Lorraine Guay

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Lorraine Guay
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Lorraine Guay (25 janvier 1943 -17 juin 2022) est une figure de premier plan de l’action militante au Québec. Infirmière et intellectuelle, sa contribution sociale exemplaire a concerné de très nombreux fronts sur une durée de plus de 60 ans[1],[2],[3],[4]. Experte des milieux communautaires et des services publics, notamment dans le domaine de la santé, auteure de plusieurs ouvrages et conférencière reconnue, cette féministe convaincue, mais qui ne se revendiquait pas du mouvement des femmes, a défendu toute sa vie l’importance pour la démocratie d’une société civile vigilante, responsable et participative ainsi que le vivre ensemble en « égaux et différents ».

Enfance et formation initiale[modifier | modifier le code]

Lorraine Guay est née en 1943 à Verdun dans un milieu aimant mais relativement fermé et tenu à l’écart des grands courants de la société. Sa mère n’avait pas pu faire les études qu’elle aurait souhaité car elle avait dû s’occuper des siens. Son père, commis voyageur, vend des sous-vêtements pour la Grover Mills à Verdun. Elle a soif d’apprendre et aspire à être partie prenante du monde. Elle s’implique donc très jeune à l’école dans les mouvements chrétiens de l’époque. Elle termine son secondaire sur la Rive-Sud et gagne un prix de la Société Saint-Jean Baptiste ce qui lui permet de faire les quatre premières années du cours classique comme externe au Pensionnat des Saints-noms de Jésus et Marie à Longueuil[5],[6].

Elle souhaite devenir médecin mais, sa famille ayant des moyens financiers limités, elle doit poursuivre à l’École normale de Saint-Lambert. Elle s’implique alors dans la jeunesse étudiante catholique (JEC) jusqu’à ses années d’école normale effectuées au début des années soixante. Elle y développe son esprit critique et s’affranchit du corset sécurisant mais limitant de la religion catholique. Sa classe est considérée comme assez rebelle et elle finit par être renvoyée de l’École normale[7]. L’évêque intervient pour qu’elle puisse finalement passer ses examens et terminer sa quatrième année dans une autre École normale située à Montréal en face du Métro Mont-Royal. Elle aura son diplôme mais n’enseignera jamais[8],[6].

Elle est plutôt engagée par la JEC au secrétariat diocésain puis national sur la rue Saint-Denis à Montréal comme une responsable du collégial. La JEC étant à l’origine du journalisme et du syndicalisme étudiant au Québec, elle effectue des tournées dans toute la Province. Elle s'y nourrit de la pensée d'Emmanuel Mounier et y connaîtra des expériences fondatrices de son engagement humaniste ultérieur[9].

Engagement social[modifier | modifier le code]

Solidarité internationale[modifier | modifier le code]

En 1967, à l’âge de 24 ans, Lorraine Guay participe à un congrès international de la JEC sur l’origine du sous-développement. Elle y rencontre de jeunes militants d’Amérique centrale et du sud (Salvador, Nicaragua, Chili, Brésil, Uruguay...) et y gagne, dans la douleur, une conscience politique plus grande qui l’amène à remettre en cause le capitalisme et la responsabilité des pays occidentaux.

Son compagnon est nommé pour quatre ans sur un poste à Paris et le couple y séjourne peu après Mai 68. Lorraine Guay entreprend des études de médecine. Elle effectue une enquête auprès des réfugiés de la dictature brésilienne en France et s’intéresse à la contestation du système médical et du rôle surévalué des médecins et fonctionnaires. Le couple rentre au Québec en 1972 et Lorraine s’implique, d'abord comme organisatrice communautaire puis comme infirmière à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, le quartier défavorisé dont étaient originaires ses grands-parents. Elle y restera plus de 15 ans. Travaillant à remettre en question le pouvoir médical et à promouvoir l’implication active des citoyennes et des citoyens les plus vulnérables, cette clinique a été la source de pratiques novatrices en santé et travail social, mais aussi le lieu d'une solidarité internationale : après le coup d'État de 1973 au Chili, plusieurs employés chiliens y seront recrutés qui contribueront à la politisation de son personnel.

