Monastère d'Obersteigen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 25 octobre 2021 à 12:50 et modifiée en dernier par CeratitesNodosus (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Monastère d'Obersteigen
Chapelle dédiée à Sainte Marie de l’Assomption
Présentation
Type
Style
roman et gothique
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1862, chapelle)
Logo monument historique Inscrit MH (1983, façades et toitures du bâtiment conventuel subsistant)
Localisation
Département
Commune
Adresse
lieu-dit Obersteigen
Coordonnées
Localisation sur la carte du Bas-Rhin
voir sur la carte du Bas-Rhin
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le monastère d'Obersteigen est un monument historique situé à Wangenbourg-Engenthal, dans le département français du Bas-Rhin.

Localisation

Ce bâtiment est situé à Wangenbourg-Engenthal, au lieu-dit Obersteigen. La localité d’Obersteigen, située sur la route du sel qui reliait l’Alsace aux salines lorraines de Château-Salins, existait avant la fondation du couvent au XIIIe siècle. On suppose qu’Obersteigen servait de poste de change à la frontière avec le comté de Dabo.

Historique

Vers 1220, l’abbesse Hedewige d’Andlau fonda au pied du col du Valsberg, au lieu-dit Steyga (Steigen) sur le territoire des comtes de Dabo, un modeste couvent auquel est adjoint un hospice pour les voyageurs [1].

Ce couvent est occupé par des chanoines réguliers suivant la règle de saint Augustin[2]. L’établissement crut rapidement en taille est en influence, devenant l’Ordre de la Steige (de), avec des fondations filles à Landau, Constance et Lahr (monastère de Beerenberg (de)). Au cours du XIIIe siècle, l’Ordre s’engagea de plus en plus dans les activités paroissiales et en 1300 le pape Boniface VIII confirmant l’union à Steige des paroisses de Quechheim, Landau et Lensweih[2]. Cette évolution eu pour conséquence que les chanoines étaient de plus en plus requis loin de leur monastère.

En 1303, à cause du peu de sécurité que leur offrait leur établissement et de l'isolement dans lequel il vivait, l'évêque de Strasbourg Frédéric de Lichtenberg transféra les religieux de Steigen à Saverne [1]. L'ancien couvent prenant le nom d'Obersteigen, car situé sur les hauteurs du massif vosgien, et le nouveau conservant le nom de Steigen.

L’établissement originel devint alors un prieuré, où ne subsistaient au XVe siècle qu’un doyen, deux chanoines et deux vicaires, et son rattachement à la mense épiscopale en 1512 marqua sa disparition en tant que tel[3].

La chapelle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862, tandis que les façades et les toitures du bâtiment conventuels ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 21 mars 1983[4].

Architecture

L’église Sainte-Marie de l’Assomption présente un mélange remarquable d’architecture romane et gothique, ces deux styles étant liés au sein de l’édifice.

Galerie d’images

Références

  1. a et b Dagobert FISCHER, « L’ancien prieuré de Durrenstein », Mémoires de la Société archéologique lorraine,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Meyer 1966, p. 12.
  3. Meyer 1966, p. 14.
  4. « Monastère d'Obersteigen », notice no PA00085213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Hélène David et Laurent David, « Le monastère d'Obersteigen au XIIIe siècle », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1991, no 157, p. 1-7
  • Marie-Hélène David, « Étude de quelques éléments lapidaires trouvés à Obersteigen dans le périmètre de l'ancien monastère », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1993, no 165, p. 1-5
  • Marie-Hélène David, « Le monastère d'Obersteigen au XIIIe siècle. Réflexions sur la charte de l'Abbesse Hedwige d'Andlau », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1994, no 168, p. 3-5
  • Marie-Hélène David, « Le monastère d'Obersteigen, de la sécularisation à la Révolution », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1995, no 170, p. 25-32
  • Marie-Hélène David, « Monuments funéraires du monastère d'Obersteigen », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1997, no 180, p. 53-56
  • Marie-Hélène David, « L'escalier des chanoines dans la chapelle d'Obersteigen », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, 1997, no 181, p. 45-46
  • Marie-Hélène David, « La vie économique des chanoines d'Obersteigen au XIIIe siècle » (3 parties), in Pays d'Alsace, 2001, no 194, p. 11-16 ; 2001, no 197, p. 9-14 ; 2002, no 198, p. 3-8
  • (de) Marie-Hélène David, « Die Augustinerchorherrenstift Obersteigen und Friedrich II », in Oben und unten - Hierarchisierung in Idee und Wirklichkeit der Stauferzeit, Verlag der Pfälzischen Gesellschaft zur Förderung der Wissenschaften, Speyer, 2005, p. 109-115
  • Jean-Philippe Meyer, « La fondation d'Obersteigen en 1213 d'après le fragment annalistique d'Oxford », in Pays d'Alsace, 2004, no 207, p. 61-64
  • Octave Meyer, « Le vénérable chapitre Notre-Dame de Saverne », Bulletin de la société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, nos 55-56,‎ , p. 11-14 (ISSN 2507-6809, lire en ligne)
  • Michel Steinmetz, « La chapelle d'Obersteigen (67) », in Almanach Sainte-Odile, 2005, p. 46-47

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :