Hôtel de ville de Beaucaire

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Hôtel de ville de Beaucaire
Présentation
Type
Architecte
Propriétaire
Ville de Beaucaire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gestionnaire
Ville de Beaucaire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Place Georges Clémenceau, rue de l'Hôtel de villeVoir et modifier les données sur Wikidata
Beaucaire, Gard
 France
Coordonnées
Carte

L’hôtel de ville de Beaucaire est situé place Georges-Clémenceau.

Historique[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville a été construit entre 1679 et 1684[1].

Un arrêt de la Cour daté du ordonne à la communauté de Beaucaire de reconstruire son hôtel de ville. Presque aussitôt, après une délibération, un plan et un devis de Jacques Cubizol (1639-1711), architecte de Nîmes et consul de Nîmes en 1682, sont présentés. Les enchères sont commencées le permettant de commencer les travaux avant la fin de l'année 1679. Un dessin conservé montre les pavillons qui encadrent la cour. En 1680, l'architecte de l'intendant du Languedoc, Ponce Alexis de La Feuille, sieur de Merville, inspecteur des travaux du « canal royal de Languedoc », architecte de l'hôtel Lunaret, est intervenu sur le programme. Dans son rapport il impose la suppression des piliers de l'escalier, l'ouverture d'une loggia et remplace le toit en tuiles par une toiture en forte pente couverte d'ardoises de Grenoble. Cette dernière originalité pour le sud de la France, reprenant des dispositions du nord, n'a pas résisté au mistral. Dès 1704, les consuls ont dû faire abattre le toit, réduire sa pente et le couvrir de tuiles. L'intervention d'Alexis de la Feuille montrait la dépendance des autorités municipales à la volonté du roi.

L'apparence générale de l'hôtel de ville n'a pu être appréciée qu'après la réalisation en 1824 de la place devant son entrée.

Protection[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville a été classé au titre des monuments historiques le [2].

Description[modifier | modifier le code]

Loggia et attique du bâtiment central
Élévation d'une façade des bâtiments latéraux sur cour

Il est contemporain de l'hôtel de ville d'Arles construit sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, ce qui a conduit des historiens a lui attribuer les plans, mais sa monumentalité le rapproche surtout de l'hôtel Lunaret ou hôtel des Trésoriers de France, à Montpellier, reconstruit dans la seconde moitié du XVIIe siècle sur les plans d'Alexis de la Feuille. Comme ce dernier, la façade de l'hôtel de ville de Beaucaire n'est pas sur rue mais sur une cour rectangulaire. L'hôtel de ville comporte un rez-de-chaussée, d'un grand premier étage et d'un étage d'attique.

La façade du bâtiment sur cour comporte une loggia ouverte avec des colonnes ioniques. Dans l'attique se trouvant au-dessus de la loggia a été sculpté l'écusson aux armes de la ville avec de part et d'autre d'un soleil, emblème de Louis XIV. Au centre du bâtiment en fond de cour a été placé un grand escalier en pierre arrivant au premier étage sur la loggia.

Toutes les baies des façades sont encadrées d'un tore de feuillage, et surmontées d'un larmier surmonté une frise à ornements variés. Au-dessus, l'étage d'attique est percé d'oculi décorés de guirlandes de lauriers enrubannés.

La salle du conseil est ornée de boiseries du XVIIe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'attribution des plans de l'hôtel de ville à Jules Hardouin-Mansart est due à A. Eyssette dans son livre « Histoire administrative de Beaucaire » paru en 1867. Une plaque placée sur la cour reprend cette attribution bien qu'un mémoire de M. Berthier réattribue les plans de l'hôtel de ville à ses véritables auteurs.
  2. « Hôtel de ville », notice no PA00102986, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Serge Conard, « Hôtel de ville de Beaucaire », dans Congrès archéologique de France. 134e session. Pays d'Arles? 1976, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 92-98
  • Pascal Liévaux et Claude Petitfrère (textes réunis et présentés par), « Un symbole architectural du pouvoir communal : l'hôtel de ville dans la France du XVIIe siècle », dans Patriciats urbains de l'Antiquité au XXe siècle, Tours, Presses universitaires François Rabelais, (ISBN 978-2-86906-133-0, lire en ligne), p. 412 (§30)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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