Jean-Philippe Stassen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 29 novembre 2021 à 16:18 et modifiée en dernier par Kokonino (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Jean-Philippe Stassen
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (58 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Œuvres principales

Jean-Philippe Stassen est un auteur belge de bande dessinée né le à Liège. Plusieurs de ses œuvres s'inspirent de ses voyages en Afrique.

Biographie

Dans sa jeunesse, Stassen traverse de nombreux pays, comme le Mali, l'Algérie, le Sénégal, le Burkina Faso et le Maroc, ce qui se traduit dans ses œuvres[1],[2]. Il exerce comme cuisiner, roadie, affichiste[2]. À partir de 1985, il collabore avec L'Écho des Savanes[1].

Collaborant d'abord avec Denis Lapière qui signe les scénarios de ses premiers albums : Bahamas (1988), Bullwhite (1989)[3], le diptyque Le Bar du vieux Français[4] en 1992-1993 (Alph'Art coup de cœur à Angoulême)[1], il devient un auteur complet à partir de Louis le Portugais (1998) et Thérèse (1999), suivis en 2000 par Déogratias (Prix René Goscinny du meilleur scénario et Prix France Info), ayant pour cadre le Rwanda avant et juste après le génocide de 1994[5], et, dans son sillage, Les Enfants[6], en 2004, également situé au Rwanda[1],[7],.

Quelques chroniques sur la région des Grands Lacs, qu'il connaît bien, sont parues en 2002 en un recueil titré Pawa, Chroniques des Monts de la Lune (éd. Delcourt). Il illustre avec Sylvain Venayre deux textes de Joseph Conrad, publiés en 2006 chez Futuropolis : Un avant-poste du progrès et Au Cœur des ténèbres[8]; en parallèle, il illustre Nous avons tué le chien teigneux sur un texte de Luis Bernardo Honwana[2]. En 2008, pour La Revue dessinée, il signe Les Visiteurs de Gibraltar[2] ; il élabore aussi des reportages dans la revue XXI.

Sur un scénario de Sylvain Venayre, il signe une adaptation de L'Île au trésor en 2012 chez Futuropolis[9]. En solo, il réalise I Comb Jesus et autres reportages africains, publié en 2014[10].

En 2015, Stassen s'associe, par ses dessins, à Guillaume Herbaut (photos) et Vadimsky (vidéo) pour un récit de voyage : Ukraine : d'ouest en est. Il s'agit d'un trajet de 5 000 kilomètres en voiture du au [11]. La chronique, publiée sous forme de blog hébergé sur le site du quotidien français Le Monde, fait ensuite l'objet d'expositions.

Dans l'ouvrage collectif France Info, 30 ans d'actualités (Futuropolis, 2017), l'artiste signe un récit sur génocide au Rwanda[12].

Le critique Patrick Gaumer voit en lui « l'un des artistes les plus essentiels de sa génération » et dont les œuvres sont franchement engagées[2].

Œuvres

  1. Tome 1, 1992 (ISBN 2-8001-1910-1)
  2. Tome 2, 1993 (ISBN 2-8001-1996-9)

Prix

Références

  1. a b c et d (en) « Jean-Philippe Stassen », sur Comiclopedia, .
  2. a b c d et e Gaumer 2010.
  3. Thierry Groensteen, « Puissance du souvenir », Le Monde,‎ .
  4. T. Pinet, « Le bar du vieux Français », sur BD Gest', .
  5. Yves-Marie Labé, « Tragédie rwandaise », Le Monde, .
  6. Didier Pasamonik, « Les Enfants de Jean-Philippe Stassen - Dupuis », sur Actua BD, .
  7. Sylvain Venayre, « Jean-Philippe Stassen au cœur des ténèbres », sur Actua BD,
  8. Laurent Demoulin, « Du Rwanda au Cœur des ténèbres. Jean-Philippe Stassen illustre Conrad », Textyles, , p. 101-116
  9. F. Mayaud, « L'Île au trésor (Stassen) L'île au trésor », sur BD Gest', .
  10. David Taugis, « I Comb Jesus et autres reportages africains - Par Jean-Philippe Stassen - Futuropolis », sur Actua BD, .
  11. Éric Marie, « Un carnet de voyage ukrainien au Radar », Ouest-France,‎ .
  12. Aurélia Vertaldi, « France Info, 30 ans d'actualité revisités par les plus grands auteurs de BD », Le Figaro, .
  13. Nicolas Pothier, « Celle qui ne rit pas », BoDoï, no 19,‎ , p. 6.
  14. Pascal Paillardet, « M'enfant ! », Bodoï, no 71,‎ , p. 12.
  15. a b et c Thierry Groensteen (dir.), Primé à Angoulême : 30 ans de bande dessinée à travers le palmarès du festival, Éditions de l'An 2, (ISBN 2-84856-003-7)
  16. « Deogratias de Jean-Philippe Stassen, prix France Info de la BD d'actualité », Libération, .
  17. « Le prix des 20 ans de l’ACBD revient à l’album « Le Bar du vieux Français » de Denis Lapière et Jean-Philippe Stassen. », sur Actua BD.
  18. « Premiers prix », La Montagne,‎ .

Annexes

Bibliographie

  • Patrick Gaumer, « Stassen, Jean-Philippe », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 804.
  • Jean-Philippe Stassen (int.), Gilles Ciment et Thierry Groensteen, « Itinéraire : entretien avec Jean-Philippe Stassen », sur Neuvième Art 2.0, Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, .
  • Joël Matriche, « Le portrait de Jean-Philippe Stassen », Le Soir,‎ .
  • Thiébault Dromard, « Jean-Paul Stassen : l'art du reportage dessiné. Avec Déogratias ou Pawa, il démontre que la BD peut s'assimiler au grand reportage », Le Figaro,‎ .
  • Yves-Marie Labé, « Chroniques de Novi Sad et d'Alzheimer », Le Monde des livres,‎ .
  • Olivier Delcroix et Thiébault Dromard, « La tragédie africaine de Stassen. Dans Les Enfants, il suit des gosses perdus aux marges d'un pays en guerre », Le Figaro,‎ .
  • Jean-Philippe Stassen (int.) et Daniel Couvreur, « Entretien - Près des Grands Lacs, où la guerre cicatrise toujours, Stassen dessine les enfants du génocide. », Le Soir,‎ .
  • Daniel Couvreur, « Le chien aux yeux bleus des colonies », Le Soir,‎ .
  • « BD : Stassen raconteur et rapporteur de l'Histoire », sur TV5, .
  • Thierry Groensteen, « Puissance du souvenir », Le Monde,‎ .
  • Yves-Marie Labé, « Un parfum d'affaires », Le Monde,‎ .
  • PP, « Les Enfants : M'enfant ! », BoDoï, no 71,‎ , p. 14.

Liens externes