Haruko Hasegawa
Naissance | |
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Décès |
(à 72 ans) |
Nom dans la langue maternelle |
長谷川春子 |
Nationalité | |
Activité | |
Fratrie |
Shigure Hasegawa (sœur aînée) |
Haruko Hasegawa (長谷川春子 ), née en 1895 et morte en 1967[1],[2], est une artiste peintre japonaise du XXe siècle.
Biographie[modifier | modifier le code]
Peintre de compositions à personnages, figures, nus, paysages animés, Haruko Hasegawa est l'élève de Kaburagi Kiyokata (1878-1972), le maître de l'École d'Ukiyo-e. Elle expose pour la première fois à Tokyo en 1928. Elle fait un séjour en France en 1930. Elle peint beaucoup dans l'île d'Oshima, « si riche en poésie » note le critique Santatsu Ishiwatari.
Elle est louée par la critique japonaise pour son savoir à concilier culture traditionnelle et son souci de modernité. Elle utilise souvent les couleurs japonaises favorables à des accords différents de ceux de la peinture à l'huile occidentale[3].
Elle illustre abondamment la revue Nyonin Geijutsu, dirigée par sa sœur Shigure Hasegawa.
Corps auxiliaire des femmes artistes[modifier | modifier le code]
En 1943, Haruko Hasegawa est parmi les membres fondatrices du "Corps auxiliaire des femmes artistes" (女流美術家奉公隊 ) (Jōryū Bijutsuka Hōkōtai)[4], une organisation paramilitaire agissant sur commission de l’armée ayant pour but de promouvoir l'engagement de jeunes soldats[5]. Cette association réalise des peintures et dessins de jeunes soldats et de mères encourageant leurs enfants à aller au combat, mais on ne lui accorde pas de représenter des hommes soldats[6]. Une de leurs peintures collectives les plus célèbres est le tableau de 3 m de large Les Travailleuses de l'Empire, conservé au Musée Yushukan, qui est rattaché au sanctuaire Yasukuni[7].
Après-guerre[modifier | modifier le code]
Hasegawa est victime d'une forme d'ostracisme dans les milieux de la peinture japonais à la suite de son activité pendant la guerre. Elle vit dans une certaine pauvreté. Quelques années avant de mourir, elle illustre le dit du Genji[8].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 6, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2700030168), p. 787.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Artist Details : The Museum of Modern Art, Kamakura&Hayama », sur www.moma.pref.kanagawa.jp (consulté le )
- (en) The Literature of Travel in the Japanese Rediscovery of China, 1862-1945: 1862 - 1945, Stanford University Press, (ISBN 978-0-8047-6478-0, lire en ligne)
- Dictionnaire Bénézit 1999, p. 787
- Sur cette association, voir Maki Kaneko, New Art Collectives in the Service of the War: The Formation of Art Organizations during the Asia-Pacific War, positions: asia critique 21.2 (2013), p. 309-350. doi:10.1215/10679847-2018274.
- Charlotte Eubanks, The Art of Persistence: Akamatsu Toshiko and the Visual Cultures of Transwar Japan (Hawai, 2019), p. 79.
- Maki Kaneko, Mirroring the Japanese Empire: The Male Figure in Yōga Painting, 1930–1950 (Leyde, 2016), p. 18.
- Women Painting War, NHK-World-Japan (27 août 2022).
- Documentaire Women Painting War, NHK-World-Japan (27 août 2022).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :