Natalia Sedletska

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Natalia Sedletska
Image illustrative de l’article Natalia Sedletska
Natalia Sedletska, en .

Naissance
Kiev
Nationalité ukrainienne
Profession journaliste
Historique
Télévision Skhemy : korouptsia v detaliakh (uk)

Natalia Iouriïvna Sedletska (en ukrainien : Наталія Юріївна Седлецька), née le à Kiev en Ukraine, est une journaliste d'investigation ukrainienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Natalia Sedletska naît à Kiev en 1987[1].

Elle étudie le journalisme à l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev, dont elle est diplômée[1].

De 2009 à 2012, elle travaille pour la chaîne de télévision privée ukrainienne TVi, où elle participe aux émissions d'investigation Znak oklykou (uk) (« Point d'exclamation ») et Tender News (uk) — qu'elle anime et qui est consacrée à la corruption[2].

En 2013, elle travaille pour Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), d'abord à Prague, où elle bénéficie d'une bourse financée par RFE/RL et le ministère tchèque des Affaires étrangères[3].

Avec d'autres journalistes et le soutien de RFE/RL, elle fonde en 2014 l'émission Skhemy : korouptsia v detaliakh (uk) (traduction littérale : « Schémas : la corruption en détail »), consacrée à la corruption et qu'elle présente à partir de sur la chaîne de télévision publique nationale UA:Pershyi[3].

En 2018, un tribunal de Kiev donne une suite favorable à la demande du bureau du procureur général, Iouri Loutsenko, proche du président Petro Porochenko, de réclamer au fournisseur d'accès téléphonique de Natalia Sedletska la liste de ses appels et des SMS qu'elle a échangés. Cette demande, qui a pour but d'identifier son éventuel informateur au sein du Bureau national anticorruption, va à l'encontre du secret des sources et provoque des contestations d'organisations de défense de la liberté de la presse et de la National Union of Journalists of Ukraine[4],[5],[6]. En , la Cour européenne des droits de l'homme condamne l'État ukrainien, considérant qu'il n'a pas respecté l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme en cherchant à mettre à mal le secret des sources de Natalia Sedletska[7],[8],[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (uk) « Наталія Седлецька », sur radiosvoboda.org, Radio Free Europe/Radio Liberty (consulté le ).
  2. (uk) « Автор програми «Схеми» Наталка Седлецька отримала премію імені Кривенка », sur radiosvoboda.org, Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (consulté le ).
  3. a et b (en) Bermet Talent, « Natalie Sedletska: It’s one investigative scoop after another for hard-driving TV host of ‘Schemes’ », Kyiv Post,‎ (lire en ligne).
  4. (en) « Ukraine court grants prosecutors access to investigative reporter’s phone records », Comité pour la protection des journalistes, (consulté le ).
  5. « Ukraine : il faut défendre le secret des sources, condition essentielle du journalisme d’investigation », Reporters sans frontières, (consulté le ).
  6. (en) « Ukraine’s Union of Journalists demands to stop pressure on journalists », Kyiv Post, (consulté le ).
  7. Vadim Kamenka, « Natalia Sedletska remporte une bataille primordiale pour la presse en Europe », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  8. « Une journaliste ukrainienne fait condamner son pays par la Cour européenne des droits de l'homme », Radio France internationale, .
  9. (en) « CASE OF SEDLETSKA v. UKRAINE », Cour européenne des droits de l'homme, (consulté le ).