Gwenn (sainte)
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| Gwenn | |
 Plougastel-Daoulas, chapelle Saint-Guénolé, statue de sainte Gwenn allaitant ses trois fils. | |
| Sainte | |
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| Naissance | IVe siècle Pays de Galles |
| Décès | Ve siècle |
| Fête | 18 octobre |
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Gwenn (sainte Blanche en français) ou Gwen, Guen ou Gwendoline est surnommée en breton Teir Bronn (« aux trois seins ») parce qu'elle a enfanté au moins trois saints, les jumeaux Guéthenoc et Jacut, puis saint Guénolé. Elle est l'épouse de saint Fragan, et ils vivaient au Ve siècle.
Elle est fêtée le 18 octobre.
Histoire et tradition
Les époux et leurs deux premiers fils sont nés au Pays de Galles, leur pays d'origine. Le troisième fils serait né peu de temps après le débarquement de la famille en Bretagne armoricaine, à l'embouchure de la rivière Brahec, au fond de la baie de Saint-Brieuc. Selon la légende, Dieu lui accorde un troisième sein pour pouvoir allaiter ses triplés, d'où son surnom breton « santez Gwenn Teir Bronn », littéralement « la sainte aux trois seins ». Il s'agit, pour Joseph Chardronnet, d'une mauvaise interprétation de l'expression latine trimammis signifiant « trois fois mère » (épithète formée de deux mots bretons, tri « trois », et mamm « mère ») car la tradition rapporte que seuls Guethenoc et Jacut étaient jumeaux[1].
Gwenn (Blanche), femme de saint Fragan, est la mère d'une sainte famille nombreuse. En plus de ses trois saints fils déjà mentionnés, elle a également une fille, sainte Clervie.
Dévotion
La dévotion populaire a plaisamment interprété l'exceptionnelle fécondité naturelle et spirituelle de sainte Gwenn en affirmant que Dieu lui avait fait don d'une troisième mamelle. Il s'ensuit une iconographie un peu naïve et on appelle depuis la sainte « Santez Gwenn he zeir mammen » (littéralement « sainte Gwenn aux trois mamelles »)[2].
La chapelle et le calvaire de Saint-Vennec, à Briec dans le Finistère, sont logiquement placés sous l'arbitre du chiffre 3.
Sainte Gwenn est la protectrice des enfants, est invoquée par les mères manquant de lait et est la patronne des nourrices[3].
Galerie
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Carnoët, Vallée des Saints, sainte Gwenn et ses trois fils.
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Briec : chapelle Saint-Vennec, statue de sainte Gwenn avec son fils et ses jumeaux (vers 1578). -
Chapelle Sainte-Blanche de Saint-Cast, placée sous son patronnage.
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Toponymie
- La commune de Saint-Frégant (Finistère) doit son nom à l'époux de sainte Gwen, saint Fragan.
Notoriété
Gwenn (Blanche en français), Gwenna, avec en diminutif Gwennaig, est un prénom répandu pour les femmes.
Gwennan est aussi un prénom actuellement porté.
Notes et références
- Michel Priziac, Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour2002, , p. 444.
- Gilles Henry, Bretagne et Bretons, France-Empire, , p. 106.
- Guide officiel de la Vallée des Saints, 2017, p. 43
Voir aussi
Bibliographie
- Joseph Chardronnet, Le livre d'or des saints de Bretagne, Spézet (Finistère) 1995.
