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Mésomède de Crète

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Mésomède (en grec ancien Μεσομήδης ὁ Κρής / Mésomèdos) est un musicien[1], citharède du IIe siècle, natif de l'île de Crète, affranchi de l'empereur romain Hadrien.

Il a écrit des panégyriques en l'honneur d'Antinoos de Bithynie[2], favori et amant de l'empereur Hadrien, pièces transmises par divers manuscrits. Le nome est une prière chantée aux dieux, aussi appelée Nome, du grec ancien νόμοι.

Hymne à Calliope, Hymne au Soleil (composée vers 130) et Hymne à Némésis, composées par Mésomède de Crète

Deux épigrammes de Mésomède se trouvent dans l'Anthologie palatine[3]. 15 poèmes de Mésomède sont reconnus. À la mort d'Hadrien, Mesomède continue sa carrière au Mouseîon d'Alexandrie. Constatant qu'il vivait de l'État sans aucun bénéfice pour ce dernier, l'empereur Antonin réduit son salaire[4].

L'hymne à Némésis

Il commence ainsi « Némésis, équilibreur ailée de la vie, déesse au visage noir, fille de la Justice » [5]. L'hymne est une des quatre seules œuvres préservées écrites avec l'ancienne notation grecque antique et texte joint. Deux autres hymnes, l'une pour la muse Calliope et l'autre intitulée Hymne au soleil, attribuées à une époque à Denys d'Alexandrie, sont de Mésomède.

L'hymne au Soleil

Dans l'hymne au soleil de Mesomède, on se fait une idée de la musique antique : chaque note est émise seule, sans accompagnement (dite homophone). L'ambitus de la mélodie est faible. Les notes appartiennent à une suite bien définie de sons. Ce Péan, faussement traduit par Hymne à Apollon de Mésomède de Crète est conservé d'après le Papyrus de Berlin[6]

La papyrologie a livré un grand nombre de fragments musicaux, enrichissant grandement la connaissance de la musique de la Grèce antique grâce à des passages de Mésomède.

Bibliographie

  • Anthologie Grecque, Éd. Les Belles Lettres, 1960, tôme ΧΙΙ, p. 226, par Félix Buffière, professeur de langue grecque à l'Institut catholique de Toulouse.
  • Reconstitution des Chœurs de la Grèce Antique, d'après les poèmes de Eschyle, Euripide, Liménios et Mésomède, de Jean-Claude Sillamy

Notes et références

  1. Eusèbe de Césarée qualifie Mésomède de compositeur, et dit qu'il est crétois
  2. hymne dit « Citharédique » (Les Lois de Platon : Livre III, 700). Le nome, dont le nom est issu du mot grec qui veut dire loi, est un genre différent des autres, consacré au mariage
  3. XIV (63) et XVI (323)
  4. Histoire Auguste, Antonin, VII, 7
  5. [1]
  6. no 6870