Institut des hautes études et des recherches islamiques Ahmed-Baba

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Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed-Baba
Vue de l'institut (2001).
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Bibliothèque de recherche (en), centre de recherche (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Pays
Mali
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L'Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed-Baba (IHERI-AB), connu avant 2000 sous le nom de Centre de documentation et de recherche Ahmed-Baba (CEDRAB)[1], est une bibliothèque de Tombouctou dont le fonds est principalement constitué de manuscrits arabes et qui constitue le principal dépôt de manuscrits arabes sur le continent africain[2]. Elle doit son nom au savant du XVIe siècle, Ahmed Baba.

Historique[modifier | modifier le code]

Numérisation de manuscrits à l'Institut Ahmed-Baba en 2007.

La création du centre a commencé en 1970 avec le soutien de l'UNESCO et des capitaux koweïtiens. Le centre a été officiellement inauguré en 1973[3]. Son premier directeur était alors Mahmoud Abdou Zouber.

Selon le projet de recherche « Tombouctou Manuscripts Project » de l'Université du Cap, le nombre de manuscrits conservés est d'environ 30 000[1]. Selon le ministère malien de la culture, le Centre de documentation et de recherches Ahmed-Baba abrite entre 60 000 et 100 000 manuscrits[4]. Le plus ancien manuscrit conservé est un manuel de droit islamique datant de 1204[5].

En , le maire de Tombouctou Halley Ousmane, qui se trouvait à Bamako affirme que le Centre de documentation et de recherches Ahmed-Baba a été brûlé par des groupes armés, en marge du conflit malien de 2012-2013, peu avant la prise de la ville par les forces franco-maliennes, le [4].

La chaîne Sky News n'a trouvé aucun incendie à l'une des bibliothèques où les journalistes sont entrés sans difficultés. Par contre ils ont trouvé « un peu de cendre » et des dizaines de boîtes vides (ce qui ferait quelques dizaines de manuscrits brulés)[6],[7].

Selon l'historien Bruce Hall, « le nouveau bâtiment de l'Institut Ahmed-Baba inauguré en 2009 ne contenait en réalité pas de documents précieux, le directeur ayant refusé de les y transférer afin d'obtenir davantage d'aides »[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB) sur le site www.tombouctoumanuscripts.org consulté le 29 janvier 2013
  2. « Africa4 - Histoire et héritage de l’empire du Macina - Libération.fr », sur libeafrica4.blogs.liberation.fr (consulté le )
  3. L'Afrique des savoirs au sud du Sahara (XVIe – XXIe siècle) : Acteurs, supports, pratiques, Paris, Karthala, , 439 p. (ISBN 978-2-8111-0616-4, lire en ligne), p. 208
  4. a et b « Mali : Français et Maliens entrent dans Tombouctou, manuscrits brûlés par les islamistes », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, .
  5. François Guérard, « Les trésors de Tombouctou », L'Actualité,‎ (ISSN 0383-8714, lire en ligne)
  6. Geoffrey York, Priceless manuscripts missing in Timbuktu « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Globe and Mail, 28 janvier 2013
  7. Mali: French Troops Advance In Timbuktu Sky News, avec photographie des boîtes vides
  8. Les manuscrits de Tombouctou, victimes des islamistes et de la corruption

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]