Josefa de los Dolores Peña y Lillo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Josefa de los Dolores Peña y Lillo
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
SantiagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Josefa de los Dolores Peña y Lillo BarbosaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Écrivaine, religieuse catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata

Josefa de los Dolores Peña y Lillo Barbosa, également connue sous le nom de Sœur Josefa de los Dolores ou Sœur Dolores Peña y Lillo, née en mars ou à Santiago au Chili, morte en ou 1823 dans la même ville, est une religieuse dominicaine, surtout connue comme écrivaine autodidacte de la période coloniale chilienne, ayant écrit de façon similaire aux religieuses indiennes[1],[2] dans les couvents sud-américains entre le XVe et XIXe siècles[3]. Josefa de los Dolores cultive surtout le genre épistolaire, mais elle écrit aussi parfois de la poésie[4],[5].

Elle entre dans la vie religieuse en 1751, contre la volonté de ses parents[6], et commence sa production littéraire en 1763, probablement de sa propre initiative[7]. Elle est considérée aujourd'hui comme ayant produit « les meilleures sources existantes pour l'étude de la langue espagnole parlée pendant la période coloniale chilienne »[8] et la source la plus fiable pour la linguistique historique[9]. Malgré ses origines modestes, elle acquiert une grande influence dans le monde politique de la République du Chili à ses débuts, période au cours de laquelle elle est influente auprès des ministres du gouvernement, qui la consultent régulièrement[10].

Ses écrits font partie des premiers récits littéraires féminins du Chili, aux côtés de l'autobiographie d'Ursula Suarez (es), des poèmes de Juana López et de Tadea de San Joaquín (es)[11] ; les écrits de Josefa de los Dolores s'identifient et s'expriment « sur le territoire lettré urbain et la culture de la société coloniale chilienne du XVIIIe siècle »[12]. Il y avait sûrement d'autres textes écrits par des religieuses à l'époque, mais beaucoup d'entre eux ont disparu, probablement du fait de ces religieuses ou à leur demande[13].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il existe peu de données biographiques disponibles sur Josefa de los Dolores[1]. La plupart de ces éléments biographiques sont disponibles dans les archives du monastère où elle a vécu, dans certaines publications hagiographiques et dans ses propres lettres manuscrites[14],[15],[16].

Jesofa de les Dolores naît le selon l'historien religieux Imelda Cano Roldán dans son livre de 1981 La mujer en el Reyno de Chile[17], bien que dans sa « lettre 6 » sœur Josefa parle du comme sa date d'anniversaire[18]. Selon le pasteur et historien José Ignacio Eyzaguirre Portales, elle est la fille d'Alonso Peña y Lillo et d'Ignacia Barbosa, tous deux d'origine modeste[6].

Elle a sept ans lorsque ses parents l'envoient au futur monastère de Sainte Rose de Lima à Santiago du Chili pour poursuivre des études musicales[6]. Le , alors qu'elle a 12 ans, elle décide d'entrer au couvent comme postulante sans l'autorisation de ses parents, fait vœu de chasteté perpétuelle à 15 ans et le , elle effectue sa profession religieuse et reçoit le voile blanc de religieuse, sous la direction de la prieure Maria Antonia Wandin, devenant ainsi pleinement membre de la communauté religieuse[1],[6],[19].

Le monastère dominicain Sainte Rose de Lima à Santiago du Chili est érigé en monastère en 1754[20]. Elle y habite jusqu'à sa mort, dans la première moitié des années 1820[8] : l'historien Eyzaguirre indique qu'elle meurt le , selon ce qu'il écrit dans son Historia eclesiástica, política y literaria de Chile, tome II (Histoire ecclésiastique, politique et littéraire du Chili, volume II)[16], en revanche Raïssa Kordic, l'éditeur de ses écrits, indique qu'elle serait plutôt morte l'année précédente, le , à 83 ans[1],[8].

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Les écrits des religieuses dans les couvents coloniaux sont une pratique courante en Amérique du Sud, non seulement parce qu'ils permettent de s'affermir dans la foi ou parce qu'ils sont écrits à la demande d'un confesseur[21], mais aussi parce qu'ils permettent « d'exprimer certaines préoccupations ou insatisfactions par rapport à la réalité vécue »[22]. Ils incluent les préoccupations liés à la vie matérielle et spirituelle qu'elles vivent au sein de leur couvent[23].

