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Fusae Ōta

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Fusae Ōta
太田 房江
Illustration.
Fusae Ōta en 2014.
Fonctions
Gouverneure de la préfecture d'Osaka

(8 ans)
Prédécesseur Knock Yokoyama
Successeur Tōru Hashimoto
Conseillère du Japon

(5 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection 21 juillet 2013
Circonscription Représentation proportionnelle
Législature 23e et 24e
En fonction depuis le
(5 ans, 3 mois et 9 jours)
Élection 21 juillet 2019
Circonscription Circonscription électorale d'Osaka
Législature 25e et 26e
Prédécesseur Kōtarō Tatsumi (ja)
Ministre d'État chargée de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie

(1 an, 1 mois et 3 jours)
Premier ministre Fumio Kishida
Gouvernement Kishida I
Prédécesseur Kenichi Hosoda (en) et Masahiro Ishii (en)
Successeur Yasuyuki Sakai (en) et Kazuchika Iwata (en)
Ministre chargée des relations avec le Cabinet du Japon

(1 an, 1 mois et 3 jours)
Premier ministre Fumio Kishida
Gouvernement Kishida I
Prédécesseur Fumiaki Kobayashi (en), Kenichi Hosoda (en) et Masahiro Ishii (en)
Successeur Manabu Horii, Akimasa Ishikawa (en), Yasuyuki Sakai (en) et Kazuchika Iwata (en)
Secrétaire parlementaire chargée de la Santé, du Travail et des Affaires sociales

(9 mois et 27 jours)
Premier ministre Shinzō Abe
Gouvernement Abe III
Prédécesseur Gaku Hashimoto (en) et Emiko Takagai (ja)
Successeur Noriko Horiuchi et Seishi Baba (ja)
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Kure, préfecture de Hiroshima, Drapeau du Japon Japon
Nationalité Japonaise
Parti politique PLD
Diplômée de Université de Tokyo
Site web Site officiel de Fusae Ōta

Fusae Ōta (太田 房江, Ōta Fusae?), née le à Kure, est une femme politique japonaise, et la première femme à occuper le poste de gouverneur de préfecture au Japon, en l'occurrence celui de la préfecture d'Osaka.

Membre du Parti libéral-démocrate, elle siège à la Chambre des conseillers du Japon. Elle fait aussi partie de plusieurs gouvernement japonais, comme le gouvernement Abe III en 2016 ou le gouvernement Kishida I en 2022, au poste de vice-ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie.

Jeunesse, études et carrière pré-électorale

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Ōta naît le à Kure, dans la préfecture de Hiroshima[1]. Fille d'un employé des chemins de fer japonais, elle effectue ses études supérieures au département d'Économie de l'université de Tokyo[2], dont elle ressort diplômée en 1975[1]. Elle entame une carrière de bureaucrate au ministère du Commerce international et de l'Industrie (en)[1]. Elle le quitte en 1997 quand elle devient vice-gouverneure de la préfecture d'Okayama, mais retourne au ministère en 1999[1].

Carrière électorale

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Ōta en 2006, lors d'un festival à Osaka.

À la suite du procès médiatisé pour cause de harcèlement sexuel et à la démission du gouverneur d'Osaka Knock Yokoyama en 2000[3], Ōta décide de se porter candidate pour faire entendre la voix des femmes[4],[5]. Elle bénéficie du fort sentiment anti-homme et anti-populiste des votants d'Osaka à ce moment, et capitalise sur son expérience en tant que bureaucrate du ministère de l'Industrie pour faire campagne sur une revitalisation de la région, très touchée par la crise[6]. Elle est élue gouverneure de la préfecture d'Osaka la même année, avec le soutien du Parti libéral-démocrate[7], et devient par la même occasion la première femme de l'histoire du Japon à devenir gouverneure d'une préfecture[8]. Elle est réélue en 2004[9], et passe huit ans à la tête de la préfecture, avant d'être remplacée par Tōru Hashimoto[2].

Ōta se présente ensuite aux élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2013, cette fois directement sous l'investiture du PLD[4]. Elle se présente sous la représentation proportionnelle nationale[2]. Elle est réélue lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2019, cette fois dans la circonscription électorale d'Osaka[2]. Pendant son mandat, elle œuvre pour que l'exposition universelle de 2025 ait lieu à Osaka, ce qui est finalement décidé en 2018[2].

Ōta occupe également plusieurs positions gouvernementales à partir de 2015, notamment au poste de secrétaire parlementaire chargée de la Santé, du Travail et des Affaires sociales dans le gouvernement Abe III, mais également au poste de vice-ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie dans le gouvernement Kishida I en 2022[1].

