Ina Césaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ina Césaire, née en 1942 en Martinique, est une dramaturge et ethnographe française. Dans son article de 1981 « Littérature orale et contes » elle explique comment les contes caribéens sont de véritables révélateurs de l'esprit caribéen et affirme que le rôle du conte populaire caribéen est de représenter la culture.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses parents sont Suzanne et Aimé Césaire. Sa mère est tout comme son père une écrivaine française de la Martinique dont l'œuvre est liée au mouvement de la négritude francophone[1].

Ina Césaire commence une carrière universitaire en France dans l'ethnographie et se spécialise dans la culture peule et créole qu'elle enseigne à l'université à Paris[2]. Elle dirige des recherches sur la culture caribéenne au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)[3]. Elle est également réalisatrice de films dans le domaine de l'ethnologie[4] sur la Toussaint et le Mercredi des Cendres[5]. Elle devient chargée de mission à la conservation du patrimoine de Martinique au CRNS[5].

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Ina Césaire écrit des romans, des pièces de théâtre, de la poésie et des essais académiques[6].

Elle publie des recueils de contes antillais en créole et retranscrits en français : Contes de mort et de vie aux Antilles en 1976, et Contes de nuits et de jours aux Antilles en 1989[4].

Son œuvre littéraire s'inspire à la fois de son historie personnelle et de sa carrière d'ethnographe avec la volonté de transmettre une mémoire collective et les luttes d'émancipation aux Caraïbes. En 1985, elle publie la mise en scène d'une conversation entre ses deux grands-mères : Mémoires d’Isles, maman N et maman F[4]. En 1992, elle aborde la thématique des grèves du sucre de 1870 dans Rosanie Soleil. Enfin en 1994, Zonzon Tête Carrée compile de façon humoristique des anecdotes et des légendes martiniquaises mettant en avant la diglossie, la situation des femmes martiniquaises dans le cadre d'un taxi collectif[4],[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pièces[modifier | modifier le code]

En anglais[modifier | modifier le code]

  • "Les Filles du Feu (Rosanie Soleil)". Traduction. Judith G. Miller : nouvelles pièces de théâtre en français . New York : Ubu Repertory Theatre, 1993 : 1–53.
  • (en) Christiane P. Makward, Judith Graves Miller et Cynthia Running-Johnson (trad. Christiane Makward et J. Miller), Plays by French and Francophone women : a critical anthology, University of Michigan Press, (ISBN 0-472-10263-X, 978-0-472-10263-1 et 0-472-08258-2, OCLC 30914472, lire en ligne), « Mémoires d'île ».

Romans[modifier | modifier le code]

Contes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Kent, Alicia, « Race, Gender, and Comparative Black Modernism: Suzanne Lacascade, Marita Bonner, Suzanne Césaire, Dorothy West (review) », Legacy: A Journal of American Women Writers, vol. 28,‎ , p. 143–145
  2. Césaire, Ina, « Littérature orale et contes », L'Historial Antillais, Guadeloupe et Martinique. Des Îles Aux Homes, vol. 1,‎ , p. 479–490
  3. (en) Vété-Congolo, Hanétha, « Caribbean Storytales: a Methodology for Resistance », Anthurium: A Caribbean Studies Journal, vol. 5,‎ , p. 1–14 (lire en ligne)
  4. a b c et d « Ina CÉSAIRE - Dictionnaire créatrices », sur www.dictionnaire-creatrices.com (consulté le )
  5. a b et c « Ina Césaire », sur Île en île, (consulté le )
  6. Sarah Davies Cordova, « Bibliographie : œuvres d’Ina Césaire », Présence Africaine, vol. 2019/1-2 (N° 199-200),‎ , p. 95-98 (DOI 10.3917/presa.199.0095, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]