Manfred Roeder

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Manfred Roeder ( - ) est un avocat allemand, un terroriste néonazi et un négationniste de l'Holocauste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fréquente l'Institut national d'éducation politique de Plön et participe à la bataille de Berlin en 1945 et, après la Seconde Guerre mondiale, devient membre du parti allemand CDU[1],[2]. Après avoir quitté le parti, il forge des liens avec l'extrême droite, en Allemagne et à l'étranger, y compris le Ku Klux Klan[3].

En 1971, il est l'avocat de Rudolf Hess, et devient révisionniste[4]. En 1973, il écrit l'avant-propos du livre négationniste Le Mensonge d'Auschwitz, de Thies Christophersen[5]. Il organise la première manifestation pour la libération de Rudolf Hess en 1974 pour son 80e anniversaire.

En 1980, les Deutsche Aktionsgruppen, organisation néonazie qu'il a fondée, attaque des bâtiments qui abritaient des travailleurs étrangers et des demandeurs d'asile[6],[7]. Deux vietnamiens sont tués[8]. Il est condamné à 13 ans de prison[9] en 1982, puis libéré en 1990, aux deux tiers de sa peine[10].

En 1996, à Erfurt, il saccage une exposition détaillant le rôle de la Wehrmacht dans l'Allemagne nazie. Il est poursuivi et condamné à une amende de 4 500 DM[11] pour les dommages matériels.

En 1997, le programme d'actualité britannique Panorama révèle qu'en 1995, Roeder a été invité, en tant que conférencier, à l'académie de formation des officiers militaires allemands[12] à Hambourg. Ce scandale, ainsi que le fait que Roeder avait reçu des dons financiers de l'armée, conduit au limogeage du commandant de l'académie, remplacé par le contre-amiral Rudolf Lange [8], avec l'objectif de restaurer la bonne réputation de l'institution.

En 1998, à Stralsund, dans le Mecklenburg-Vorpommern, il est candidat aux élections législatives[12] sous l'étiquette du parti d'extrême droite NPD, se présentant comme "Chancelier alternatif 1998". Sans succès.

Roeder retourne en prison, en mai 2005. Il décède le 30 juillet 2014, à l'âge de 85 ans[13].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) „Porno-Anwalt“ als Größe der Neonazis « https://www.webcitation.org/6Uxx4wwKf?url=http://www.morgenweb.de/pdf/ba/175_Schlagzeilen.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Bergsträßer Anzeiger, 7 July 2007. (Large pdf)
  2. Anti-Roeder-Arbeitskreis, NSDAP-Propagandisten unter der Lupe – Dokumentation, Hamburg 1978, p. 20 (German)
  3. Detlef Junker, Philipp Gassert and Wilfried Mausbach, The United States and Germany in the era of the Cold War, 1945-1990, vol. 2, Cambridge University Press, , 497–498 p. (ISBN 9780521834209)
  4. Roeder, Manfred. In: Wolfgang Benz (Hrsg.): Handbuch des Antisemitismus: Judenfeindschaft in Geschichte und Gegenwart. Band 2: Personen. De Gruyter, Berlin 2009, S. 689–671.
  5. Karl Bänke: Das Völkische in Herrn Roeder. In: Bergsträßer Anzeiger, 10. Juli 1971.
  6. David Charters, The deadly sin of terrorism: its effect on democracy and civil liberty in six countries, Greenwood, (ISBN 9780313289644), p. 47
  7. Lee Griffith, The war on terrorism and the terror of God, Wm. B. Eerdmans, (ISBN 9780802828606), p. 53
  8. (de) Bundeswehr will im Fall Roeder hart durchgreifen Die Welt, 8 December 1997.
  9. Rand C. Lewis, The Neo-Nazis and German Unification, Greenwood, (ISBN 9780275956387), p. 25 Preview sur Google Livres.
  10. « Four German neo-Nazis sentenced », UPI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (de) Die Wehrmachtsausstellung zwischen Krawallen und Kritik Der Spiegel, 27 November 2001.
  12. a et b (de) Ein notorisch Rechtsextremer will nach Bonn Andreas Baumann, Die Welt, 18 September 1998.
  13. (de) « Rechtsextremist Roeder starb 85-jährig in Neukirchen | Politik », Hna.de, (consulté le )