Jean Jaquet
Conseiller municipal | |
---|---|
- | |
Conseiller municipal | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activités |
Sculpteur, enseignant, décorateur, décorateur d'intérieur, homme politique |
Mouvement |
---|
Jean Jaquet est un sculpteur décorateur genevois de la fin du XVIIIe siècle et du tout début du XIXe siècle, qui a beaucoup travaillé dans la région genevoise et dans le canton de Vaud. Étant le plus connu des artistes actifs dans la région à cette époque, on lui a sans doute attribué parfois des œuvres réalisées par des contemporains plus obscurs[1].
Biographie
Il est le fils illégitime de François Jaquet, laboureur, et de Pernette Dupuis [2]. Il est baptisé le dans l'église de Pregny [2]. Il habitera de 1754 à 1781 dans le château de Tournay [3].
Sans que l’on lui connaisse véritablement de maître, l’artiste s’est formé à Genève, vraisemblablement à l’École de dessin. Puis, à 27 ans, il séjourne de 1781 à 1782 à Paris, bénéficiant de la protection de Joseph Vernet, grâce auquel il peut s’inscrire à l’Académie royale de peinture et de sculpture [4].
Dans sa jeunesse, Jaquet signait son nom avec un C (Jacquet); plus tard il cessa d'employer le C [2].
À Genève, il est membre dès 1778 de la Société des arts, au sein de laquelle il prend une part active, occupé dès 1787 à l’administration des classes de dessin et comme conservateur des collections, qu’il s’attache à enrichir par de nouvelles acquisitions. En 1796, il est même envoyé en Italie aux frais de la Société des arts pour y étudier l’architecture civile [5]. Au cours de ce voyage il acquiert un certain nombre d’œuvres d’art et notamment des plâtres, dont le moulage de l’Hercule Farnèse[6]. À Rome, il se lie d’amitié avec Antonio Canova, à qui il offre par la suite deux bustes en marbre, l’un de Voltaire, l’autre de Jean-Jacques Rousseau[7].
De 1799 à 1839, Jean Jaquet fut Conseiller municipal de la commune de Pregny [8].
En 1820, Jaquet acheta l'ancienne maison du frère de Calvin appelée « Ile Calvin »[9], à Pregny. Il y vivra jusqu'en 1829, année où il retournera vivre dans le château de Tournay jusqu'à sa mort en 1839.
De retour à Genève, Jaquet ne se contente pas seulement de gérer son atelier d’entrepreneur-décorateur, mais il enseigne à diverses reprises jusqu’en 1828 [10], notamment aux écoles de dessin de la Société des arts de Genève et à l’école de l’ornement qui forme toutes sortes de professionnels, architectes, orfèvres, graveurs, plâtriers, tourneurs, ébénistes, menuisiers, serruriers, potiers [11].
Si Jean Jaquet réalise un certain nombre de bustes, la plupart d’entre eux sont aujourd’hui introuvables ou mal identifiés. Jaquet est réputé surtout pour ses décors virtuoses, occupant durant près d’un quart de siècle une position centrale dans le domaine de la décoration architecturale à Genève [1]. Jaquet est devenu « le représentant par excellence des Arts décoratifs à Genève. » [12], et une référence en matière d’ornements sculptés à Genève au tournant du XVIIIe – XIXe siècle [1].
Depuis 1829, Jaquet s'était préparé à la mort. De ce fait, il s'était déjà préparé une tombe dans le cimetière de Pregny dix ans avant sa mort. À sa mort, il donne toute sa fortune à la commune de Pregny [3].
Œuvres
- Pregny, Le Reposoir
- Genève, ancienne maison Necker, vers 1790[13]
- Villars, après 1802[13]
- Pregny, façade de la mairie et de l'école, 1837 [2]
- Genthod, pour Marianne Argand-Picot, act. cure, après 179[13]
- Les Délices, François Tronchin, début des années 1780[13]
- Châtelaine, ancienne campagne Vieusseux, vers 1780[14] ?
Hommages
- Une plaque commémorative à son effigie a été apposée sur le mur principal de la mairie de Pregny-Chambésy ;
- Une rue porte son nom dans le quartier des Pâquis, la "Rue Jean-JAQUET" [15].
-
Le château de Tournay où vécut Jean Jaquet de 1754 à 1781 et de 1829 à 1839.
-
La maison de maître «Île Calvin» où vécut Jean Jaquet de 1820 à 1829.
Sources
- Musée d’art et d’histoire de Genève, collection de dessins.
- Carl Magnusson, Les sculpteurs d’ornement à Genève au XVIIIe siècle : Jean Jaquet et ses émules obscurs, Genève – Paris, Librairie Droz, coll. « Ars Longa n° 5 », , 312 p. (ISBN 978-2-600-01937-8)
Liens externes
- Monique Bory, « Jaquet, Jean » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Sikart, Dictionnaire sur l’art en Suisse
Références
- Magnusson 2015, p. 209
- Guillaume Fatio et Raymond Perrot, Pregny-Chambésy, commune genevoise, Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, 1947 / 1978, 360 p., p. 127
- Guillaume Fatio et Raymond Perrot, Pregny-Chambésy, commune genevoise, Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, , 360 p., p. 136
- Magnusson 2015, p. 180
- Magnusson 2015, p. 190
- Magnusson 2015, p. 191
- Magnusson 2015, p. 177, 191
- Guillaume Fatio et Raymond Perrot, Pregny-Chambésy, commune genevoise, Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, 1947 / 1978, 360 p., p. 131
- Pour une photo (datant d'avant 1914) de la maison de l'Île Calvin, cf. le site de la Bibliothèque de Genève: https://bge-geneve.ch/iconographie/oeuvre/jds-01-pcy-019
- Magnusson 2015, p. 187
- Magnusson 2015, p. 189
- Magnusson 2015, p. 196
- Magnusson 2015, p. 98
- Magnusson 2015, p. 103
- « JAQUET », sur ge.ch (consulté le )