Miyata Noboru

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Miyata Noboru
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
宮田登Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'éducation de Tōkyō (d)
Université de TsukubaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
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Distinction

(Selon l'usage japonais, Miyata est le nom de famille, Noboru le nom personnel).

Miyata Noboru (宮田 登, - ) est un spécialiste japonais de l'étude du folklore et des religions japonaises. Il marqua sa discipline, les études folkloriques par la quantité de sa production et son implication, en particulier au sein de la société japonaises des études folkloriques, dont il fut le président. Il était étroitement lié à l'historien Amino Yoshihiko avec qui il tenta de réconcilier ethnologie et histoire. Il entretint de nombreuses relations avec les spécialistes des études japonaises en Europe et aux États-Unis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Miyata Noboru est né à Yokohama (département de Kanagawa) en 1936, d'une famille d'universitaires[1]. Son père était spécialiste de langue et littérature japonaises[2].

Diplômé en 1960 de la faculté de lettres de l'Université de formation des maîtres de Tokyo (Tokyo University of Education (ja), aujourd'hui transféré à l'Université de Tsukuba), il y poursuit un cursus de thèse qu'il valide en 1976 (à l'époque le doctorat n'est pas une obligation pour enseigner à l'université)[3]. Sa recherche porte sur les croyances populaires et la vénération au bodhisattva Miroku. Elle donnera naissance à un livre qui est sûrement le plus abouti de sa pléthorique production Études sur le bodhisattva Miroku (ミロク信仰の研究 日本における伝統的メシア観) [4].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Il est recruté comme maître de conférences à l'Université Tokyo Gakugei en 1970, puis comme professeur à l'Université de Tsukuba en 1980. Il rejoint à sa retraite l'université de Kanagawa, sur l'invitation de l'historien des mentalités Amino Yoshihiko.

Influence[modifier | modifier le code]

Son influence sur l'ethnologie japonaise et l'étude de la culture populaire est déterminante pour la génération des chercheurs commençant leur activité entre les années 1980 et 2000[réf. nécessaire]. On compte par exemple parmi ceux qui poursuivirent son œuvre l'anthropologue Komatsu Kazuhiko 小松和彦, spécialiste des yôkai (monstres), et de la religion populaire[réf. nécessaire].

Il forma également de nombreux chercheurs asiatiques et occidentaux, qui diffusèrent son travail à travers des traductions ponctuelles.

Traductions[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

  • « Le concept de souillure (kegare) et la structure des rites populaires », traduction Jean-Pierre Berthon, Cahiers d'études et de documents sur les religions du Japon, No 9, Paris, EPHE/Atelier Alpha bleu, 1997, p. 61-82[5].
  • « Divinité à la mode et Shintô folklorique », traduction Jean-Michel Butel, Ebisu, no 23, 2000. p. 21-44[6].

En anglais[modifier | modifier le code]

  • Un texte traduit dans Kazoo Kasahara (ed.), A History of Japanese religion, translated by Paul McCarthy and Gaynor Sekimori, Kosei shuppan, 2001.

Citations[modifier | modifier le code]

Il a également inspiré et est également cités dans des travaux importants des études japonaises:

  • Carmen Blacker (en), The Catalpa Bow: A Study of Shamanistic Practices in Japan.
  • Bernard Faure, The Red Thread: Buddhist Approaches to Sexuality.
  • James L. Ford, Jokei and Buddhist Devotion in Early Medieval Japan.
  • Michael Dylan Foster, The Book of Yokai: Mysterious Creatures of Japanese Folklore, (M. Dylan a été l'étudiant de Miata Noboru à l'université de Kanagawa).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

La liste complète de ses livres et articles compterait plus de mille références[7].