Lorraine Guay s'implique dans plusieurs mouvements de solidarité internationale : Chili mais aussi Nicaragua en 1981. En 1983, elle soutient la guérilla salvadorienne en récoltant de l’argent au profit de cette cause notamment en courant deux semi-marathons à Montréal. Laissant ses deux jeunes enfants à Montréal, elle décide d’apporter elle-même au Salvador l’argent récolté et séjourne pendant huit mois comme infirmière dans une des zones contrôlées par la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale. Elle y échappe de justesse à la mort à plusieurs reprises[5],[10].

Elle poursuivra plus tard cet engagement solidaire et altermondialiste en participant à la Coalition Romero, au Collectif Échec à la guerre et à la Coalition pour la justice et la paix en Palestine[11],[12],[13],[14],[15]. En 2009, elle est cosignataire d'un pamphlet s'opposant à la partialité des intervenants à la Conférence de Montréal organisée par le Forum économique international des Amériques[16]. En 2017, elle alerte sur l'activité minière canadienne au Mexique[17]. En 2018, elle appuie, par un nouveau pamphlet, l'urgence de rompre avec la mondialisation néo-libre-échangiste et néolibérale[18]. En 2020, elle appelle à la libération de tous les prisonniers politiques et détenus d'opinion en Algérie[19].

Santé mentale[modifier | modifier le code]

De retour à Montréal après son séjour au Salvador, Lorraine Guay continue à travailler pour la Clinique communautaire de Pointe Saint-Charles jusqu’en 1989.

Pour renouveler son expérience, elle s’engage en 1990, à 47 ans, auprès du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale (RRASMQ). Cet organisme avait été mis en place en 1983 pour fédérer, pour tout le Québec, une centaine de groupes locaux proposant des alternatives à la psychiatrie médicalisée dominante, comme la ressource Auto-psy à Québec qui défend les droits en santé mentale par le biais de vidéos tournées par les patients eux-mêmes ou encore la ressource féministe en santé mentale L'Entre-deux[20]. Elle y fait du travail d’organisation, de formation, de recherche de financement, de développement et d’analyse d’impact. Ces ressources perdurent et subsistent en parallèle du système classique de santé mentale, contribuant à le questionner : Comment soigner ailleurs et autrement ? Lorraine Guay y valorise le partenariat conflictuel avec les fonctionnaires, la perspective féministe, l'accueil de la diversité culturelle, l'importance de la relation avec les 11 nations autochtones et la parole des fous comme porteuse de la vérité du monde.

Son engagement en santé mentale perdurera le reste de sa vie : Elle collabore à la rédaction de l’Avis du Comité de la santé mentale du Québec sur les liens entre pauvreté et santé mentale en 1994 mais aussi à celui de 2004 sur la qualité des services de santé mentale dans la communauté[21] ; En 2007 elle participe à la rédaction d’un appel contre la privatisation des services de santé et à la mobilisation citoyenne santé sans profit[22]. En 2020, dans la suite de l'Attentat de la grande mosquée de Québec, elle intervient pour engager à prendre la parole, participer, approfondir la réflexion et persévérer dans la lutte[23].

Autres luttes sociales[modifier | modifier le code]

Choisissant de mettre son énergie dans des mouvements sociaux plutôt que dans des partis politiques, Lorraine Guay s’implique par ailleurs dans de multiples luttes sociales [7]. Elle y défend l’importance de mouvements citoyens mobilisés, vigilants, novateurs et autonomes par rapport à tous les pouvoirs[5]. Pour elle, les partis politiques peuvent passer mais les mouvements sociaux demeurent. Ils ont une fonction prophétique et régénératrice de l'ensemble des revendications et des luttes[7].

