Mobilier médiéval de la basilique Saint-Seurin

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Comme de nombreuses églises, la basilique Saint-Seurin a grandement été dépouillée de son mobilier médiéval[1]. Malgré cela, certains éléments demeurent et permettent aujourd'hui d'en imaginer la richesse, comme les différents retables en albâtre du XVe siècle.

Mobilier[modifier | modifier le code]

Les retables[modifier | modifier le code]

L'un d'eux, consacré à la vie de la Vierge, demeure dans la chapelle de Notre-Dame de la Rose. Un autre retable du XVe siècle est remarquable: celui de l'autel majeur où est illustrée l'histoire de saint Seurin et la célèbre légende du bâton de saint Martial[2].

Ce retable en albâtre de manufacture anglaise retrace la vie de Marie.
Ce retable relate la légende de saint Martial dans sa partie basse, envoyée par saint Pierre pour évangéliser l'Aquitaine. Il relate aussi l'histoire de saint Amand qui reçoit l'aide de saint Seurin à Bordeaux pour évangéliser.


La chaire et siège épiscopale de la basilique Saint-Seurin[modifier | modifier le code]

Également datée du début XVe, l'église conserve une chaire épiscopale en pierre ouvragée qui possède encore aujourd'hui ses accoudoirs, son dossier et son dais. Il s'agit là d'un mobilier très significatif et précieux puisqu'elle était réservée au nouvel archevêque de Bordeaux qui, avant d'être officiellement nommé, devait prêter serment sur les reliques Saint-Seurin[3].

Siège épiscopal de Saint-Seurin
Chaire épiscopale de la basilique Saint-Seurin

L'église conserve également un siège épiscopal en parfait état, qui se trouve dans le chœur de la basilique.

Le chœur et les stalles de Saint-Seurin[modifier | modifier le code]

Le chœur abrite encore trente-deux des quarante-sept stalles datant de la fin du XVe siècle. Ces stalles étaient destinées au chapitre, lorsque les offices avaient lieu. Leurs miséricordes accueillent la représentation de saints, de prophètes et de scènes satiriques.

Rangée de sièges le long du chœur de la basilique.
Il s'agit de l'une des trente-deux stalles encore conservées sur quarante-deux.


Les statues de la basilique[modifier | modifier le code]

La basilique Saint-Seurin conserve toujours plusieurs statues en très bon état. Celle de Notre-Dame de la Rose, par exemple, est en albâtre et date du XIVe siècle, de même que celle de saint Martial.

Statue de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus en albâtre, XIVe siècle

Légende de l'Olifant de Roland et le tombeau de saint Seurin[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui disparue, l'église accueillait en son sein une relique très prestigieuse, l'olifant de Roland[4], dont il a été fait mention précédemment. Roland était un preux chevalier mort à Roncevaux et enterré à Blaye. La tradition veut que le cor d'ivoire, aurait été déposé par l'empereur Charlemagne sur l'autel de Saint-Seurin. Encore présente au XVIIe siècle, la relique aurait disparu avant la Révolution.

Le tombeau de saint Seurin est un lieu de culte depuis des siècles. L'autel de Saint Seurin est cité dans la Chanson de Roland (XIe siècle) :

« Sur l’autel du noble saint Seurin, On place le cor de Roland, rempli d’or et de mangon.

Les pèlerins qui vont là l’y voient encore. »

Tombeau de saint Seurin

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Abbé Cirot de la Ville, Origines chrétiennes de Bordeaux, Bordeaux, , 501 p.
  2. archives Haute-Vienne, « Scènes de la vie de saint Martial », sur Archives Haute Vienne (consulté en )
  3. « Saint-Seurin de Bordeaux, un site reconnu au cœur d'une double inscription Unesco », sur Saint-Seurin de Bordeaux (consulté en )
  4. Dominique Mirassou, « Charlemagne à Bordeaux, « l’Olifant de Roland » à la basilique Saint-Seurin ? », Bordeaux Gazette,‎ (lire en ligne)