  • ミロク信仰の研究 : 日本における伝統的メシア観, Miroku shinkô no kenkyû : nihon ni okeru dentôteki meshia kan (Recherches concernant le culte de Miroku, le Bouddha de l’avenir : une vision japonaise traditionnelle du messianisme), Miraisha 未来社, 1970.3, 326+17 p., cartes. Édition corrigée en 1975.12 sous le titre ミロク信仰の研究, Miroku shinkô no kenkyû (Recherches concernant le culte de Miroku), 392+ 20 p., cartes.
  • 生き神信仰 : 人を神に祀る習俗, Ikigami shinkô : hito o kami ni matsuru shûzoku, (Le culte des dieux vivants : Pratiques de vénération d’un homme à l’égal d’un dieu), Hanawa shinsho 塙新書, Hanawa shobô 塙書房, 1970.11, 186 p., bibliographie.
  • 近世の流行神, Kinsei no hayari gami (Les divinités à la mode à l’époque moderne), Nihonjin no kôdô to shisô 日本人の行動と思想 17, Hyôronsha 評論社, 1972.1, 250 p., bibliographie, table chronologique des divinités à la mode. Réédition 1987.12.    
  • 原初的思考: 白のフォークロア, Genshoteki shikô : shiro no fôkuroa  (Une pensée primordiale : Le folklore du blanc), Daiwa shobô 大和書房, 1974.5, 261 p. Réédité 1994.7, Heibonsha raiburarî 平凡社ライブラリー, Heibonsha 平凡社, 331 p.
  • 民俗宗教論の課題, Minzoku shûkyô ron no kadai (Les thèmes de la réflexion sur la religion folklorique), Miraisha 未来社, 1977.6, 286 p.
  • 日本の民俗学, Nihon no minzokugaku, (Études folkloriques japonaises), ouvrage collectif, Kôdansha gakujutsu bunkô 講談社学術文庫, Kôdansha 講談社, 1978.7, 251 p., bibliographie. Nouvelle édition : 1985.7, Kôdansha gakujutsu bunko 695 講談社学 術文庫 695, Kôdansha 講談社, 250 p., bibliographie.
  • 江戸歳時記 : 都市民俗誌の試み, Edo saijiki : toshi minzokushi no kokoromi  (Almanachs d’Edo : Essai d’ethnographie urbaine), Edo sensho 江戸選書 5, Yoshikawa kôbunkan 吉川弘文館, 1981.7, 203 p.    
  • 都市民俗論の課題, Toshi minzokuron no kadai (Les thèmes de la réflexion  sur le folklore urbain), Nyû fôkuroa sôsho ニュー・フォークロア双書, Miraisha 未来社, 1982.5, 316 p.    
  • 女の霊力と家の神 : 日本の民俗宗教, Onna no reiryoku to ie no kami :  nihon no minzoku shûkyô (La force spirituelle des femmes et la divinité de la maisonnée : religion folklorique du Japon), Jinbun shoin 人文書院, 1983.8, Kyôto 京都, 229 p.    
  • 弥勒信仰, Miroku shinkô (Le culte du bouddha de l’avenir Miroku), Minshû shûkyô-shi sôsho 民衆宗教史叢書, vol. 8, Yûzankaku shuppan 雄山閣出版, 1984.4, 322 p. bibliographie.
  • 妖怪の民俗学 : 日本の見えない空間, Yôkai no minzokugaku : nihon no  mienai kûkan (Étude folklorique des fantômes et des êtres surnaturels : un espace japonais qui échappe au regard), Tabi to toposu no seishinshi 旅とトポスの精神史, Iwanami shoten, 1985.2, 245 p., bibliographie.  Réédition : 1990.12, Dôjidai raiburarî   同時代ライブラリー 52, Iwanami shoten 岩波書店, 255 p. 
  • 現代民俗論の課題, Gendai minzokuron no kadai (Les thèmes des réflexions folkloriques contemporaines), Nyû fôkuroa sôsho ニュー・フォークロア双書, Miraisha 未来社, 1986.11, 338 p.
  • ヒメの民俗学, Hime no minzokugaku (Étude folklorique de la femme), Seidosha 青土社, 1987.7, 280 p. Nouvelle édition : 1993.5, 283 p.
  • 終末観の民俗学, Shûmatsukan no minzokugaku (Étude folklorique de la vision de la fin du monde), Shirîzu nippon zôshi シリーズ にっぽん草子, Kôbundô 弘文堂, 1987.11, 203 p., bibliographie. Nouvelle édition : 1998.10, Chikuma gakugei bunko ちくま学芸 文庫, Chikuma shobô 筑摩書房, 255 p., bibliographie, notice explicative de Yoshimi Shun.ya 吉見俊哉.