Elle lutte pour la reconnaissance de l’autonomie et du financement des groupes communautaires autonomes de 1990 à 2000[réf. nécessaire].

En 1995, elle participe à la Marche du Pain et des Roses en y animant un contingent de marcheuses, puis, à la suite de cette marche, devient membre du comité ministériel sur l’économie sociale. Elle sera ensuite membre du comité de stratégie de la Marche mondiale des femmes en 2000 et du comité Femmes et mondialisation de la Fédération des femmes du Québec (FFQ)[24]. Elle représente la FFQ au premier Forum social mondial à Porto Alegre en 2001.

Elle fait partie comme Porteuse d'eau de la Coalition Eau Secours! depuis sa création en 1997[25].

En 2002, elle travaille au renouvellement du mode de scrutin qui permettrait une plus grande pluralité en facilitant un scrutin proportionnel (Collectif féminisme et démocratie) et fait partie du Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN)[26].

Elle participe, avec Françoise David, au mouvement D’abord solidaire créé en 2003 pour défendre le bien commun et en est la porte-parole en 2006[27],[28]. Elle est aussi la co-animatrice du Réseau de vigilance en 2004, une coalition syndicale et populaire visant à stopper les projets de réingénierie du gouvernement Charest[29],[30].

Elle s’implique aussi, à sa façon et depuis 2015, pour l’indépendance du Québec en participant au Réseau des citoyennes pour l’indépendance (RECI) et à l’organisme OUI-Québec (organisations unies pour l’indépendance), visant à créer un espace de contestation du régime fédéral[31]. Dans ce cadre, elle participe également au Groupe Autochtones et indépendance visant à convaincre les Québécois·e·s en général, et les indépendantistes en particulier, de la nécessité morale, politique et stratégique d’une solide entente d’égal à égal avec les nations autochtones[32].

En 2020, elle reçoit le Prix Hélène-Pedneault 2020, remis par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, pour son apport exemplaire à l’avancement de la cause des femmes du Québec[33].

Atteinte d'un cancer et se prévalant de l’aide médicale à mourir, elle met fin à ses jours le à l'âge de 79 ans. Sa mort laisse dans le deuil une épouse, quatre enfants, plusieurs petits-enfants et de très nombreuses personnes qu'elle avait réussi à toucher par son message d'espoir et son dévouement mais aussi sa rigueur intellectuelle et sa ténacité[34],[35].

Publications[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • L'Avant-projet de loi sur la santé et les services sociaux, L'R des centres de femmes et le regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec, Montréal, 1989.
  • avec Diane Lamoureux, Libre opinion: Un forum pour ouvrir le débat sur l'avenir, in Le Devoir du 4 octobre 2004, p. A6.
  • avec Diane Lamoureux, Une démocratie municipale à développer : Les conseils municipaux ne sont pas des conseils d'administration, in Le Devoir du 3 novembre 2005, p. a7.
  • avec Louise Blais, Pauvreté, santé mentale et stratégies d’existence, in Santé mentale au Québec, 16 (1), 2007, p. 117–138.
  • avec Diane Lamoureux, L'économie d'abord, non merci !, in Le Devoir du 21 novembre 2008, p. a10.
  • La déclaration de guerre de Philippe Couillard, in Le Devoir du 15 décembre 2008, p. a6.
  • Le choc des cultures : bilan de l’expérience de participation des ressources alternatives à l’élaboration des plans régionaux d’organisation de services en santé mentale, in Nouvelles pratiques sociales, 4(2), 2008, p. 43-58
  • Emiliano Arpin-Simonetti, Répliquer à l’austérité libérale : table ronde avec Claire Bolduc, Lorraine Guay et Gabriel Nadeau-Dubois, Relations no 783, mars–avril 2016, p. 22–25.
  • BDS sous attaque, Relations no 785, 2016, p. 6–7.
  • Palestine : Vers la dépossession totale, Relations no 790, 2017, p. 10–11.
  • Marcher pour transformer le monde, Relations no 803, juillet–août 2019, p. 26–27.
  • Victoire pour BDS-Québec, Relations no 805, novembre–décembre 2019, p. 6–7.

