Métal liquide

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le mercure est liquide à température ambiante.

D'une façon générale un métal liquide est un métal à l'état liquide (donc à une température supérieure à son point de fusion TF, ou maintenu en surfusion), mais on appelle plus particulièrement métal liquide un métal qui est liquide à température ambiante ou à une température à peine plus haute.

Corps purs[modifier | modifier le code]

  • Le seul corps pur métallique liquide à température ambiante de façon certaine est le mercure Hg (TF = −38,8 °C).
  • Le gallium Ga est aussi un métal liquide (TF = 29,76 °C), il fond dans la main (sans être corrosif ou radioactif comme ceux qui suivent).
  • Plusieurs métaux alcalins sont des métaux liquides : le francium Fr (TF = 27 °C), le césium Cs (28,44 °C) et le rubidium Rb (39,30 °C).
  • Plusieurs transactinides sont probablement des métaux liquides mais leur point de fusion n'a pas été mesuré, seulement calculé : le flérovium Fl (TF = −73 °C) et le copernicium Cn (10 ± 11 °C)[1]. Leur demi-vie est si courte (moins de 30 s) qu'il est impossible d'en obtenir un échantillon macroscopique, leur caractère "liquide" reste donc théorique et sans application pratique possible.

Alliages[modifier | modifier le code]

Une gouttelette de galinstan (provenant d'un thermomètre cassé) mouille largement (avec l'aide d'un coton-tige) un disque de verre à température ambiante, créant un miroir rugueux.
  • Divers alliages du mercure sont des métaux liquides, mais leur usage est limité par leur coût et leur toxicité.
  • Plusieurs alliages de l'indium sont des métaux liquides, avec diverses applications mais limitées par le coût de l'indium[2].
  • Plusieurs alliages du gallium sont aussi des métaux liquides et leur usage se répand, favorisé par leur faible toxicité et leur moindre coût[3]. Sont notamment commercialisés :
  • Quelques alliages à base de métaux alcalins (NaK).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Jan-Michael Mewes et Peter Schwerdtfeger, « Exclusively Relativistic: Periodic Trends in the Melting and Boiling Points of Group 12 », Angewandte Chemie,‎ (DOI 10.1002/anie.202100486, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  2. (en) « Liquid Metal », sur Indium.com (consulté le ).
  3. Michael Dickey, « Le gallium, un métal liquide d'avenir », Pour la science, no 532,‎ , p. 48-54.