  • 日本王権論, Nihon ôken-ron (Étude du pouvoir royal au Japon), entretien avec Amino Yoshihiko 網野善彦 et Ueno Chizuko 上野 千鶴子, Shunjûsha 春秋社, 1988.1, 279 p., tables chronologiques par époque.
  • 江戸の小さな神々, Edo no chîsana kamigami (Les petites divinités d’Edo), Seidosha 青土社, 1989.3, 283 p.    
  • 日本異界絵巻, Nihon ikai emaki (Rouleaux peints de l’autre-monde japonais), ouvrage collectif, Kawade shobô shinsha 河出書房新社, 1990.8, 278 p.    
  • 俗信と仏教, Zokushin to bukkyô (Bouddhisme et croyances populaires), ouvrage collectif en collaboration avec Sakamoto Kaname 坂本要, Bukkyô minzokugaku taikei  仏教民俗学大系 8, Meicho shuppan 名著出版,1992.11, 420 p., bibliographie, index.    
  • 歴史学と民俗学,  Rekishigaku to minzokugaku (Études historiques et études folkloriques), ouvrage collectif édité en collaboration avec AminoYoshihiko 網野善彦 et Fukuda Ajio 福田アジオ, Nihon rekishi minzoku ronshû  日本歴史民俗論集 1, Yoshikawa kôbunkan 吉川 弘文館, 1992.12, 380 p., bibliographie.
  • 江戸のはやり神, Edo no hayarigami (Les divinités à la mode à Edo), Chikuma gakugei bunko ちくま学芸文庫, Chikuma shobô 筑摩書房, 1993.7, 299 p., notice explicative de Komatsu Kazuhiko 小松和彦, bibliographie, table chronologique des divinités à la mode.
  • 鯰絵 : 震災と日本文化, Namazue : shinsai to nihon bunka (Images de poisson-chats : la culture japonaise et les tremblements de terre), ouvrage collectif, Ribun shuppan 里文出版, 1995.9, 369 p. En fin de volume anthologie d’estampes de poisson-chat avec transcription du texte.
  • ケガレの民俗誌 : 差別の文化的要因, Kegare no minzokushi : sabetsu no bunkateki yôin (Ethnographie de la souillure : raisons culturelles de la discrimination), Jinbun shoin 人文書院, Kyôto 京都, 1996.2, 270 p.
  • 民俗学への招待, Minzokugaku e no shôtai (Invitation aux études folkloriques), Chikuma shinsho ちくま新書 64, Chikuma shobô 筑摩書房, 1996.3, 222 p. 
  • ふるさとの伝承, Furusato no denshô (Histoires du village natal) ; explication d’une série de reportages de la NHK, NHK bideo furusato no denshô NHKビデオ ふるさとの伝承, Shijinsha 示人社, 1997.11, 229 p., carte, bibliographie.
  • 七福神信仰事典, Shichifukujin shinkô jiten (Dictionnaire des cultes aux sept divinités du bonheur), ouvrage collectif, Shinbutsu shinkô jiten shirîzu  神仏信仰事典シリーズ 1, Ebisu kôshô shuppan, 戎光祥出版, 1998.11, 398 p., bibliographie.
  • 三省堂年中行事事典, Sanseidô nenchû gyôji  jiten (Dictionnaire Sanseidô des fêtes calendaires), ouvrage  collectif en collaboration avec Tanaka Sen.ichi 田中宣一, Sanseidô 三省堂, 1999.8, 428+ 23p., index.
  • 人生儀礼事典, Jinsei  girei jiten (Dictionnaire des rites de la vie humaine), ouvrage  collectif en collaboration avec Kuraishi Atsuko 倉石あつ子, Komatsu Kazuhiko 小松和彦, Shôgakkan 小学館, 253 p., 2000.4,  index.    

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Takanori Shintani, "Miyata Noboru", Asian Folklore Studies, 2000, Vol. 59 Issue 2, p. 285 et suivantes.
  2. 野田真吉, ある映画作家, 泰流社, p. 178
  3. Miyata s'explique sur cette période et ses influences dans un entretien accordé à la revue française Ebisu. "Entretien avec Miyata Noboru", Ebisu, no 23, 2000. p. 9-20.
  4. Voir ce qu'il en dit dans "Entretien avec Miyata Noboru", Ebisu, no 23, 2000. p. 9-20.
  5. Voir le compte-rendu qu'en fait l'ethnologue Simone Mauclaire dans L'Homme.
  6. « Divinité à la mode et Shinto folklorique ».
  7. Jean-Michel Butel, « Miyata Noburu : éléments de bibliographie », Ebisu, vol. 23,‎ , p. 45 (lire en ligne, consulté le ).