Livres et autres publications[modifier | modifier le code]

  • Ellen Corin, Lourdes Barrio, Lorraine Guay, Les Figures de l'aliénation: Un regard alternatif sur l'appropriation du pouvoir, Canadian Journal of Community Mental Health no 15, 1996, p. 45-67.
  • Du néolibéralisme à l'économie solidaire : Le combat des femmes, Actes du deuxième séminaire international sur l'économie solidaire tenu à Montréal les 10, 11 et 12 juin 1996, Relais-femmes, Montréal, 1997.
  • Pour un mouvement communautaire citoyen, Regroupement des organismes communautaires des Laurentides, Saint-Jérôme (Québec), 1999, 140 p. (ISBN 2-9806486-0-4) (Lire en ligne)
  • Lourdes Barrio, Ellen Corin, Lorraine Guay, La thérapie alternative : se (re)mettre en mouvement, 2000. (Lire en ligne)
  • Diane Lamoureux, Lorraine Guay, Deux ans de Gouvernement Charest : Un bilan peu enviable pour les Libéraux, Classiques des sciences sociales. Les sciences sociales contemporaines J.-M. Tremblay, Chicoutimi, 2005.
  • Lourdes Rodriguez, Linda Bourgeois, Yves Landry, Lorraine Guay et Jean-Luc Pinard, Repenser la qualité des services en santé mentale dans la communauté : changer de perspective. Presse de l'Université du Québec, coll. Problèmes sociaux et interventions sociales, 2006, 336 p. (ISBN 978-2-7605-1348-8), (lire en ligne)
  • Eric Shragge, Lorraine Guay (pref.), Action communautaire : Dérives et possibles, Écosociété, Montréal, 2006. (ISBN 978-2923165202)
  • Diane Lamoureux, Lorraine Guay, Tabler sur les mouvements sociaux et la vigilance citoyenne, dans Pierre Mouterde (dir.), L’avenir est à gauche, Éco-société, Montréal, 2008, 176 p. (ISBN 978-2-923165-37-0)
  • Karine Vanthuyne, Ellen Corin, Lorraine Guay, Vivre à la marge. Réflexions autour de la souffrance sociale, Louise Blais éd., Presse de l’Université Laval, Québec, 2008, 257 p.
  • Diane Lamoureux, Lorraine Guay (pref.), Le trésor perdu de la politique. Espace public et engagement citoyen, Écosociété, Montréal, 2013, 112 p. (ISBN 978-2-89719-103-0)
  • Pascale Dufour, Lorraine Guay, Qui sommes-nous Pour être découragées? : Conversation militante avec Lorraine Guay, Parcours, 11, Écosociété, Montréal, 2019, 253 p. (ISBN 9782897194932)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lorraine Guay, Militante émérite. Série d'entretiens : Les Militantes / Les Militants par Ferisson. 3 segments de 27 minutes chacun suivi de 10 suppléments additionnels. Tourné le 27 septembre 2019 à Montréal.
  2. Nancy Burrows, Élisabeth Germain, Suzanne Loiselle, Maguy Métellus et Mercédez Roberge, « Lorraine Guay, notre sœur de lutte », Le Devoir,‎
  3. « Lorraine Guay, militante du milieu communautaire », sur Journées Québécoises de la Solidarité Internationale (JQSI) (consulté le )
  4. Anne Lagacé Dawson, « Hommage à Lorraine Guay (1943-2022) et nos condoléances à celles et ceux qui ont milité à ses côtés », sur Calition canadienne de la santé, (consulté le )
  5. a b et c Beaudet, Pierre. « Entrevue avec Lorraine Guay et Jocelyne Bernier. » Nouveaux Cahiers du socialisme, numéro 14, automne 2015, p. 5–23.
  6. a et b Ferisson, « Lorraine Guay - Partie 1 de l'émission 02, saison 2019-2020, de la série «Les Militantes-Les Militants» », (consulté le )
