Loi 111 (Québec)

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La Loi assurant la reprise des services dans les collèges et les écoles du secteur public[1], connue également sous les noms de loi 111 et loi matraque, est une loi spéciale québécoise mise en place en [2] par le gouvernement René Lévesque.

Historique[modifier | modifier le code]

Clause nonobstant[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une des premières utilisations de la disposition de dérogation à la Charte canadienne des droits et libertés, qui venait tout juste d'entrer en vigueur l'année précédente. L'article 28 de la loi contient aussi une dérogation à la Charte québécoise.

« 28. La présente loi s'applique malgré la Charte des droits et libertés de la personne (L.R.Q., chapitre C-12) et malgré toute disposition inconciliable d'une loi générale ou spéciale, d'un règlement, d'une convention collective ou d'un contrat d'engagement.

Elle a effet indépendamment des dispositions des articles 2 et 7 à 15 de la Loi constitutionnelle de 1982 (Annexe B de la Loi sur le Canada, chapitre 11 du recueil des lois du Parlement du RoyaumeUni pour l'année 1982). »

Auparavant, la clause nonobstant avait déjà été utilisée par le Québec dans la Loi concernant la Loi constitutionnelle de 1982 [3] en juin 1982.

Réactions[modifier | modifier le code]

Dans les premiers jours d'application, la loi est défiée par des syndicats[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rodrigue Blouin, Les Relations industrielles au Québec : 50 ans d'évolution, Presses de l'Université Laval, , 842 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 381
  2. a et b Lucien Roy, « Le défi à la loi 111 en février 1983 : il faudrait s’en souvenir ! », La Riposte, vol. 28, no 15,‎ (lire en ligne)
  3. RLRQ, c. L-4.2

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]