Aller au contenu

Fédération des sociétés juives de France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 mai 2021 à 11:49 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Fédération des sociétés juives de France

Cadre
Forme juridique association loi de 1901
But assistance mutuelle et activités culturelles
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation 1923
Origine Fédération des sociétés juives de Paris
Identité
Siège 70 rue de Turbigo
3e arrondissement de Paris
Affiliation internationale Congrès juif mondial via le CRIF

La Fédération des sociétés juives de France ou FSJF est au sein du CRIF une association qui se donne pour fin, dans le cadre de la défense et du rayonnement du judaïsme, d'apporter à ses adhérents, en cas de besoin, son concours juridique, une aide matérielle et un soutien moral. Créée en 1923 et reconnue d’intérêt général le , elle réunit aujourd'hui quarante deux des sociétés de secours mutuelles qui se sont développées à partir de la Belle Époque pour accueillir l'immigration ashkénaze. Agissant pour le compte de celles ci, elle offre une sépulture aux nécessiteux, organise des cérémonies commémoratives, développe les échanges universitaires avec Israël, anime le Centre d’art et de culture Israël Jefroykin, finance le centre sportif Maccabi Paris, gère la maison de retraite médicalisée Résidence Malka.

Histoire

En 1913, est créée la Fédération des sociétés juives de Paris, qui regroupe quelques-unes des douze[1] mutuelles de Juifs étrangers ou « landsmanshaftn » qui œuvrent à Paris. Ces sociétés de secours mutuel, plus de deux cents à Paris en 1939[1], sont organisées par villes ou villages d’origine.

En 1923, la FSJP s'élargit en devenant la FSJF. En 1926, celle ci regroupe cinquante landsmanshaftn[2]. En 1930, cela correspond à deux mil familles. À partir de cette année, la FSJF édite son journal, le Parizer Haïnt (Aujourd’hui Paris). Ses structures d’assistance (aides au travail, au logement, financières) et le rayonnement de ses activités culturelles (université populaire, bibliothèque, clubs sportifs) font de la FSJF jusqu’en 1933 le principal représentant du Juifs immigrés. En 1939, elle regroupe quatre vingt dix landsmanshaftn[2].

Sous l’Occupation, elle poursuit dans la clandestinité son œuvre et contribue au sauvetage de la population juive. Elle procure une aide matérielle à des dizaines de milliers de persécutés, leur fait faire de faux-papiers, les adresse à des passeurs... En , la Fédération créé un journal clandestin, Quand même.

Après la Libération, la FSJF se consacre au relèvement économique, culturel et social de la population juive. Elle met en œuvre un fonds de démarrage économique, un service social, un bureau de placement, un service d’aide aux étrangers, une colonies de vacances, une maison d’enfants, une maison de vieillards, un service juridique, un service de recherche de familles, un service culturel.

En 1997, la Fédération, se recentrant sur son action sociale, transfert son fonds yiddish, la langue n'étant guère plus parlée, à la Bibliothèque Medem.

La FSJF est domiciliée successivement 60 rue d’Amsterdam, rue de la Folie-Méricourt, et actuellement au 70 rue de Turbigo. Elle publie aujourd'hui la revue Unzer Kiyoum (Notre existence).

Positonnement

La Fédération des sociétés juives de France est une des plus importantes institutions israélites de France représentées par le CRIF.

La FSJF est apolitique. En 1938, les communistes créent l'Union des sociétés juives de France, en yiddish Farband foun die Yiddché Geseltschaften in Frankrâich, plus laïque et plus « ouvriériste ».

Dirigeants successifs

Participations

La FSJF a été cofondatrice des organisations suivantes :

Annexes

Bibliographie

Sources

  1. a et b S. Mandron, La Bibliothèque Medem - mémoire de diplôme, p. 23, École nationale supérieure des bibliothèques, Villeurbanne, 1986.
  2. a et b S. Mandron, La Bibliothèque Medem - mémoire de diplôme, p. 24, École nationale supérieure des bibliothèques, Villeurbanne, 1986.
  3. J. Jacoubovitch, « Rue Amelot ».

Articles connexes