  7. a b et c Pascale Dufour, « Qui sommes-nous pour être découragées? : Entrevue avec Lorraine Guay », sur Radio Canada Ohdio, (consulté le )
  8. Bergeron, Marie-Andrée. « Revaloriser l’action militante. » Liberté, numéro 325, automne 2019, p. 75.
  9. Caron, Catherine. « Rencontre de deux voix humanistes : entretien avec Claire Doran et Lorraine Guay. » Relations, numéro 775, novembre–décembre 2014, p. 14–17.
  10. Ferisson, « Lorraine Guay - Partie 2 de l'émission 02, saison 2019-2020, de la série «Les Militantes-Les Militants» » (consulté le )
  11. Lily Tasso, « Assassinats à San Salvador : la Coalition Romero presse le gouvernement canadien d'agir », La Presse,‎ , p. A12
  12. Claude Lévesque, « Une "Arche" et une flottille latino-américaine? », Le Devoir,‎ , p. C7
  13. Collectif, « Idées - Le Canada, défenseur de la paix... vraiment? », Le Devoir,‎ , p. A7
  14. Collectif, « Idées - Israël: faire passer l'appui à l'occupation pour un désir de paix », Le Devoir,‎ , p. A9
  15. Bruce Katz au nom de PAJU, « Lorraine Guay, une militante sociale et féministe à vie », sur Canadian BDS Coalition, (consulté le )
  16. Collectif, « Conférence de Montréal : Le refus de s'adapter », Le Devoir,‎ , p. a7
  17. Collectif, « Idées - Les activités troublantes des minières canadiennes au Mexique », Le Devoir,‎ , p. B5
  18. Collectif, « Idées - Manifeste québécois pour la démondialisation : Un appel à reconquérir la souveraineté des peuples et à construire un nouvel ordre politique et économique », Le Devoir,‎ , p. A7
  19. Collectif, « Pour la libération de tous les prisonniers politiques et détenus d'opinion en Algérie », Le Devoir,‎
  20. « Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec » (consulté le )
  21. Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (MSSS). « Une analyse critique de la Politique de la Santé et du Bien-être. » Nouvelles pratiques sociales, volume 6, numéro 2, automne 1993, p. 169–178. https://doi-org.res.banq.qc.ca/10.7202/301234ar
  22. Louise-Maude Rioux Soucy, « La riposte du public : Les partisans d'un réseau de santé public se sont réveillés », Le Devoir,‎ , p. c1
  23. RRASMQ, « Pour un souffle collectif - rencontre nationale 2020 du RRASMQ - Allocution de Lorraine Guay », (consulté le )
  24. « Fédération des femmes du Québec (FFQ) » (consulté le )
  25. « Coalition Eau Secours! » (consulté le )
  26. « Mouvement pour une démocratie nouvelle » (consulté le )
  27. Françoise David, « Appel pour un Québec solidaire », Le Devoir,‎ , p. A7
  28. Kathleen Levesque, « D'abord solidaires» - Naissance d'un chien de garde à gauche », Le Devoir,‎
  29. Diane Lamoureux et Lorraine Guay, « L'économie d'abord, non merci ! », Le Devoir,‎ , p. a10
  30. Robert Dutrisac et Tommy Chouinard, « Vif débat sur la réingénierie : 600 manifestants réunis devant le Parlement », Le Devoir,‎ , p. A1
  31. Ginette Drouin, « À Lorraine Guay », Le Devoir,‎ , p. A6
  32. « Autochtones et indépendances », sur Oui Québec (consulté le )
  33. « Lorraine Guay récipiendaire du Prix Hélène-Pedneault », (consulté le )
  34. « Guay, Lorraine (1943-2022) », La Presse,‎ (lire en ligne)
  35. Collectif d'auteures, « Présence de Lorraine Guay », sur Presse-toi à gauche !, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]