Florence Lazar

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Florence Lazar née en 1966 à Paris, est une photographe et documentariste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Florence Lazar est française d'origine serbe. Elle pratique le portrait photographique dans les années 1990 puis se tourne vers la vidéo et le reportage documentaire[1].

En 2005, dans Rue Descartes film tourné dans la cité des Bosquets, elle mène une enquête sur la réalité des habitants des villes de Clichy-sous-Bois Montfermeil. C'est dans cette cité que les émeutes de 2005 ont démarré[2].

En 2016, elle réalise la série photographique du collège Aimé-Césaire, situé dans le quartier de la Chapelle, à Paris. Chaque photo représente un objet lié au passé colonial de la France ou au mouvement anticolonial de l'après-guerre. Les objets ont été choisis en concertation avec les élèves du collège[3].

Le documentaire Kamen (Les pierres) de 2014 aborde l'après guerre de Bosnie-Herzégovine. Afin d'asseoir son hégémonie sur la région, la république serbe de Bosnie construit des églises et des monuments avec des pierres d'anciens édifices. Le film s'attarde sur deux reconstructions : le monastère de Hercegovačka Gračanica à Trebinje, réplique du monastère Gračanica au Kosovo et sur la reconstruction à Višegrad d'un fort austro-hongrois démoli pour l'occasion. Le réalisateur Emir Kusturica a conçu cette réplique qui s'érige à l'endroit où l'armée serbe avait rassemblé la population musulmane lors du nettoyage ethnique de la région[1].

Dans 125 hectares réalisé en 2019, Véronique Montjean relate l'histoire illicite d'un collectif d'agriculteuen Martinique. Celui-ci s'oppose à monoculture de la banane et défend une agriculture qui tienne compte des besoins de la population locale[4].

En 2019, le Jeu de Paume à Paris présente une rétrospective de son œuvre[5].

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • Les Paysans, 2000, 18 min
  • Les femmes en noir, 2002, 12 min
  • Étoile Rouge, 2006
  • Rue Descartes, 2010
  • Confessions d'un jeune militant, 2008, 32min
  • Kamen, 2014, 66 min
  • 125 hectares, 2019, 33min
  • Tu crois que la terre est chose morte, 2019, 75 min

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Tu crois que la terre est chose morte..., Jeu de Paume, Paris, 2019

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Elisabeth Franck-Dumas, « Florence Lazar, participer au passé », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. Giovanna Zapperi, « Micropolitique de la Visibilité », sur pointligneplan, (consulté le )
  3. Guillaume Benoit, « Florence Lazar — Jeu de Paume — Critique », sur slash-paris.com, (consulté le )
  4. « Florence Lazar », sur Wall Street International, (consulté le )
  5. « Florence Lazar », sur 9 Lives Magazine, (consulté le )