Georges Sauser-Hall

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Georges Sauser-Hall
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Georges Sauser-Hall, né le à La Chaux-de-Fonds (originaire de Sigriswil) et mort le à Genève, frère de Blaise Cendrars, est un juriste, professeur de droit international et de droit comparé à Neuchâtel, chef du service juridique du département fédéral des affaires étrangères à Berne, membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un commerçant, qui porte le même prénom[1] et de Marie-Louise Dorner, frère ainé de Blaise Cendrars[2], Jean-Georges Sauser-Hall fait des études de droit. En 1906, il devient avocat. Il soutient, en 1910 à Genève, une thèse sur « les Belligérants internés chez les neutres en cas de guerre terrestre »[3].

Il est nommé privat-docent (1911), puis professeur de droit comparé à l'université de Neuchâtel en 1912.

Il devient adjoint, puis chef du service juridique du Département politique à Berne de 1915 à 1924. Il reprend des activités d'enseignement comme professeur de droit civil, comparé et international privé à l'université de Genève de 1924 à 1954. Il est sollicité pour des missions de coopération, comme conseiller légiste du gouvernement turc et professeur à Istanbul de 1925 à 1931. En 1937, il assure, à l'Académie de droit international de La Haye, un cours sur :«  La clause-or dans les contrats publics et privés ».

En 1946, la Suisse le désigne comme membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye et le charge, à plusieurs reprises, de la défendre devant la Cour internationale de justice. Il est choisi comme arbitre dans des procédures internationales. En 1956, il assume la vice-présidence de la Commission arbitrale sur le règlement de questions financières entre les Alliés et la République fédérale d'Allemagne[4]. Il est aussi désigné comme arbitre dans des procédures internationales. C'est ainsi qu'il préside le tribunal arbitral institué entre l'Arabie saoudite et l'Aramco en 1958, ainsi que la Commission de conciliation italo-américaine[5] créée par les alliés en vertu du traité de paix avec l'Italie.

À partir de 1954, il est aussi chargé de cours aux universités de Neuchâtel et Lausanne[6]. De 1957 à 1959, il est président de l'Institut de droit international[7].

Il prend sa retraite à 70 ans en 1954 et meurt le 12 mars 1966 à Genève.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Georges Sauser-Hall est l'auteur de nombreux ouvrages juridiques[6] et d'un « Guide politique suisse »[8], fréquemment réédité de 1913 à 1965. Il collabore au « Journal de droit international privé »[9], au « Bulletin de la société de législation comparée [10]», et à la « Revue internationale de droit comparé ». Il écrit le chapitre consacré au droit international privé dans le tome consacré à la Suisse de la collection « La vie juridique des peuples »[11]. En 1952 sont publiés des « Mélanges »[12] en son honneur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Laurent Tatu, François Ochsner et Jean-Michel Piguet, « Georges Sauser fabricant de montres à La Chaux-de-Fonds. L’itinéraire horloger du père de Blaise Cendrars », constellation-cendrars.ch,‎ (lire en ligne [PDF])
  2. Christine Le Quellec Cottier, « NOUVELLES DE LA FAMILLE SAUSER: Cendrars entre famille et fiction... ou «de l'existence des Sauser» », Continent Cendrars, no 13,‎ , p. 78–96 (ISSN 1016-2860, lire en ligne, consulté le )
  3. Université de Genève. Des Belligérants internés chez les neutres en cas de guerre terrestre, thèse présentée... pour obtenir le grade de docteur, par Georges Sauser-Hall (1910).
  4. « Accord sur les dettes extérieures allemandes conclu à Londres le 27 février 1953, approuvé par l’Assemblée fédérale le 30 septembre 1953, entré en vigueur pour la Suisse le 31 décembre 1953 », sur www.fedlex.admin.ch (consulté le )
  5. Daniel-Henri Vignes, « Commission de conciliation italo-américaine, sentence du 10 juin 1955 : affaire Florence Mergé », Annuaire Français de Droit International, vol. 2, no 1,‎ , p. 430–435 (DOI 10.3406/afdi.1956.1255, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Eric Flury-Dasen (trad. Béatrice Aubert-Piguet), « Georges Sauser-Hall » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  7. « Portrait de Georges Sauser-Hall, Président de l'institut de Droit international, 1957-1959 », sur Institut de Droit international, 1957-1959.
  8. Georges Sauser-Hall, Guide politique suisse: initiation au droit public, Payot, (lire en ligne).
  9. « Journal du droit international privé : recueil critique de doctrine, jurisprudence et législation, concernant les étrangers et les conflits de lois dans les différents pays / publié avec le concours de MM. Ch. Demangeat,... et P. S. Mancini,... et la collaboration de plusieurs jurisconsultes français et étrangers ; par M. Édouard Clunet,... - 40 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  10. « Bulletin de la Société de législation comparée - 72 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  11. La Vie juridique des peuples, t. 1, sous la direction de H. Lévy-Ullman et B. Mirkine-Guetzévitch, Paris : Librarie Delagrave, 1931-1939.
  12. Faculté de droit de Genève, Meĺanges Georges Sauser-Hall, Delachaux et Niestlé, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Nécrologie : Le Professeur Georges Sauser-Hall », Revue internationale de droit comparé, vol. 18, no 3,‎ , p. 731–732 (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]