriches, oxytrichidés, rigides ou flexibles, à motif cirral médio-ventral (c'est-à-dire dont les cirres sont localisés sur la partie centrale de la face ventrale), encore appelés « urostylidés », comprenant une couronne plus ou moins distincte de cirres frontaux et pseudobuccaux provenant tous deux des rangées médio-ventrales. Leur ciliature dorsale est composée de cinéties dorsomarginales (c'est-à-dire sur les bords de la face dorsale) et de trois rangées de cils ordinaires produisant d'autres cinéties par fragmentation multiple[2].

L'espèce type[modifier | modifier le code]

Neokeronopsis spectabilis Kahl, 1932 est une espèce de grands ciliés urostylidés d'eau douce.

Sa morphologie est caractérisée par :

  1. un cortex flexible ;
  2. une grande taille (368–500 μm de long) ;
  3. un grand champ buccal ;
  4. une longue zone adorale de membranelles qui se courbe à travers la marge cellulaire apicale vers le côté droit du corps ;
  5. deux rangées de cirres frontaux formant chacune une bicouronne ;
  6. une longue rangée médio-ventrale de cirres disposés par paires ;
  7. une rangée cirrale marginale de chaque côté de la cellule ;
  8. une longue rangée de cirres transversaux bien développés ;
  9. six à neuf cirres caudaux disposés en trois rangées, deux ou trois cirres par rangée ;
  10. neuf à douze cinéties dorsales ;
  11. deux nodules macronucléaires ovoïdes[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Habitat[modifier | modifier le code]

Neokeronopsis aurea (dont le nom de genre est aussi Afrokeronopsis), a été découvert dans le sol, dans la plaine inondable d'une rivière du Parc national Kruger en Afrique du Sud[2].

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (16 février 2023)[4] :

  • Neokeronopsis Warren, Fyda & Song, 2002
    • Espèce type : Neokeronopsis spectabilis (Kahl, 1932) Warren, Fyda & Song, 2002
      • Synonymes :
        • Holosticha spectabilis Kahl, 1932
        • Keronopsis spectabilis Kahl, 1932
        • Pseudokeronopsis spectabilis (Kahl, 1932) Borror & Wicklow, 1983
  • Pattersoniella Foissner, 1987

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide de ce taxon est Neokeronopsidae Foissner & Stoeck, 2008[4].

Selon Xinlu Shi (d) Pattersoniella serait le genre type de la famille des Pattersoniellidae que Foissner et ses collaborateurs auraient créée en 1987 ; mais cette famille n'étant décrite dans aucune étude, le genre Pattersoniella a été intégré à la famille des Neokeronopsidae[2].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Wilhelm Foissner et Thorsten Stoeck, 2008[2].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Keronopsis Penard, 1922. Espèce type Keronopsis macrostoma Dragesco, 1963. Synonyme : Erionella macrostoma (Dragesco, 1963) Jankowski, 1978, de la famille des Erionellidae.
  2. Kerona Müller, 1786. Ordre des Oxytrichida et famille des Oxytrichidae.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Müller, Otto Frederik. Hauniae, Typis N. Mölleri, 1786 : lire en ligne
  2. a b c et d (en) Wilhelm Foissner et Thorsten Stoeck, « Morphology, Ontogenesis and Molecular Phylogeny of Neokeronopsis (Afrokeronopsis) aurea nov. subgen., nov. spec. (Ciliophora: Hypotricha), a New African Flagship Ciliate Confirms the CEUU Hypothesis », Acta Protozoologica, Wydawnictwo Uniwersytetu Jagiellońskiego (d), vol. 47, no 1,‎ , p. 1-33 (ISSN 0065-1583 et 1689-0027, PMID 20700468, PMCID 2917747, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. (en) Alan Warren, Janusz Fyda et Weibo Song, « The morphology of the poorly-known freshwater urostylid ciliate Neokeronopsis spectabilis (Kahl, 1932) nov. gen. nov. comb., (Ciliophora: Urostylidae), with notes on its morphogenesis », European Journal of Protistology, Elsevier, vol. 38, no 2,‎ , p. 195-206 (ISSN 0932-4739, 1618-0429 et 0932-4739, DOI 10.1078/0932-4739-00820)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 16 février 2023