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Marcel Michelin

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Marcel Michelin
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Yvonne Bousquet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport
Lieu de détention

Marcel Michelin (Paris, - Ohrdruf, [1]), fils d'André Michelin, est le fondateur et premier président en 1911 de l'Association sportive Michelin (future AS Montferrand). Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il mourut en déportation à Buchenwald. Aujourd'hui, le Parc des sports Marcel-Michelin à Clermont-Ferrand porte son nom.

Éléments biographiques

Il organisa une démonstration record de micheline le . Le prototype Michelin no 5 fit un aller et retour entre Paris-Saint-Lazare et Deauville, parcourant au retour la distance de 219,2 km qui sépare les deux gares en 2 h pile, soit 110 km/h de moyenne.

Fondateur de l'Association sportive michelin, il est président d'honneur du Comité Centre de rugby à XV (à l'époque où le Comité Auvergne n'existait pas) et Médaillé d'or de l'AS Montferrand en 1936.

Il participe en septembre 1936 à l'occupation de la préfecture, prenant la tête des Enfants d’Auvergne, qui forment une « garde volontaire civile » destinée à protéger les intérêts de Michelin[2].

Durant l'Occupation, Marcel Michelin est résistant. Arrêté avec son fils, il est déporté et meurt au camp de Buchenwald (Ohrdruf) après avoir été sauvé à deux reprises d'affectation dans des Kommandos très durs grâce à son « hospitalisation » pour une aortite décidée par le déporté et docteur Joseph Brau, médecin radiologue du Revier[3]. La troisième affectation, faite par surprise, la nuit, lui sera fatale[4].

Marcel Michelin épousa à Clermont-Ferrand en Yvonne Bousquet, fille du docteur Bousquet, directeur de l'École de médecine. Ses fils Philippe et Hubert servent dans la Royal Air Force, son autre fils Jean-Pierre Michelin (né le ), Français libre qui avait réussi à s'embarquer clandestinement sur le sous-marin Casabianca, est tué en Corse à Conca le lors de la libération de l'île. Fernand Gambiez, commandant d'un bataillon de choc, note dans son ouvrage sur la Libération de la Corse : « Je dispose du groupe Michelin, soit : Michelin, deux sous-officiers et dix chasseurs. ». Il verra l'aspirant Michelin et son guide tués à bout portant par les Allemands. Il est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[5].

Références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. « Sympathies fascistes, oppression coloniale, brutalités anti-ouvrières : la face cachée de l'histoire de Michelin », sur Bastamag,
  3. Lucien Cariat, Ici chacun son dû : L'histoire du Docteur Joseph Brau résistant, déporté, libéré, La Pensée Universelle, , p. 77 & 164
  4. Livre Blanc sur Buchenwald, p. 202.
  5. Cimetières de France et d'ailleurs

Bibliographie

  • Christophe Buron et Yves Meunier, Les "Jaune et Bleu" de A à Z : L'ABCdaire de l'ASM Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, Éditions Revoir, , 238 p., broché (ISBN 978-2-35265-024-9)