Mufidah Abdul Rahman

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Mufidah Abdul Rahman
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Biographie
Naissance
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Al-Darb al-Ahmar (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Nom dans la langue maternelle
مفيدة عبد الرحمنVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Mufidah Abdul Rahman (arabe : مفيدة عبد الرحمن ), née le , morte le , est l'une des premières femmes avocates d'Égypte, connue également pour ses contributions à la reconnaissance des droits des femmes. Elle siège comme députée de 1959 à 1976.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lorsqu'elle entre à l'université du Caire, alors appelée université du Roi Fouad Ier, pour y étudier le droit en 1935, elle est la première femme mariée à s'y inscrire, et elle devient par la suite la première mère à en sortir diplômée[1].

Elle cofonde également le National Feminist Party, qui se bat pour le suffrage universel en Égypte. Elle est aussi membre de l’union féministe Bint al-Nil, qui défend les droits des femmes. Elle exerce pendant des années et plaide des centaines d’affaires. Au début des années 1950, elle est choisie pour défendre Doria Shafik au tribunal. Cette militante féministe égyptienne, qui dirige l’organisation féministe Bint al-Nil, est poursuivie pour avoir réuni secrètement 1500 femmes des deux principaux groupements féministes d'Egypte (Bint Al-Nil et l'Union féministe égyptienne), et organisé une marche interrompant les travaux du parlement pendant quatre heures, afin de faire entendre une série de revendications principalement liées aux droits socio-économiques des femmes. Lorsque l'affaire passe en jugement, le juge ajourne l'audience pour une durée indéterminée[2],[3]. Cinq ans plus tard, en 1956, les femmes égyptiennes obtiennent le droit de vote.

Durant ces années 1950, elle plaide également comme avocate de la défense dans des procès politiques célèbres concernant un groupe accusé de conspiration contre l'État[1]. En 1959, elle devient députée de Ghouriya et d'Ezbekiya (districts du Caire)[1]. Elle reste députée pendant dix-sept années consécutives[1].

Elle a été la seule femme à participer aux travaux du Comité pour la modification des lois sur le statut des musulmans qui commence dans les années 1960[1].

Elle est également membre du conseil d'administration de la banque Al-Gomhouriya, du barreau, du conseil des unions universitaires, de la conférence nationale de l'Union socialiste, de l'Union nationale et du conseil de l'autorité postale[1]. Elle cofonde la Women of Islam Society, dont elle est la présidente pendant plusieurs années[1]. Elle meurt le 3 septembre 2002.


Hommage[modifier | modifier le code]

Le 20 janvier 2020, Google célèbre le 106e anniversaire de sa naissance avec un doodle[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) « Obituary: Lady of the law », Al-Ahram Weekly,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Cynthia Nelson, Doria Shafik Egyptian Feminist : A Woman apart, Presses de l'université américaine du Caire, , 322 p. (ISBN 978-977-424-413-1, lire en ligne), p. 169–176
  3. (en) David D. Kirkpatrick, « Overlooked No More : Doria Shafik, Who Led Egypt’s Women’s Liberation Movement », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Gillian Duncan, « Mufidah Abdul Rahman : Google doodle celebrates one of Egypt's first female lawyers », The National,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]