Dans ce contexte, de telles œuvres de religieuses sont écrites dans les couvents et monastères chiliens pendant la période coloniale jusqu'au XIXe siècle ; ces œuvres sont des lettres d'enseignement spirituel, des journaux intimes, des autobiographies et de la correspondance[24]. Trois religieuses se distinguent dans ce type d'œuvres, ce sont Tadea de San Joaquín, Úrsula Suárez et Josefa de los Dolores[24],[25], dont les œuvres deviennent les plus connues de ce genre en Amérique du Sud, avec les œuvres de sœur Maria Jacinta du couvent de Notre-Dame du Pilier à Buenos Aires[3], datant peut-être d'avant les années 1820[26].

Caractéristiques de son œuvre[modifier | modifier le code]

La production littéraire de Josefa de los Dolores consiste en une série de lettres adressées à son confesseur Manuel José Álvarez López, jésuite — avec qui le couvent était en lien étroit[10] — probablement du au , ou peut-être jusqu'à une date ultérieure, car plusieurs lettres ne contiennent aucune donnée précise[27].

L'existence de ces manuscrits est mentionnée pour la première fois en 1923 par l'historien José Toribio Medina dans son Histoire. Lettres de femmes au Chili, 1630-1885 (en espagnol : Historia. Cartas de mujeres en Chile, 1630–1885)[25],[28],[29], mais cette mention ne comporte pas de point de vue philologique ou linguistique, et ne présente qu'une description courte et imprécise[30]. La préservation de ces lettres, leur analyse et leur publication commencent dans les années 2000 grâce au financement de la Comisión Nacional de Investigación Científica y Tecnológica (CONICYT, Commission nationale de la recherche scientifique et technologique)[30],[31].

Genre[modifier | modifier le code]

Par sa technique littéraire, son registre, son contenu et sa longueur, son œuvre littéraire est considérée comme faisant partie du genre littéraire épistolaire[5]. Elle constitue la seule œuvre de ce genre connue jusqu'à présent au Chili, de taille aussi significative, et probablement intégrale[32]. Le sous-genre en est la lettre[33].

Plusieurs chercheurs mettent l'accent sur la valeur d'une lettre spirituelle en tant que « technique de confession, d'auto-analyse guidée, de connaissance de soi, de développement personnel et de gestion de la vie intérieure des religieuses cloîtrées »[34]. Dans le cas de Sœur Josefa de los Dolores, de tels écrits permettent de connaître sa production discursive et de l'inclure avec certitude dans le groupe des premières femmes alphabétisées du Chili[12],[25].

Corpus[modifier | modifier le code]

Les lettres de sœur Josefa de los Dolores sont découvertes dans les archives du monastère par la chercheuse et théoricienne Raïssa Kordic, qui sauve ainsi plus d'une centaine de lettres « écrites en minuscules italiques, et développées en livrets de quatre à huit pages »[14] qui ne constituent probablement pas la totalité de son œuvre écrite[35].

Cette correspondance était détenue par le prêtre jésuite Manuel Álvarez jusqu'à son départ du Chili en raison de l'expulsion des jésuites. La plupart des jésuites ont quitté le Chili entre le et le , mais quelques-uns ne sont pas repartis vers l'Europe en raison de leur âge avancé ou d'une maladie, ce qui est le cas du père Manuel Álvarez[36] ; ces lettres passèrent ensuite entre les mains de l'évêque et de ses successeurs jusqu'en 1861, date à laquelle la prieure de l'époque les demanda : cette correspondance fut alors partiellement censurée puis restituée au monastère[19],[27]. Au début des années 2000, un groupe universitaire de l'université du Chili en lance le processus de préservation[30],[31].

Enfin, en 2008, une édition contenant 65 lettres est publiée sous le titre Correspondance de sœur Dolores Peña y Lillo (Chili, 1763-1769) (espagnol : Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769)), accompagnée d'une analyse critique[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Josefa de los Dolores Peña y Lillo Barbosa » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Alejandra Araya Espinoza, « El castigo físico: el cuerpo como representación de la persona, un capítulo en la historia de la occidentalización de América, siglos XVI-XVIII », Revista Historia, vol. II, no 39,‎ july–december 2006a, p. 349–367 (ISSN 0717-7194, DOI 10.4067/S0717-71942006000200001 Accès libre, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Alejandra Araya Espinoza, « El cuerpo sufriente en la construcción del individuo moderno: El epistolario confesional de sor Josefa de los Dolores Peña y Lillo, monja del siglo XVIII », Finis Terrae, vol. XIV, no 14,‎ , p. 80–93.
  • (es) Alejandra Araya Espinoza, « La mísita del corazón: una tradición de espiritualidad femenina en América colonial », Cuadernos de Literatura, vol. 14, no 28,‎ july–december 2010, p. 132–155 (ISSN 0122-8102, lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  • (es) Asunción Lavrín, Rosalva Loreto López, Alejandra Araya Espinoza, Ximena Azúa Ríos et Lucía Invernizzi, Diálogos espirituales : manuscritos femeninos hispanoamericanos siglos XVI-XIX, Instituto de Ciencias Sociales y Humanidades de la Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, , 501 p. (ISBN 978-96-8625-467-9), « El epistolario de Sor Josefa de los Dolores Peña y Lillo ».
  • (es) Sara Beatriz Guardia et Ximena Azúa, Mujeres que escriben en América Latina, Centro de Estudios La Mujer en la Historia de América Latina, CEMHAL, (ISBN 978-99-7292-646-4, lire en ligne), « Abrir los cofres. La escritura como conocimiento de sí misma ».
  • (es) Biblioteca Nacional de Chile, « Epistolario de Sor Josefa », sur Escritura de Monjas en Chile (siglos XVI-XIX), Memoria Chilena, Dirección de Bibliotecas, Archivos y Museos, 2013a (consulté le ).
  • (es) Biblioteca Nacional de Chile, « Escritura de Monjas en Chile (siglos XVI-XIX) », Memoria Chilena, Dirección de Bibliotecas, Archivos y Museos,‎ 2013b (lire en ligne, consulté le ).
  • (es) María José Brañes, « Raïssa Kordic Riquelme. Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769) », Revista Onomázein, vol. 18, no 2,‎ , p. 175–179 (DOI 10.7764/onomazein.18.08, lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  • (es) Imelda (Sor) Cano Roldán, La mujer en el Reyno de Chile, Empr. Ed. Gabriela Mistral, , 680 p..
  • (es) Mónica Díaz, Indigenous Writings from the Convent : Negotiating Ethnic Autonomy in Colonial Mexico, University of Arizona Press, , 229 p. (ISBN 978-08-1652-853-0, lire en ligne)
  • (es) Virginia A. Castro Buarque, Ciencias Sociales y Religión en América Latina : Perspectivas en Debate, Editorial Biblos, , 223 p. (ISBN 978-95-0786-614-2, lire en ligne), « Mujeres consagradas y sus prácticas de escritura en Brasil ».
  • (es) Goić Cedomil, Letras del Reino de Chile, Madrid, Iberoamericana Editorial, , 332 p. (ISBN 978-84-8489-254-0, lire en ligne).
  • (es) Victoria Cohen Imach, « Escribir desde el claustro. Cartas personales de monjas », Telar. Revista del Instituto Interdisciplinario de Estudios Latinoamericanos, no 1,‎ , p. 38–51 (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  • (es) José Ignacio Víctor Eyzaguirre, Historia eclesiástica, política y literaria de Chile, Tomo II, Valparaíso, Imprenta Europea, de Ezquerra y Gil, , 406 p..
  • (es) Matías Barchino Pérez et Beatriz Ferrús, Territorios de La Mancha : versiones y subversiones cervantinas en la literatura hispanoamericana. Actas del VI Congreso Internacional de la Asociación Española de Estudios Literarios Hispanoamericanos, Cuenca, Universidad de Castilla La Mancha, , 808 p. (ISBN 978-848-427-475-9, lire en ligne), « Cuando la lectura se apodera del imaginario: tres escritoras latinoamericanas en el siglo de Cervantes ».
  • (es) Beatriz Ferrús, Discursos cautivos : convento, vida, escritura, Valence, Universitat de València, , 135 p. (ISBN 978-843-705-829-0, lire en ligne).
  • (es) Lucía Invernizzi Santa Cruz, « El discurso confesional en Epistolario de Sor Josefa de los Dolores Peña y Lillo (siglo XVIII) », Revista Historia, no 36,‎ , p. 179–190 (lire en ligne, consulté le )
  • (es) Lucía Invernizzi Santa Cruz, « La "bodega del amor" y la tradición mística en un texto chileno del siglo XVIII », Revista Chilena de Literatura, no 68,‎ (ISSN 0718-2295, DOI 10.4067/s0718-22952006000100001 Accès libre, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Lucrecia Jara, Guía de la Iglesia en Chile, 1979, Ediciones Mundo, , 640 p..
