Maria Anna Lindmayr

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Maria Anna Lindmayr
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Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
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Ordre religieux
Ordre des Moniales déchaussées de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maria Anna Lindmayr, née le à Munich et morte dans la même ville le , est une mystique et religieuse carmélite bavaroise, notamment connue pour sa dévotion aux âmes du Purgatoire. Elle est notamment l'auteur du journal spirituel Mes relations avec les âmes du Purgatoire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Maria Anna Lindmayr naît le à Munich. Son père Franz est valet de chambre du duc Maximilien Philippe Jérôme (de), sa mère Maria Eva elle la fille de l'aubergiste et caviste Hans Prämer. Elle est élevée au sein d'une famille très nombreuse, ayant onze frères et sœurs, sans formation scolaire particulière mais dans une religiosité marquée, qui influence fortement sa famille. En effet, outre elle, une de ses sœurs devient carmélite à Prague et quatre de ses frères choisissent la vie religieuse[1],[2].

Elle affirme avoir été témoin d'une apparition mariale dès l'âge de huit ans[3]

Conversion et entrée au Carmel[modifier | modifier le code]

Bien qu'ayant grandi dans cette ambiance très religieuse, Maria Anna décrit son expérience mystique vécue à seize ans comme une « conversion ». Elle partage alors son expérience spirituelle à des jésuites qui tentent de l'aider sur le « chemin de la perfection » notamment par des mortifications très dures. Toutefois, des crises nerveuses de plus en plus fréquentes empêchent à plusieurs reprises son admission dans une communauté religieuse. De leur côté, ses parents insistent pour qu'elle se marie, mais elle refuse et prononce en 1684 ses vœux religieux devant son confesseur Ludwig Bilbis. En 1691, elle devint tertiaire carmélite[2],[4].

Expérience mystique[modifier | modifier le code]

En 1699, à l'instar de Thérèse d'Avila, Maria Anna Lindmayr expérimente la transverbération et reçoit des stigmates. Toutefois, les conséquences pour elle sont fortement marquées par une grande ouverture au monde. Ses visions prennent un tour prophétique, notamment dans le cadre de la Guerre de Succession d'Espagne. La religieuse annonce la défaite bavaroise et les conséquences dramatiques de la guerre pour le pays. Tout d'abord ces prédictions sont très mal reçues ; mais, après la bataille de Schellenberg, sa crédibilité va croissant. Peu avant la bataille de Höchstädt, les Bavarois font le vœu de construire une église en l'honneur de la Trinité ainsi qu'un couvent de carmélites attenant[2],[4].

En 1705, elle négocie la paix entre l'empereur Joseph Ier et le prince-électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière[4].

La construction de l'église de la Trinité démarre effectivement en 1711, et Maria Anna Lindmayr entre dans ce couvent en 1712 en tant que novice. Elle devient par la suite infirmière, prieure et maîtresse des novices[2].

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Après la mort de Maria Anna Lindmayr le , l'évêque de Frisingue Johann Franz Eckher (de) souhaite lancer la procédure de béatification de celle-ci. Toutefois, cette procédure s'interrompt du fait de la mort du prélat[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Manfred Weitlauff 1985, Genealogie.
  2. a b c d et e Manfred Weitlauff 1985, Biographische Darstellung.
  3. « Extraits de la vie de Marie Anne ‘Josèphe de Jésus’ Lindmayr OCD », Lindmayr Freundenkreis (consulté le ).
  4. a b et c Kurt Malisch, « Lindmayr, Maria Anna (Ordensname Josepha von Jesus) : Karmeliterin », dans Bosls bayerische Biographie, Pustet, , 916 p. (ISBN 9783791707921, OCLC 611971542, lire en ligne), p. 482.

Publication[modifier | modifier le code]

  • Mes relations avec les âmes du Purgatoire, Hauteville, Le Parvis, 2014, 153 p. (ISBN 978-2880223533).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Bonifatius Günther 1976-1] (de) Bonifatius Günther, Maria Anna Josefa Lindmayr : Prophetin Gottes, Helferin der armen Seelen, Jestetten, Miriam-Verlag, , 279 p. (ISBN 9783874491037, OCLC 259828750)
  • [Bonifatius Günther 1976-2] (de) Bonifatius Günther, Maria Anna Lindmayr : etwas Rechtes oder gar nichts, Jestetten, Miriam-Verlag, , 68 p. (ISBN 9783874490986, OCLC 10349694)
  • [Kurt Malisch 1983] Kurt Malisch, « Lindmayr, Maria Anna (Ordensname Josepha von Jesus) : Karmeliterin », dans Bosls bayerische Biographie, Pustet, , 916 p. (ISBN 9783791707921, OCLC 611971542, lire en ligne), p. 482
  • [Manfred Weitlauff 1985] Manfred Weitlauff (de), « Lindmayr (Lindtmair), Maria Anna Josepha a Jesu : Karmelitin, Mystikerin, * 24.9.1657 München, † 6.12.1726 München », dans Neue Deutsche Biographie, vol. 14, Académie bavaroise des sciences, (lire en ligne), p. 607-608
  • [Amberg-Hartmann & Habsburg-Lothringen 2003] (de) Fides von Habsburg-Lothringen, Maria Anna Josepha Lindmayr : eine bayrische Teresa von Avila, Wurtzbourg, Pfauenhofverlag, , 35 p. (ISBN 9783980450522, OCLC 76673322)
  • [Thomas Forstner 2004] (de) Thomas Forstner, Die Stadt läg in dem Grund, wan dise Kirch nit stund : Maria Anna Lindmayr, die Dreifaltigkeitskirche und das Karmelitinnenkloster in München, Munich, Verlag Sankt Michaelsbund, , 119 p. (ISBN 9783920821467, OCLC 723077634)
  • [Hans-Michael Körner 2005] Hans-Michael Körner, « Lindmayr (Lindtmair), Maria Anna Josepha a Jesu : Karmelitin, Mystikerin, * 24.9.1657 München, † 6.12.1726 München », dans Große bayerische biographische Enzyklopädie, vol. 2 : H — O, K. G. Saur Verlag, , 727-1452 p. (ISBN 9783598117305, OCLC 163178937, lire en ligne), p. 1187
  • [Karl Hartl 2006] (de) Karl Hartl, Maria Anna Lindmayr 1657 - 1726 ; ihr mutiges Ringen um eine reale Diagnose ihrer Zeit… und was nun? : Predigten und Vorträge zum Gedächtnis der Karmelitin Maria Anna Josepha a Jesu Lindmayr in der Dreifaltigkeitskirche München 2003 - 2005, Furth im Wald, Maristen Druck & Verlag, , 111 p. (ISBN 9783931351137, OCLC 180962271)

Liens externes[modifier | modifier le code]