Matthäus Hipp

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Matthäus Hipp
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signature de Matthäus Hipp
Signature

Matthäus Hipp, connu aussi sous le nom de Matthias, est un horloger et électricien germano-suisse, directeur de fabrication du réseau télégraphique fédéral à Berne (1852-1860), puis cofondateur et directeur d'une fabrique de télégraphes et d'appareils électriques, la future Favag, à Neuchâtel. Il est né le 25 octobre 1813 à Blaubeuren (Wurtemberg) et décédé le 3 mai 1893 vers Zurich, à Fluntern.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Georg Friedrich, meunier, et de Marie Friederike Hauser, Hipp reçoit une formation dans les domaines de la physique, de la chimie et de la mécanique[1]. Après un apprentissage chez un horloger, il travaille pendant trois ans chez le fabricant Stoos, à Ulm[1]. Sur l'exemple du fils de son patron, Matthäus Hipp se rend en Suisse romande[1]. De retour en Allemagne, il met au point vers 1845 un télégraphe écrivant à bande possédant un mouvement régularisé au moyen d'une lame vibrante[2] ainsi qu'une horloge indépendante fonctionnant à l'électricité[3].


Matthäus Hipp est nommé en 1852 par le conseil fédéral à la tête de l'atelier de construction des télégraphes et directeur technique de l'administration des télégraphes à Berne[1]. À la suite de sa démission en 1860, il se déplace à Neuchâtel où il fonde la fabrique de télégraphes et d'appareils électriques[1]. Dès son arrivée, il s'engage à la Société des sciences naturelles.

Pionnier de l'horlogerie électrique[3], il développe, grâce à ses connaissances, des moyens de distribuer l'heure via un réseau télégraphique élargi, et un signal ferroviaire. En partenariat avec Adolphe Hirsch, premier directeur de l'observatoire cantonal de Neuchâtel, il met notamment en place le réseau de distribution de l'heure du canton en 1863[4].


En 1875, il reçoit le titre de Docteur honoris cause de l'université de Zurich[5]. Pendant les années 1877 à 1881, il perfectionne un échappement électrique de manière à pouvoir l'appliquer aux pendules de hautes précisions. Ses essais vont lui permettre de livre une pendule astronomique à l'observatoire cantonal[6] ainsi qu'à d'autres établissements du même type[4],[3]. Il fournit également à l'observatoire de Neuchâtel un chronographe enregistreur développé par ses soins.

En 1889, Hipp cède à MM. Peyer, Favarger & Co. la direction de la fabrique de des télégraphes à Neuchâtel puis il se retire à Zurich pour des raisons de santé[3]. Il y décède en 1893.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Aymon de Mestral, « Matthias Hipp (1813-1893) », dans Pionniers suisses de l'économie et de la technique (5), Zurich, Institut d'études économiques, , p. 9-34
  2. Un exemplaire de chronographe à bande fabriqué par Hipp est conservé au Musée international d'horlogerie à La Chaux-de-Fonds.
  3. a b c et d « Matthias Hipp (1813-1893) », dans Estelle Fallet, La mesure du temps en mer et les horlogers suisses, La Chaux-de-Fonds, Institut L'Homme et le Temps, , p. 87-89
  4. a et b Lucien Trueb, L'observatoire cantonal de Neuchâtel. Son histoire de 1858 à 2007, La Chaux-de-Fonds, Institut L'Homme et le Temps, (ISBN 978-2-9700775-2-7)
  5. Anne-Françoise Schaller-Jeanneret, « MatthiasHipp », sur Dictionnaire historique de la Suisse (DHS),
  6. L'horloge électrique destinée à l'observatoire cantonal de Neuchâtel est présentée à l'exposition internationale d'électricité de 1881 à Paris. Voir: Adolphe Hirsch, La pendule de précision Hipp, Neuchâtel, 1884 et 1891.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvian Aubry, « Histoire de Matthias Hipp », Chronometrophilia, no 53,‎ , p. 35-44.
  • Aymon de Mestral, « Matthias Hipp (1813-1893) », dans Pionniers suisses de l'économie et de la technique (5), Zurich, Institut d'études économiques, , p. 9-34.
  • Estelle Fallet, La mesure du temps en mer et les horlogers suisses, La Chaux-de-Fonds, Institut L'Homme et le Temps, (ISBN 2-940088-03-9).
  • Albert Favarger, « Les horloges électriques », dans Alfred Chapuis, Histoire de la pendulaire neuchâteloise, Neuchâtel, Attinger, .
  • Walter Keller et Hans Rudolf Schmidt, Matthias Hipp, 1813-1893, Wetzikon, AG Buchdr. Wetzikon, (ISBN 2-940088-03-9).
  • Anne-Françoise Schaller-Jeanneret, « Matthäus Hipp » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  • Lucien Trueb, L'observatoire cantonal de Neuchâtel. Son histoire de 1858 à 2007, La Chaux-de-Fonds, Institut L'Homme et le Temps, (ISBN 978-2-9700775-2-7).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]