Joseph Saidu Momoh

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Joseph Saidu Momoh
Fonctions
3e président de la République de Sierra Leone

(6 ans, 5 mois et 1 jour)
Élection
Prédécesseur Siaka Stevens
Successeur Valentine Strasser
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Binkolo (Sierra Leone)
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Conakry (Guinée)
Nationalité sierra-léonaise
Parti politique All People's Congress
Conjoint Fatmata Momoh

Joseph Saidu Momoh
Présidents de la République de Sierra Leone

Joseph Momoh (né le à Binkolo, décédé le en Guinée) fut président de la République de Sierra Leone de novembre 1985 au .

Biographie

Avant son accès à la présidence

Il est désigné commandant en chef des armées par Siaka Stevens, en 1971.

Président de la République

Après la démission de Siaka Stevens, il prend la relève en novembre 1985. Accueilli chaleureusement par la population, il est élu président de la République sans aucune opposition, le .

Ne pouvant améliorer rapidement l'économie du pays et combattre le chômage, qui est très important chez les jeunes, la population commence à se retourner contre lui. Il résiste à une tentative de coup d'État en mars 1987.

Il décrète un état d’urgence économique en novembre, des mesures draconiennes d'austérités sont prises.

La population de plus en plus mécontente risque de déstabiliser le pays, les différents courant qui se forment au sein même du gouvernement n'arrangent rien. Il tente de calmer les esprits en annonçant un retour à un régime multi-partis, qui avait été supprimé par Siaka Stevens en 1971, ainsi que l'organisation d'élections générales en 1992.

Le , le Revolutionary United Front (RUF) attaque deux villages dans l'est du pays, c'est le début de la guerre civile de Sierra Leone.

À partir de là, la pression qu'il est obligé de maintenir sur le RUF créé des tensions au sein de l'armée, elle n'approuve pas sa politique. Et le 29 avril, il est renversé par Valentine Strasser, un jeune capitaine de l'armée, âgé de seulement 26 ans. Il est alors obligé de quitter Sierra Leone pour la Guinée.

Après son renversement

Le , il est condamné à dix ans de prison pour collaboration avec la junte de l'Armed Forces Revolutionary Council (AFRC), qui avait pris le pouvoir le .

Il passe plusieurs mois en prison, il est ensuite blanchi des accusations de trahison et est amnistié en 1999.

Il meurt le , des suites d'une longue maladie.