Gare d'Écaussinnes-Nord

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Écaussinnes-Nord
Image illustrative de l’article Gare d'Écaussinnes-Nord
Localisation
Pays Belgique
Commune Écaussinnes
Coordonnées géographiques 50° 34′ 30″ nord, 4° 10′ 04″ est
Gestion et exploitation
Exploitant Ligne fermée
Caractéristiques
Ligne(s) 106, d’Écaussinnes à Lembeek
Voies 0 (anc. 2)
Quais 0 (anc. 2)
Historique
Mise en service
Fermeture (voyageurs)
(marchandises)

Carte

La gare d’Écaussinnes-Nord est une gare ferroviaire belge, fermée, de la ligne 106, d’Écaussinnes à Lembeek, via Clabecq en bordure de la ville d’Écaussinnes, dans la province de Hainaut en Région wallonne.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare d’Écaussinnes-Nord était établie au point kilométrique (PK) 18,8 de la ligne 106, d’Écaussinnes à Lembeek, via Clabecq (fermée) entre les gares d’Henripont et d’Écaussinnes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première gare d'Écaussinnes est mise en service dès 1843 par les Chemins de fer de l'État belge sur la ligne de Braine-le-Comte à Luttre se prolongeant vers Charleroi et Namur (actuelle ligne 117. Elle prendra le nom d’Écaussinnes-Carrières de 1895 à 1991[1] lorsqu’une seconde gare est créée au nord de la ville.

En 1870, ceux-ci l’État belge rachète une série de chemins de fer privés regroupés au sein de la Société générale d'exploitation de chemins de fer (SGE), dont une ligne d’Écaussinnes (carrières) à Haine-Saint-Pierre. Ce contrat engendre en contrepartie l’attribution d’un contrat lucratif à la Compagnie des Bassins Houillers, actionnaire majoritaire de la SGE, en vue de construire à forfait pour l’État belge une série de lignes nouvelles parmi lesquels on retrouve un chemin de fer des Écaussinnes à Ronquières ainsi qu'une ligne de Rebecq-Rognon à Tubize (Lembeek) avec un embranchement vers le canal[2]. L’État belge modifiera par la suite ce projet en traçant la ligne le long du canal, de Ronquières jusque Clabecq, d’où partiront des voies ferrées vers Tubize, Lembeek et Braine-l’Alleud.

Les travaux prennent du retard et la ligne de Lembeek à Écaussinnes (carrières) est finalement complétée le [3] ; elle comprend une gare plus proche du cœur historique d’Écaussinnes : Écaussinnes-Nord[4].

En 1981, le bâtiment de la gare n'ayant plus d'utilité, il est revendu à un particulier et devient une maison[4]. Les trains de voyageurs de la ligne 106 continuent de s'arrêter à Écaussinnes-Nord, devenue une simple halte, mais finissent par disparaître le . La cour à marchandises reste desservie un temps, elle est encore mentionnée en , mais la SNCB déclasse finalement la ligne 106 en dehors de la section électrifiée conduisant à Clabecq. Les rails entre Clabecq et la bifurcation d’Écaussinnes sont retirés en malgré le souhait de l’association Patrimoine ferroviaire et tourisme d’y faire circuler des trains touristiques. À la fin des années 2010, la région finance la création d’un chemin RAVeL sur l’assiette de la ligne 106.

Nom de la gare[modifier | modifier le code]

En 1884, la gare principale porte le nom d'Écaussinnes[1] et la gare de la ligne 106 ouvre en tant qu'Écaussinnes (Nord).

En 1895, les Chemins de fer de l’État prennent la décision de renommer Écaussinnes (Nord) « Écaussinnes » tandis que la gare historique devient Écaussinnes-Carrières[4]. Dans l'intervalle, elle était parfois officieusement désignée « Écaussinnes-Sud ».

La gare de la ligne 106 redevient « Écaussinnes-Nord » dans les années 1970 et ferme avec ce nom[4] ; il faudra toutefois attendre 1991[1] pour que la gare d'Écaussinnes-Carrières ne (re)devienne simplement « Écaussinnes » ; nom qu'elle porte toujours à l'heure actuelle.

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de la gare correspond à une version tardive du plan type 1873 des Chemins de fer de l'État belge avec une aile basse de quatre travées (quatre portes à l'origine[5]). Il est similaire à celui des gares de Ronquières (restauré en bon état), Virginal (démoli) et Clabecq (abandonné), sur la même ligne mais s'en distingue par une façade couverte d'enduit. Les nouveaux propriétaires ont modifié l'aile de service à toit plat avec un toit à deux pentes[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « Écaussinnes », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  2. Ministère des travaux publics, « Loi approuvant une convention relative à divers chemins de fer concédés : journal officiel. 1870,6 », dans Moniteur belge, Bruxelles, (lire en ligne), p. 2072-2073.
  3. (nl) Paul Kevers, « Lijn 106 », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  4. a b c et d (nl) Jean-Pierre Schenkel, « Écaussinnes-Nord », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  5. a et b « Les gares belges d'autrefois. La Gare d'Écaussinnes-Nord. Guy Demeulder », sur garesbelges.be (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugo de Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I (de 1835 à 1914), Brepols, Turnhout, 2002.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]