Prises de position

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Comme plusieurs personnalités du PLD et du gouvernement Abe, elle est associée au lobby révisionniste Nippon Kaigi[10].

Contrairement à la plupart des membres du PLD, elle ne souhaite pas modifier la constitution japonaise, insistant sur le fait que le le Japon soit et reste une nation de paix[4]. Elle fait néanmoins la promotion des Abenomics, politique économique japonaise promue par le Premier ministre Shinzō Abe, qu'elle soutient. Elle estime également que l'énergie nucléaire est nécessaire à la contribution énergétique japonaise pour le moment, même si l'armement nucléaire ne devrait pas être envisagé[11].

Ōta est également favorable au développement d'une politique énergétique, développant une politique visant à promouvoir l'utilisation de panneaux solaires[4]. Ses différentes expériences dans des gouvernements régionaux poussent Ōta à militer pour l'importance des politiques de revitalisation régionale[4].

Ōta est également favorable à la mise en place d'une politique de quotas, pour favoriser l'accession aux femmes à des postes plus importants dans la vie politique et professionnelle japonaise[4]. Elle explique voir la nécessité d'une telle politique après avoir été l'une des rares bureaucrates femmes dans les ministères japonais vers la fin du XXe siècle, avec seulement d'autres femmes ayant eu des postes à responsabilités, comme Yoriko Kawaguchi, ou Harumi Takahashi[2]. Elle se déclare également opposée à la reconnaissance du mariage homosexuel[11].

Vie privée

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Ōta est mariée à un employé de banque[4]. Pour cause d'infertilité, elle n'a pas d'enfants[2].

Controverses

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Ōta provoque une polémique dans le monde du sumo au cours de ses mandats car, en tant que gouverneure, elle doit remettre chaque année un prix au champion du tournoi d'Osaka en mars, mais, en tant que femme, il lui est interdit de pénétrer dans le ring de sumo. En effet, selon les règles de l'association japonaise de sumo, les femmes ne peuvent entrer à l'intérieur du cercle de combat, le dohyō, car le site serait « violé » par une femme « impure » qui y entrerait[12],[13]. Ōta est donc obligée de remettre la coupe dans les tribunes ou d'envoyer un représentant masculin à sa place[12]. Elle conteste à plusieurs reprises les règles de l'association de sumo en demandant à être autorisée à accomplir le rôle traditionnel du gouverneur, mais ses demandes sont rejetées à chaque fois durant son mandat[12],[14].

Notes et références

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  1. a b c d et e (ja) « 国会議員情報 : 太田 房江 », sur Jiji Press (consulté le )
  2. a b c d e f et g (ja) Miwa Sano, « 自民党 太田 房江 参議院議員 », sur Miwa Channel Totsugeki Nagatachō !! (ja),‎ (consulté le )
  3. (en) Kyodo News, « Ex-Osaka governor 'Knock' Yokoyama dies at 75 », sur The Japan Times, (consulté le )
  4. a b c d e f et g (ja) Miwa Sano, « 自民党 太田 房江 参議院議員 », sur Miwa Channel Totsugeki Nagatachō !! (ja),‎ (consulté le )
  5. (en) « Japan: harassing governor replaced by woman », Off Our Backs (en), vol. 30, no 3,‎ , p. 3
  6. (en) Masako Aiuchi, « The Governor's Race in Hokkaido: The Election of a Female Governor and Its Impact », PS Political Science & Politics, vol. 37, no 1,‎ , p. 32-33
  7. (en) Tim Larimer, « Getting Away With It », sur CNN, (consulté le )
  8. Philippe Pons, « Une femme, Fusae Ota, devient gouverneur d'Osaka, moteur grippé de l'économie japonaise », sur Le Monde, (consulté le )
  9. (ja) « 新年会や街頭で支持拡大/大阪知事選の有力3氏 », sur Shikoku shinbun (ja),‎ (consulté le )
  10. Tawara 2016
  11. a et b (ja) « 大阪(改選数4)候補者の考え », sur Asahi shinbun (consulté le )
  12. a b et c (en) Juliet Hindell, « Sumo excludes woman governor », sur BBC, (consulté le )
  13. (en) Shane Green, « Sumo wrestles with its weightiest problem », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  14. (ja) « 太田知事、土俵入りならず/日本相撲協会が拒否 », sur Shikoku shinbun (ja),‎ (consulté le )

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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