Joseph Paelinck

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Joseph Paelinck
Joseph Paelinck, Autoportrait, 1812,
Cleveland Museum of Art.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
autrichienne (-)
française (-)
belgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Formation
Lieux de travail
Conjoint

Joseph Paelinck né à Oostakker (Gand) le et mort à Ixelles le est un peintre belge.

Connu pour ses portraits et ses sujets religieux, il est élève de l'Académie royale des beaux-arts de Gand et bénéficie ensuite de l'enseignement de Jacques-Louis David à partir de 1802. Également formé à Rome, Paelinck devient ensuite peintre de la cour des Pays-Bas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Paelinck est né à Oostakker de parents modestes cultivateurs, Antoine Paelinck et Jeanne De Winne. Il est formé en peinture à l'Académie royale des beaux-arts de Gand par son maître, le révérend père Marijn Braeckman[N 1]. Joseph Paelinck est envoyé « aux frais de ses compatriotes » à Paris, où il devient élève de Jacques-Louis David en [1]. Favorablement apprécié du maître, celui-ci intervient pour lui éviter la conscription. Paelinck applique avec zèle les leçons de David : « la plupart de ses tableaux se distinguent par une grande correction de dessin, par le charme de la composition et par une rigoureuse application des traditions historiques[2]. ».

Professeur à l'Académie de Gand, Joseph Paelinck séjourne ensuite, à partir de 1808, durant quatre ans à Rome où son art est à son acmé et travaille notamment à l'ornementation du palais du Quirinal. De retour aux Pays-Bas, son talent de portraitiste s'exerce au service des Nassau dont il devient l'un des protégés. En 1815, il devient peintre de la cour des Pays-Bas. Il est également membre de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et de celle d'Anvers. Après l'indépendance de la Belgique, son œuvre est quelque peu délaissée au profit d'artistes nouveaux. Paelinck en conçoit quelque amertume, mais il reçoit l'ordre de Léopold en récompense de sa fructueuse carrière[3].

Des œuvres de Paelinck sont conservées en Belgique, en Europe et aux États-Unis : musée des Beaux-Arts de Gand, Rijksmuseum Amsterdam, Cultural Heritage Agency of the Netherlands Art Collection (Pays-Bas), Bomann-Museum (de) (Celle, Allemagne), J. Paul Getty Museum, Cleveland Museum of Art et Rhode Island School of Design Museum.

Parmi ses élèves figurent Joseph Meganck, François Antoine Bodumont, Charles Baugniet, Charles Picqué, Édouard De Bièfve, Jean Désiré de Fiennes, Élisa de Gamond, Félix De Vigne, Henri de Coene, Abraham Johannes Zeeman, Jozef Geirnaert ou encore Alfred Stevens.

Veuf en premières noces de Barbe Josèphe Maelcamp, Joseph Paelinck épouse à Bruxelles le Louise Thérèse Françoise Élisabeth Horgnies (1805-1887), rentière originaire de Ratisbonne qui s'initie à la peinture et devient connue sous le nom de Fanny Paelinck-Horgnies.

Joseph Paelinck meurt à son domicile à Ixelles le [4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

La Sainte Famille (1815), Los Angeles, J. Paul Getty Museum.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Marijn Braeckman (1748-1805) entra à 23 ans au couvent, où il fut d'abord organiste, avant de retourner à Mont-Saint-Amand quand son monastère fut pillé par les révolutionnaires, pour enseigner à l'académie de Gand en parallèle de ses talents de luthier.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Une lettre du tribun van Hulthem, écrite de Paris aux présidents et directeurs de l'Académie de Gand, datée du 8 fructidor An X (), les informe que Paelinck vient de rentrer dans l'atelier de David.
  2. Bulletin, Revue universelle : Bibliothèque de l'homme du monde et de l'homme politique au XIXe siècle, vol. 40, t. 4, Bruxelles, Société belge de librairie, , 513 p. (lire en ligne), p. 105.
  3. Bulletin, Revue universelle : Bibliothèque de l'homme du monde et de l'homme politique au XIXe siècle, vol. 40, t. 4, Bruxelles, Société belge de librairie, , 513 p. (lire en ligne), p. 106.
  4. Son acte de décès, rédigé le (Ixelles acte no 147), précise qu'il est mort la veille à neuf heures du matin, section 2, no 161 et qu'il était âgé de 58 ans, 2 mois et 28 jours et veuf de Barbe Maelcamp et époux de Louise Françoise Horgnies. L'acte précise : « peintre d'histoire, ancien peintre de la reine des Pays-Bas, chevalier de l'ordre du Lion Belgique et de l'ordre de Léopold ».
  5. Musée de Gand, Anthia.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Félix-Victor Goethals, Histoire des lettres, des sciences et des arts, en Belgique et dans les pays limitrophes, vol. 2, Bruxelles : [s.n.], 1840-1844, p. 436-452.

Liens externes[modifier | modifier le code]