Henri de Coene

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Henri de Coene
Le vendeur de fleurs.
Naissance
Décès
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BruxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieu de travail

Jean Henri de Coene, né à Nederbrakel, en Flandre-Orientale, le et mort à Bruxelles le , est un peintre belge connu pour ses peintures de genre à caractère anecdotique et sentimental.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri (Jean Henri) de Coene, originaire de Nederbrakel, est le fils de Jean Baptiste De Coene, sculpteur et de Marie Sabine De clercq. Il séjourne à Bruxelles lorsque le peintre Jacques-Louis David, dont il devient l'élève, y est établi. Considéré par Henri Hymans comme l'un de meilleurs élèves du maître français, il acquiert une renommée comme peintre de scènes de genre. En 1820, il obtient une médaille pour le meilleur dessin au Salon de Gand. Il poursuit sa formation auprès de Joseph Paelinck et présente L'incrédulité de saint Thomas, œuvre qui lui octroie le premier prix de peinture au Salon de Bruxelles de 1827. Il obtient une chaire de professeur à l'académie royale des beaux-arts de Bruxelles et forme un grand nombre d'élèves[1].

Ses sujets familiers, souvent relevés d'une pointe d'humour, lui confèrent une réputation qui gagne la France, où il réside fréquemment et où il est surnommé « le spirituel peintre belge ». Son œuvre la mieux connue est Le Vendredi, exécutée en 1837, dépeignant des paysans enfreignent la loi du jeûne, quand le curé du village entre dans leur logis. Une autre composition : Comment tu ignores le sacrement de mariage ? Paroles adressées par le curé au paysan qui vient, avec sa servante, lui demander de publier ses bans. Certaines de ses toiles semblent s'inspirer de maîtres hollandais mineurs du XVIIe siècle. Ces œuvres et d'autres eurent les honneurs de la lithographie. Il participe à l'exposition universelle de 1855 qui se tient à Paris. Sa touche méticuleuse lui valut surtout des sujets bourgeois[1].

Après une courte maladie, Henri de Coene meurt en son domicile, rue du Poinçon, no 35 à Bruxelles le , à l'âge de 67 ans. Il était veuf de Madeleine Dietrich, qu'il avait épousée à Bruxelles le , et dont il a eu un fils[N 1]. Le , il est inhumé après des funérailles à Bruxelles, en présence d'une assistance composée de nombreux artistes, dont Louis-Eugène Simonis, directeur de l'académie de Bruxelles.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Nicaise de Keyser a peint son portrait en 1837. L'œuvre est conservée aux musées royaux des beaux-arts de Belgique.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Les rumeurs du marché au Rijksmuseum, 1827.
Les coquilles vides

Au Musée royal d'art moderne à Bruxelles (Musées royaux des beaux-arts de Belgique) :

  • La Dentellière, huile sur bois, 31 × 26,5 cm, non datée.
  • L'incrédulité de Saint-Thomas, huile sur toile, [N 2], premier prix de peinture d'histoire au Salon de Bruxelles de 1827.
  • Le Portrait du peintre (autoportrait), huile sur toile, 76 × 61 cm.

Au Rijksmuseum à Amsterdam :

  • Les rumeurs du marché (1827).

Au Nationalmuseum à Stockholm :

  • Paysage avec des patineurs.

Dans d'autres collections :

  • Portrait de Henri Lallemand.
  • Le Vendredi, sujet exposé au Salon de Paris de 1837.
  • Comment tu ignores le sacrement de mariage.
  • Une Bamboche de cabaret.
  • Un Brocanteur présentant à vendre des montres à deux paysans. Anvers, 1828.
  • Un Dîner d'ouvriers.
  • Un Marchand de figures en plâtre.
  • Le Garde-Chasse et la Laitière.
  • Un Marchand grec. Bruxelles, 1830.
  • Une Rixe entre un ramoneur et un boulanger sur la Grand'Place de Bruxelles.
  • Le Départ après les vacances.
  • Un Sergent sapeur et une Vivandière Gand, 1832.
  • Sujet pris sur le Pont-Neuf, à Paris.
  • Vue de l'intérieur de la ville d'Anvers Bruxelles, 1833.
  • Des anciens serviteurs de Napoléon boivent à sa santé.
  • Le Puits à eau du village.
  • Un Maréchal vétérinaire, animaux par M. Eugène Verboeckhoven Anvers, 1834.
  • Scène de l'opéra le Tonnelier.
  • L'heureux Fermier.
  • Le Trésor découvert Gand, 1835.
  • Le Retour d'un pèlerinage.
  • Misère et probité, présenté à l'exposition universelle de Paris (1855).

Honneurs[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de décès, rédigé en français le mentionne comme profession « artiste peintre et professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles » et précise qu'il est mort l'avant-veille à une heure de l'après-midi (acte no 1511 de l'année 1866).
  2. L'œuvre offre les dimensions de 37 × 47 cm est inventoriée vers 1836. Aucune photo n'est actuellement disponible.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hymans 1920, p. 144-145.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Hymans, Études et notices relatives à l'histoire de l'art dans les Pays-Bas : Près de 700 biographies d'artistes belges, vol. 2, M.Hayez, , 808 p. (ISBN 978-0-36417-515-6).
  • Eugène de Seyn, Dictionnaire biographique des Sciences, des Lettres et des Arts en Belgique, t. 1, Bruxelles, L'Avenir, , 650 p., p. 226.

Liens externes[modifier | modifier le code]