Joachim Frédéric Kirstein (1805-1860)
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Joachim-Frédéric Kirstein (ou Joachim-Frédéric II Kirstein, ou Kirstenstein), né le à Strasbourg où il est mort le , est un sculpteur, graveur, orfèvre et ciseleur français[1]. Il est le dernier représentant d'une grande dynastie d'orfèvres strasbourgeois.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève de son père, Jean-Jacques Kirstein, également orfèvre à Strasbourg, et de Pierre-Jean David d'Angers à l’École des beaux-arts de Paris, Joachim-Frédéric Kirstein parcourt ensuite l’Italie et l’Allemagne[2].
Mort subitement le 22 janvier 1860[3], il est inhumé au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg. La stèle en grès rose est ornée d'un portrait en marbre blanc. Au-dessus de l'inscription est gravé l'emblème de son métier : un marteau d'orfèvre et deux poinçons entrecroisés[4].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Sculpture
[modifier | modifier le code]Il a produit de nombreux bustes dont celui de son père[1], du théologien François Henri Redslob au Temple Neuf de Strasbourg et du doyen Pierre Coze[5], doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, le monument du mathématicien Herrenschneider à l'église Saint-Thomas de Strasbourg, celui du pasteur Isaac Haffner à l'église Saint-Nicolas de Strasbourg[1], ainsi que les portraits en médaillon du pasteur Oberlin, de Jean Sturm et d’Erwin de Steinbach[2].
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Théodore Ratisbonne (esquisse).
Orfèvrerie
[modifier | modifier le code]Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg détient notamment : une boîte à hosties doté d'un bas-relief représentant Le Repas d'Emmaüs d'après Appiani[6], une aiguière en argent doré[7], un gobelet à côtes pincées et à bord supérieur mouluré[8], un nécessaire de chasse dans un écrin (gobelet, fourchette, cuillers, couteau et cuiller à moëlle[9]), un porte-monnaie à charnière ouvrant sur le dessus[10], une tabatière en argent et écaille[11], plusieurs broches, dont l'une représente un cerf[12].
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Boîte à hosties (1838) par Jacques-Frédéric ou Joachim-Frédéric Kirstein[13].
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Porte-monnaie (1840-1850[13]).
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Tabatière en argent et écaille (vers 1840[13]).
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Coupe à couvercle (1858[13]).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ludmann 1993.
- Le Reboullet, Seinguerlet et Mehl 1887, p. 574-575.
- Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 33, [lire en ligne]
- Cimetière Sainte-Hélène, coll. « Guides des cimetières de la Ville de Strasbourg » (no 4), , p. 45
- Théodore Vetter et Cyrille Zeller, « Pierre Coze (1754-1821) », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 6, p. 548
- « Boîte à hostie », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde, [1]
- « Aiguière », MAD de Strasbourg, base Joconde [2]
- « Gobelet », MAD de Strasbourg, base Joconde [3]
- « Nécessaire (ensemble), couteau, fourchette, cuiller (2), étui », MAD de Strasbourg, base Joconde [4]
- « Porte-monnaie », MAD de Strasbourg, base Joconde [5]
- « Tabatière », MAD de Strasbourg, base Joconde [6]
- « Broche », MAD de Strasbourg, base Joconde [7]
- Musée des Arts décoratifs de Strasbourg.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Favière et Jean-Daniel Ludmann, Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle (catalogue d'exposition), Strasbourg, Palais Rohan, , 50 p.
- Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742)
- (de) Adolf Köper, Die Silberschmiede Kirstein, s. n., (lire en ligne), p. 21-28
- Adolphe Le Reboullet, Eugène Seinguerlet et Charles Mehl, Revue alsacienne, t. 10, Nancy, Berger-Levrault et Cie, , p. 574-575.
- Jean-Daniel Ludmann, « Joachim Frédéric Kirstein II (dit Kirstenstein) », Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21 « 1982-2003 », , p. 1974 (lire en ligne).
- Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)
- Louis Schneegans, Jacques Frédéric Kirstein, Silbermann G., , 16 p.
- Jacques Kugel (éd.), Le Siècle d'or de l'orfèvrerie de Strasbourg. Exposition au profit de la collection d'orfèvrerie des Musées de Strasbourg à Paris chez Jacques Kugel, du 10 au 31 octobre 1964, , 107 p.
- Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 33, [lire en ligne]
- Charles Winter, Album Kirstein. Ciselures de Jacques Frédéric Kirstein père. Sculptures de Joachim Frédéric Kirstein fils. Photographiées, Silbermann G., , 14 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Gustave Adolphe Kirstein, son frère cadet
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :