Maria Kraus-Boelté

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Maria Kraus-Boelté, née le à Hagenow (Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin) et morte le à Atlantic City (New Jersey, États-Unis), est l'une des pionnières allemande de l'éducation de la petite enfance prônée par le pédagogue allemand Friedrich Fröbel. Elle contribue à promouvoir l'enseignement à l'école maternelle aux États-Unis, et à introduire l'éducation scolaire dans les études universitaires.

En 1873, Maria Kraus-Boelté ouvre avec son mari un établissement de formation des enseignants en même temps qu'une classe de maternelle modèle. Ils publient en 1877 The Kindergarten Guide en deux volumes pour aider les professeurs de maternelle, les mères et les infirmières à l'auto-apprentissage de la méthode.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maria Boelté naît le à Hagenow dans le Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin dans une famille prospère, de Louise (Ehlers) Boelté et Johann Ludwig Ernst Boelté, avocat et magistrat[1]. Maria Boelté fait des études privées.

Sur les conseils de sa tante Amely Boelté, elle s'intéresse à l'éducation selon les principes pédagogiques de Friedrich Fröbel qui rejette l'éducation religieuse et prône l'apprentissage par le jeu et l'étude de la nature[2]. Elle est formée par Luise (Levin) Fröbel (veuve de Fröbel) à Hambourg[3]. Elle part ensuite à Londres et enseigne pendant quatre ans dans une kindergarten anglaise[Note 1] gérée par une des élèves de Fröbel, Bertha Ronge (en). Une partie du travail de ses élèves est exposé à l'Exposition Internationale de Londres de 1862[4]. Elle retourne à Hambourg en 1867 pour former des enseignants dans la Froebel Union training school, puis ouvre son propre jardin d'enfants à Lübeck[3].

En 1872, elle est invitée par la pédagogue Elizabeth Peabody à travailler à New York[5] où elle crée une classe de maternelle et un programme de formation pour les mères[3] dans l'école tenue par Henrietta B. Haines. Elle fait la connaissance de son futur mari, le professeur John Kraus, un assistant du Bureau national de l'éducation avec lequel elle avait déjà correspondu[6]. En 1873, Kraus quitte ses fonctions et ils ouvrent ensemble the New York Seminary for Kindergartners en même temps qu'une classe de maternelle modèle, la Normal Training School for Kindergarten Teachers[6], et publient en 1877 The Kindergarten Guide en deux volumes[3] pour aider les professeurs de maternelle, les mères et les infirmières à l'auto-apprentissage de la méthode.

Le Séminaire est l'un des premiers centres diffusant les idées de Fröbel aux États-Unis et a une influence considérable[5], en particulier grâce à la relation personnelle de Kraus-Boelté avec Luise Fröbel[7]. Des centaines d'enseignants terminent la formation d'une année de cours suivie d'une année d'enseignement pratique ; des milliers d'enfants sont passent par le jardin d'enfants[3].

Kraus meurt en 1896 et Maria Kraus-Boelté continue seule l'œuvre. Elle est présidente du département de maternelle de la National Education Association de 1899 à 1900[8] et, en 1903, elle persuade la New York University School of Education d'inclure dans son programme d'été le tout premier cours universitaire d'éducation préscolaire[5]. Kraus-Boelté elle-même enseigne ce cours trois ans[3]. Elle prend sa retraite en 1913 et meurt le à Atlantic City[9]. Sa tombe est située dans le cimetière de Woodlawn à New York[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Manuel[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Maria Kraus-Boelte, The Kindergarten Guide : An Illustrated Hand-Book, Designed for the Self-Instruction of Kindergartners, Mothers, and Nurses, New York, E. Steiger & Co (réimpr. 1880, 1882, 1891, 1892, 1900, 2018) (1re éd. 1877), 529 p. (ISBN 9780483733114, OCLC 611028611, lire en ligne),

Article[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Maria Kraus-Boelté, « An interpretation of some of the Froebelian Kindergarten principles », Year book of the National Society for the Scientific Study of Education, no 6,‎ (OCLC 1073337769),

Participation[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Ada Van Stone Harris, Edwin A. Kirkpatrick, Maria Kraus-Boelté, Patty Smith Hill, Harriette Melissa Mills et Nina C. Vandewalker, The Kindergarten and its Relation to Elementary Education, Chicago, Illinois, The University of Chicago Press, , 150 p. (OCLC 1047484990, lire en ligne),

Archives[modifier | modifier le code]

La Cincinnati Kindergarten Association possède certains de ses plans de leçon et d'autres documents[10]. Certains de ses documents sont archivés à la Bibliothèque du Congrès[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. expression allemande qui désigne un jardin d'enfant ou une école maternelle recevant des enfants entre quatre et six ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. James 1971, p. 346.
  2. Garraty 1999, p. 906.
  3. a b c d e et f (en) « Maria Kraus-Boelté | Women’s Rights Activist, Immigrant Advocate & Educator | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  4. a et b (en) « Maria Kraus-Boelte (1836-1918) - Mémorial Find a... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  5. a b et c James 1971, p. 347.
  6. a et b Garraty 1999, p. 907.
  7. (en) « The Kindergarten dans The Galaxy v. 22. », 542, sur HathiTrust, (consulté le ), p. 528
  8. (en) « Kraus-Boelté, Maria (1836–1918) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  9. (en) « Mrs Maria Kraus-Boelte », The New York Times,‎ , p. 21 (lire en ligne, consulté le )
  10. (en-US) « Notes and paper by Mrs. John Kraus-Boelte », nc
  11. (en) « Maria Kraus-Boelté papers, 1904-1913 », sur catalog.loc.gov (consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notices dans des encyclopédies et manuels de références[modifier | modifier le code]

  • [James 1971] (en-US) Edward T. James (dir.), Notable American Women 1607-1950, vol. 2 : 1607-1950, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, (réimpr. 2014) (1re éd. 1971), 659 p. (ISBN 9780674288355, lire en ligne), p. 346-347. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Robert McHenry (dir.), Famous American Women : A Biographical Dictionary from Colonial Times to the Present, New York, Dover Publications, , 482 p. (ISBN 9780486245232, lire en ligne), p. 229. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • [Garraty 1999] (en-US) John A. Garraty (dir.), American National Biography, vol. 12 : Jeremiah - Kurtz, New York, Oxford University Press, USA, , 955 p. (ISBN 9780195127911, lire en ligne), p. 906-907. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,

Liens externes[modifier | modifier le code]