La Mort du cygne (ballet)

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La Mort du cygne
Image illustrative de l’article La Mort du cygne (ballet)
Anna Pavlova dans son costume de scène de La Mort du cygne, Buenos Aires, v.  1928.

Genre ballet
Chorégraphe Michel Fokine
Musique Camille Saint-Saëns
Interprètes Anna Pavlova,Yvette Chauviré
Scénographie Léon Baskt
Durée approximative 3 minutes
Création 1905[1]
Saint-Pétersbourg, Russie

La Mort du cygne est une variation pour danse en solo de Michel Fokine créé en 1905 par Anna Pavlova, inspiré du Cygne, treizième mouvement du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns.

Création[modifier | modifier le code]

En 1906, Anna Pavlova demande à son partenaire du théatre Mariinsky, Michel Fokine, un conseil pour un solo qu'elle devra danser pour un gala au Théâtre du Cercle de la Noblesse de Saint-Pétersbourg[2].

Michel Fokine lui propose la musique du Cygne, treizième mouvement du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. L'idée du cygne plaît à Anna Pavlova. Ce solo de pièce d'occasion fut créé en une journée. Michel Fokine improvise des mouvements et Anna Pavlova les corrige en les réinterprétant à sa manière[3].

Puis en 1907, ce ballet est présenté au théâtre Mariinsky dans le tutu recouvert de plumes et de paillettes dessiné par Léon Bakst pour Anna Pavlova. C'est souvent la date de cette représentation qui est retenue comme étant la date de création de ce ballet[2].

Résumé de l'argument[modifier | modifier le code]

Un cygne vit ses derniers instants en luttant pour se redresser et battre des ailes, pensant pouvoir vaincre la mort. Il finit par s'allonger, posant la tête entre ses ailes déployées sur le sol, vaincu par la mort mais digne[3].

Succès de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Cette œuvre est immortalisée par l'incarnation d'Anna Pavlova qui, pour parfaire son geste, a étudié méticuleusement chaque mouvement d'un cygne. Elle dansera ce solo dans le monde entier et jusqu'à sa mort, faisant de ce ballet son titre de gloire[4].

Durant l'après-guerre, ce solo sera l'apanage de Maïa Plissetskaïa.

Dans ce ballet, l'interprétation a une place importante car les pas de danse y sont d'une grande simplicité. Toutes les ballerines qui ont dansé ce solo, l'ont dansé d'une manière différente, en y réinventant à chaque fois l'interprétation[3].

La Mort du cygne reste à ce jour l'une des œuvres les plus célèbres du répertoire académique. En 2020, Ingrid Silva danse avec ses collègues du monde entier, dans l'adaptation de La Mort du cygne de Misty Copeland, pour la collecte de fonds Swans for Relief en réponse à l'impact de la pandémie de Covid-19 dans la communauté de la danse[5].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (en) Debra Craine et Judith Mackrell, « The Dying Swan », Oxford Dictionary of Dance, Oxford University Press, 2010, p. 146.
  2. a et b (en) Michel Fokine, 1880-1942, The dying swan, J. Fischer & Brother, (OCLC 5030382, lire en ligne).
  3. a b et c Rosita Boisseau, Panorama des ballets classiques et néo-classiques, Textuel, impr. 2010 (ISBN 978-2-84597-397-8 et 2-84597-397-7, OCLC 708377901, lire en ligne).
  4. Testa, Alberto, 1922-..., 100 grands ballets : un choix extrait du répertoire choreutique, Gremese, cop. 2008 (ISBN 978-88-7301-653-3 et 88-7301-653-7, OCLC 470947954, lire en ligne)
  5. (en) « World class ballerinas perform 'The Swan' for relief aid », sur www.iol.co.za (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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