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme, « Sor Dolores Peña y Lillo: un esbozo filológico », Cyber Humanitatis, no 19,‎ (ISSN 0717-2869, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme, « De dolamas y crujías: edición crítica de una carta de sor Dolores Peña y Lillo », Boletín de Filología de la Universidad de Chile – BFUCh, no 39,‎ winter 2002–2003, p. 81–101 (ISSN 0718-9303, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme, « Poemas de Sor Dolores Peña y Lillo y edición crítica del Epistolario », Anales de Literatura Chilena, vol. 5, no 5,‎ , p. 229–231 (ISSN 0717-6058, lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme, Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769), Madrid, Iberoamericana Editorial, , 518 p. (ISBN 978-84-8489-328-8, lire en ligne), « Introducción ».
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme, Iberoamericana Editorial, « Chile colonial. Filología e Historia: Las cartas de Sor Dolores Peña y Lillo » [archive du ], sur Artes y Letras, El Mercurio, edición del 3 de junio de 2007, (consulté le ).
  • (es) Asunción Lavrin, En Memoria del II Congreso Internacional "El Monacato Femenino en el Imperio Español, Monasterios, beaterios, recogimientos y colegios", Mexico, Centro de Estudios de Historia de México, , 43–61 p. (lire en ligne), « De su puño y letra: epístolas conventuales ».
  • (es) Asunción Lavrin et Raquel Chang-Rodríguez, Historia de la literatura mexicana : La cultura letrada en la Nueva España del siglo XVII, Mexico, Siglo XXI, , 744 p. (ISBN 978-968-232-404-8, lire en ligne), « La celda y el convento: una perspectiva femenina ».
  • (es) Elvira López Taverne, « Raïssa Kordic Riquelme, Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763-1769), Madrid, Editorial Iberoamericana, 2008, 518 p. Colección Biblioteca Indiana, 9 », Nuevo Mundo Mundos Nuevos [En Línea], Reseñas y Ensayos Historiográficos,‎ (ISSN 1626-0252, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Rosa (Sor) Meza, Recuerdos históricos. Monasterio de Santa Rosa de Lima, Imprenta Lagunas y Co.,
  • (es) Rene Millar Carvacho, « Reseña: Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769). Prólogo y edición crítica de Raïssa Kordic Riquelme », Historia, vol. 1, no 42,‎ january–june 2009, p. 255–258 (ISSN 0073-2435, DOI 10.4067/S0717-71942009000100013 Accès libre, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Sonia Montecino Aguirre, Mujeres chilenas : fragmentos de una historia, Editorial Catalonia, , 625 p. (ISBN 978-95-6830-385-3).
  • (es) Carolina A. Navarrete, « Reseña: Raïssa Kordic, Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763-1769) », Anales de Literatura Chilena, no 10,‎ , p. 213–216 (ISSN 0073-2435, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  • (es) Raïssa Kordic Riquelme et Sor Dolores Peña y Lillo, Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769), Madrid, Iberoamericana Editorial, , 518 p. (ISBN 978-84-8489-328-8, lire en ligne), « Epistolario de Sor Dolores Peña y Lillo (edición crítica de los textos) ».
  • (es) Gloria Hintze et Bernarda Urrejola, Escritura femenina : diversidad y género en América Latina, Universidad Nacional de Cuyo, Facultad de Filsofía y Letras, , 232 p., « No tendría yo que sentir: el Epistolario de sor Josefa de los Dolores Peña y Lillo. ».
  • (es) Bernarda Urrejola, « "Carísimo padre mío y toda mi estimación en nuestro Señor": obstinación y afecto por el confesor en el epistolario de Josefa de los Dolores Peñailillo (Chile, s. XVIII) », Atenea, no 494,‎ , p. 67–82 (ISSN 0716-1840, DOI 10.4067/S0718-04622006000200005 Accès libre, lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Bernarda Urrejola, « Debemos cre[e]r que a los señores sa[c]erdotes los alumbra Dios": crítica velada a los confesores en dos religiosas chilenas, Úrsula Suárez y Dolores Peña y Lillo (siglo XVIII) », Revista de Crítica Literaria Latinoamericana, vol. 34, no 67,‎ , p. 169–188.
  • (es) Roberto Casazza, Javier Storti, Lucía Casasbellas Alconada, Gustavo Ignacio Míguez et Bernarda Urrejola, Artes, ciencias y letras en América colonial – Tomo 1, Volumen 1, Teseo, 2009a, 316 p. (ISBN 978-98-7135-442-9, lire en ligne), « Con el confesionario dentro: la confesión de las religiosas en los siglos coloniales ».
  • (es) Bernarda Urrejola, « Epistolario de sor Dolores Peña y Lillo (Chile, 1763–1769) », Fronteras de la Historia, vol. 14, no 2,‎ 2009b, p. 393–395 (lire en ligne [archive du ], consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]