Jimmy Wang Yu

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Jimmy Wang Yu
Jimmy Wang Yu en 1970
Naissance (81 ans)
Shanghai
Drapeau de Taïwan République de Chine
Nationalité Drapeau de Taïwan Taïwanaise
Profession Acteur, réalisateur
Films notables Un seul bras les tua tous

Jimmy Wang Yu (王羽 en chinois, Wáng Yǔ en hanyu pinyin, Wong4 Jyu5 en cantonais) est un acteur et réalisateur taïwanais né le à Shanghai en Chine. Il jouit d'une certaine popularité en France au cours des années 1970, son nom étant fréquemment artificiellement ajouté aux titres de ses films dans un but promotionnel par les distributeurs ("Wang Yu fait rougir le fleuve jaune", "Wang Yu n'a pas de pitié pour les canards boiteux", "Le bras vengeur de Wang Yu", etc)

Biographie

Né à Wuxi dans le Jiangsu le , il émigre à Taïwan avec ses parents après le repli sur l'île des forces républicaines et l'établissement du régime communiste en Chine continentale[1]. Après son service militaire à Taïwan, il remporte plusieurs compétitions de natation et de water-polo avant d'être engagé par le studio hongkongais Shaw Brothers en 1963 suite à un concours[2]. Il devient le premier acteur fétiche du réalisateur montant Zhang Che, étant le premier à incarner (à partir du Trio magnifique) le nouveau type de héros développé par ce dernier, un Saint-Sébastien des arts martiaux viril et tourmenté se voyant infliger d'atroces souffrances se terminant dans un pandémonium orgiaque de violence homoérotique arrosée d'hémoglobine. Il incarne cependant dans ses trois premiers films à gros budget (la trilogie Temple of the Red Lotus) un personnage relativement effacé et émasculé, écrasé par la prédominance des personnages féminins[3].. Il tourne parallèlement des flims non apparentés au genre du wuxia, comme un film d'espionnage dérivé de James Bond (Asia-Pol), ou des comédies dramatiques (Auntie Lan, My Son).

Le succès du film Un seul bras les tua tous consacre son statut de star[4]. En 1970, il parvient à persuader le producteur RR Shaw de le laisser écrire et diriger son premier film, La Vengeance du tigre, considéré comme un film clé de l'évolution du cinéma d'action asiatique[5] et qui se classe à la première position dans le classement des recettes des films hongkongais de 1970[6]. .

Il romp ensuite son contrat avec la Shaw et cherche à voler de ses propres ailes, en recyclant souvent les formules qui avaient fait son succès, mais sa carrière décline progressivement. Il cesse de réaliser à partir de 1980, après une série de scandales dont des soupçons d'implication dans un meurtre, mais continue de jouer[7].

Vie mediatico-privée

Il entame à la fin des années 1960 une liaison adultère avec l'actrice vedette Lin Tsui, qu'il engrosse fin 1967 et épouse en 1969 après le suicide le , dans les locaux de la Shaw Brothers, du mari de cette dernière, le réalisateur Qin Jian, ce qui fait scandale. Ils ont trois filles, dont la chanteuse Linda Wong (1968-), et divorcent en 1975.

Filmographie (incomplète)

Bibliographie

  • Tony Williams, Jimmy Wang Yu in Gary Bettinson , éd.) Directory of World Cinema vol. 26 : China 2, 2015, The university of Chicago Press, p. 67-70
  • Tony Williams, "Transitional Stardom: the case of Jimmy Wang Yu", in A Compagnon to Hong Kong Cinema, p. 322-340.

Notes et références

  1. Tony Williams, Jimmy Wang Yu in Directory of World Cinema vol. 26, p. 67
  2. Tony Williams, Jimmy Wang Yu in Directory of World Cinema vol. 26, p. 68
  3. Tony Williams, Transitionaal Shtardom, p. 326-327
  4. Tony Williams, Transitional Stardom, p. 329
  5. Tony Williams, Transitionaal Shtardom, p. 332
  6. David Desser, Making Movies Male: Zhang Che and the Shaw Brothers Martial Arts Movies 1965-1975 in Laikwan Pang, Day Wond, Masculinities and Hong Kong Cinema, p. 33
  7. Tony Williams, Transitionaal Shtardom, p. 338
  8. « The Last Due » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database

Liens externes