Hôtel de Galéans des Issarts

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Hôtel de Galéans des Issarts
Présentation
Destination initiale
Architecte
Construction
1681 - 1696
Commanditaire
François de Galéans de Castellane, marquis de Salerne, seigneur des Issarts
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
5 rue du Four
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
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LHôtel de Galéans des Issarts, est un bâtiment à Avignon, dans le département de Vaucluse.

Histoire

L'hôtel a été construit à l'emplacement de la « livrée cardinalice d'Auxerre », qui avait été habitée entre 1350 et 1360 par Pierre de Cros, évêque d'Auxerre entre 1349 et 1351. Elle a ensuite pris le nom d'« ancienne livrée de Viviers » à cause de Jean Allarmet de Brogny, évêque de Viviers entre 1382 et 1385, qui l'a occupé entre 1400 et 1404 avant d'aller habiter la « nouvelle livrée de Viviers », devenue Maison du roi René.

En 1468, cette livrée est devenue la propriété du collège Saint-Nicolas d'Annecy puis de la famille Galéans. Les Galéans[1] y ont fait des travaux et construit une chapelle en 1559.

C'est dans cet hôtel qu'est tué, le , Thomas de Baroncelli par François de Galéans à la suite d'une provocation en duel[2]. Ce premier meurtre est suivi d'un second, en , à la suite de l'élection de François de Galéans comme premier consul. Son frère, Louis de Galéans, tue place du Change Jacques de Baroncelli, chevalier de Malte, frère de Thomas de Baroncelli. Ces ceux crimes sont restés impunis car l'autorité romaine a imposé aux deux familles une réconciliation.

L'hôtel est agrandi aux XVIIe siècle par François de Galéans de Castellane, marquis de Salerne, seigneur des Issarts, des Angles et autres lieux. Il fait rebâtir l'hôtel.

Le prix-fait du maçon Paul Rochas est signé le . Il est signé comme témoin par l'architecte Pierre II Mignard, ce qui indique qu'il est l'architecte ayant dessiné les plans de l'édifice. Pierre Mignard a adopté le plan classique de l'hôtel entre cour et jardin. L'entrée sur la rue du Four se fait par une porte cochère haute et majestueuse, mais très simple.

Alain Breton[3] a écrit que la plus grande partie de l'hôtel a été rebâtie après 1696 par Jean Péru. Il a aussi construit l'orangerie qui se trouve dans le jardin, derrière le corps principal de logis. On accédait au jardin par un arceau permettant de franchir la rue Bertrand. Au fond du jardin se trouvait une orangerie qui a été transformée en habitation.

Esprit Calvet indique qu'au cours du XVIIIe siècle, l'hôtel est devenu par mariage l'hôtel de Forbin-Janson. Cette famille le conservera jusqu'au milieu du XIXe siècle.

Vers 1780, Isabella Byron, comtesse de Carlisle, épouse d'Henry Howard (4e comte de Carlisle), mère du vice-roi d'Irlande Frederick Howard en 1780-1782, sœur du vice-amiral John Byron, y a séjourné[4].

L'hôtel est occupé par l'administration des télégraphes en 1857[5].

Protection

L'hôtel est classé au titre des monuments historiques le , ainsi que l'ancienne orangerie et le sol de son jardin se trouvant 21 rue Bertrand et 19 rue de la Forêt[6].

Notes et références

  1. La famille de Galéans, avec ou sans « s », de Galien, de Galliens ou de Galians, est d'origine italienne, établie entre Gênes et Vintimille, et s'appelait Galliani ou Galliano. Une branche de cette famille s'est installée à Nice. Une autre branche est venue à Avignon vers 1352. Cette branche a francisé son nom en Galéans (avec ou sans s), et finalement Galléan au XVIe siècle. Les Galéans, Galléan, d'Avignon se sont divisés en plusieurs branches portant les noms de leurs seigneuries : celle des Châteauneuf, puis celle des seigneurs de Vedènes, barons des Issarts et marquis de Salernes et de Castellet, et une dernière branche, celle des barons de Vedènes, duc de Gadagne seigneurs d’Éguilles et Saint-Saturnin (Philippe Ritter : Étude sur une famille au sein de l'ordre de Malte en Provence. Les « de Galéan », sur Nemausis.com).
  2. Marc de Vissac, « Une Vendetta en Avignon (1606-1614) », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1919, p. 65-88 (lire en ligne)
  3. Alain Breton, dans Collectif, Avignon ville d'art, Les Amis du Palais du Roure, Avignon, 1992.
  4. J. Girard, L'œuvre d'Esprit Calvet, dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1911, p. 182-183 (lire en ligne)
  5. Paul Achard, Dictionnaire historique des rues et places de la ville d'Avignon, Éd. Seguin aîné, Avignon, 1857, p. 74 (rue du Four)
  6. « Hôtel de Galéans des Issarts », notice no PA00081856, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Joseph Girard, Évocation du Vieil Avignon, Les Éditions de Minuit, Paris, 1958 réédité en 2000, p. 276-277, (ISBN 270731353X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Lavedan, « Hôtels particuliers à Avignon XVIIe-XVIIIe siècles. Hôtel de Crillon », dans Congrès archéologique de France. Avignon et le Comtat Venaissin. 121e session. 1963, Société française d'archéologie, Paris, 1963, p. 145, 147 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes