Lucie Cousturier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 août 2014 à 04:07 et modifiée en dernier par HunsuBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Lucie Cousturier

Lucie Cousturier (Paris, 19 décembre 1876 - Paris, 16 juin 1925) est une artiste-peintre et écrivain français.

Biographie

Lucie Cousturier naît dans une famille aisée qui possédait une manufacture de poupées à Paris, Les Poupées Brû (du nom de son père Léon Casimir Brû)[1]. Dès 14 ans, elle s'intéresse à la peinture. Elle est l’élève de Paul Signac et de Henri-Edmond Cross. Elle est aussi l’amie intime de Georges Seurat. Elle peindra dans un style proche de ces peintres et consacrera à leur œuvre des études. Elle se marie avec Edmond Cousturier, peintre et critique d'art, en 1900. Elle fait partie du courant des néo-impressionnistes et expose au Salon des artistes indépendants en 1901, puis de 1906 à 1913 dans des expositions personnelles régulières à Paris. Elle peint des œuvres au « pointillisme modéré » dont elle sait aussi s’affranchir[2].

Durant la Première Guerre mondiale, elle va vivre à Fréjus dans une maison achetée en 1913, « Les Parasols », à côté de laquelle se sont installés des campements de tirailleurs sénégalais qui y séjournent avant leur montée au front. Elle visite les campements et décide d'améliorer l'apprentissage de la langue française des soldats. Elle organise dans ce but des cours d'alphabétisation à son domicile, ce sera le thème d'un récit Des Inconnus chez moi qu'elle publie en 1920.La Compagnie la Poursuite adapte cette œuvre à la scène en 2014, au moment de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale.

En 1921 et 1922, elle effectue un voyage en Afrique-Occidentale française dont elle ramène de nombreuses toiles et trois nouveaux livres qui racontent ce périple. Lucie Cousturier fait figure de précurseur sur ce sujet, avant d’autres intellectuels français engagés comme André Gide (Voyage au Congo, 1927 et Retour du Tchad, 1928) ou Michel Leiris (L'Afrique fantôme, 1934). Revenue en France, elle écrit dans Le Paria, « journal des prolétariats noirs et jaunes »[3], et consacre la fin de sa vie au combat pour l’émancipation des peuples de couleur.

Œuvres picturales

La plus grande partie des toiles de Lucie Cousturier sont dans des collections privées.

Œuvres littéraires

  • Des inconnus chez moi, 1920
  • La Forêt du Haut-Niger, 1923
  • Mes inconnus chez eux, mon amie Fatou, citadine[4], Paris, F. Rieder et Cie, éditeurs, 1925
  • Mon ami Soumaré, laptot, 1925

Bibliographie

  • Roger Little (dir.), Lucie Cousturier, les tirailleurs sénégalais et la question coloniale, Paris, L'Harmattan, 2009. Actes du colloque tenu à Fréjus (ISBN 9782296073487) [lire en ligne]
  • Adèle de Lanfranchi, "Lucie Cousturier, 1876 - 1925", Paris, auto-édité, 2008. Bibliographie de l'artiste.

Lien externe

Quelques toiles sur le site Figuration féminine

Notes et références

  1. Biographie dans Lucie Cousturier, les tirailleurs sénégalais et la question coloniale, Paris, L'Harmattan, 2009
  2. Éléments biographiques sur le site RFI
  3. En 1921 naît, en marge du parti communiste, un pôle plus radical, l'Union intercoloniale, petite association dépendante du PCF (qui) fonde en avril 1922 le journal Le Paria, un mensuel où s’expriment côte à côte Indochinois, Maghrébins, Antillais, Africains et Malgaches (Site Hommes et immigrations
  4. Commentaires sur le livre sur le site Femmes écrivains et littérature africaine