Maison du Peuple de Laval

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Maison du Peuple de Laval
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La maison du Peuple de Laval est un bâtiment construit en 1910 à Laval. Elle est constituée d'un pavillon, situé au 14 rue Noémie-Hamard, et d'une salle des fêtes construite dans son prolongement à l'arrière. L'ensemble n'est pas encore inscrit au titre des monuments historiques contrairement à d'autres maisons du Peuple encore existantes.

Historique et architecture[modifier | modifier le code]

Il s'agit à la base d'une idée lancée par Félicien Challaye dans la cadre de l'Université populaire de Laval. Jusqu'en 1909, la Bourse du Travail occupe un local 56, rue Rennaise où l'Université populaire de Laval a aussi son siège. Le local devient trop exigu en raison du développement que prennent les Syndicats ouvriers.

La Société Coopérative, L'Émancipatrice lavalloise[Note 1], fait l'acquisition d'un terrain, 14, rue Noémie Hamard, sur lequel elle fit construire la « Maison du Peuple ». Les différents Syndicats mettent en commun leurs fonds[Note 2]. Le bâtiment, en bordure de la rue est construit par un entrepreneur.

La Maison du Peuple est construite par l'Union des syndicats en 1910 un pavillon à un étages ouvrant sur la rue et abritant bureaux et salles de réunion. Sa façade présente quelques réminiscences Art nouveau. Dans son prolongement, à l'arrière, est construit en 1912, une salle des fêtes[Note 3]. L'U.P. lança dans les années 30 un emprunt rapidement couvert auprès de ses amis pour transformer la Salle Acambon[Note 4].

La maison était la propriété de la Société Coopérative L'Émancipatrice lavalloise.

La façade de l'édifice, comporte en mosaïque, Maison du peuple 1910 - Bien être - Liberté. C'est l'une des rares maisons du peuple encore conservées de nos jours dans l'Ouest de la France.

Ouverte sur la question sociale, l’U.P.L. ne donne pendant l'Occupation ni dans l’ouvriérisme, ni dans le populisme démagogique. Ces valeurs humanistes ne peuvent que rentrer en conflit avec les compromissions du régime vichyssois et l’idéologie nazie. L'U.P.L. demeure en sommeil pendant la seconde guerre mondiale. Les locaux de la Maison du Peuple sont d'ailleurs occupés par une école ou des services sociaux.

Le mouvement Libération-Nord voit le jour en Mayenne, au printemps de 1943, à la suite d'une réunion clandestine à la Maison du Peuple de Laval où se retrouvent d'une part, venant de Paris, François Tanguy-Prigent et Pierre Neumeyer, d'autre part des Mayennais parmi lesquels Pierre Boursicot, Auguste Beuneux, Pierre Coste[1].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. C'est à la suite d'une conférence de Jules Jézéquel qu'est décidée, le 29 mai 1903, la création de la Société coopérative « l'Emancipatrice Lavalloise », dont Pierre Neveu est l'un des pionniers. Il est créé une buvette coopérative anti-alcoolique exploitée par la coopérative. Durant de longues années, on y a vendu du cidre et aux temps héroïques de la création, c'était le professeur de mathématiques Mercier qui était préposé à la fabrication du cidre !
  2. Celui des cotonniers textiles fit la plus grosse avance : 2 400 francs environ.
  3. La salle des fêtes est due entièrement au dévouement des travailleurs syndiqués et des membres de l'U.P.L. Les camarades, la journée terminée, le dimanche ou les jours de chômage, venaient travailler bénévolement à l'édification de leur maison. Il y avait bien sûr, parmi ces bâtisseurs des gars du bâtiment, mais il y avait aussi les autres, depuis le typo jusqu'au « cotonnier » en passant par l'employé, le cheminot, le petit fonctionnaire, qui se faisaient manœuvres ou même artistes, apportant, c'est bien le cas de le dire, chacun sa pierre à l'édifice commun. C'est le président de l'U.P. de cette époque Elie Dufresnoy qui fit la couverture de la grande salle. Un autre de ses membres qui sera plus tard aussi son président, et qui, après avoir tracé les plans, fait peintures diverses et décors : Pierre Neveu
  4. On y pose un plafond — le plancher datait un peu d'avant 1914. Les bancs sont remplacés par des sièges métalliques. Des décors sont repeints, des loges aménagées...

références[modifier | modifier le code]

  1. Francis Robin, La Mayenne de 1940 à 1944: Occupation, Résistance, Libération, Archives départementales de la Mayenne, 1997, 179 pages.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Robin, Le Mouvement social, bulletin trimestriel de l'Institut français d'histoire sociale, avril 1961
  • Robert Gautier, Le mouvement coopératif de consommation dans les départements des Pays-de-Loire de 1860 à 1940, Université de Rennes II Haute-Bretagne, Mémoire de DEA en histoire, 1996.
  • Bruno Magnonnaud, La Maison du peuple de Laval des origines à 1939 – Autonomie et intégration du mouvement ouvrier lavallois, Université Rennes II Haute-Bretagne, Mémoire de maîtrise d’histoire, 1999.

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