Flexi disc
Un flexi disque (flexi disc, flexidisc, disque souple ou en anglais sonosheet ) est un disque microsillon fabriqué en un matériau flexible, et gravé généralement en format sept pouces (environ 18 cm) de diamètre.
Description
Le procédé standard a été inventé et développé par la société américaine Eva-tone Soundsheet à partir d'[1], repris sous le nom Lyntone en Grande-Bretagne qui invente le nom flexi disc. Cependant, d'autres procédés existaient auparavant, tels que la carte postale musicale (dont le principe remonte à 1904, employant une gravure sur gélatine dure), très connue dans les années 1950 sous le nom de « Fonoscope The Singing Postcard », ainsi qu'un procédé britannique dans les années 1950 qui n'eut pas de succès[2].
Souple, fabriqué en matière plastique, d'un poids moyen de 5 g, il se lit sur un électrophone standard mais posé sur un support rigide conçu à cet effet. Il existe à différentes vitesses de rotation (33, 45 ou 78 tours).
Il n'a que rarement eu un usage commercial, étant avant tout destiné à recueillir du matériel promotionnel ou accompagner une campagne publicitaire. Il était fréquemment inclus en supplément avec certains magazines (Reader's Digest, Flexipop, etc.) ou produits de grande consommation (paquet de céréales ou produits laitiers).
Le flexi disc est aujourd'hui plus rarement fabriqué et il est devenu d'une certaine manière un format culte, prisé de certains collectionneurs. La société américaine Erika Records a par exemple dans les années 2000 repris le procédé d'Eva-tone Soundsheet[3].
Exemples de productions
Les Beatles publie chaque année au moment de Noël, entre 1963 et 1969, des flexi discs destinés aux membres de leur fanclub. Ils contenaient des messages enregistrés ou des enregistrements expérimentaux. Le pressage est évalué à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.
En 1979, le magazine National Geographic adjoint à son numéro un extrait de chant de baleine, pour un pressage évalué à 10 millions d'exemplaires. Le record appartient à la société McDonald qui en 1989, offrait avec certains menus enfants, un disque souple proposant une comptine énumérant les produits : 80 millions d'exemplaires ont été diffusés sur le sol américain[4].
Il semblerait qu'en Union soviétique, certains détournaient les supports destinés à radiographier sous rayon-X pour y graver de la musique rock occidentale, générant des albums de type bootleg[4].
Support prisé par la production musicale indépendante, The Human League joint en 1979 à leur album The Dignity of Labour (en) produit par Fast Product un flexi disc comprenant une conversation du groupe sur l'utilité ou non de joindre un flexi disc à leur EP. Factory Records s'en fait une spécialité à partir de 1980 : pour Joy Division, elle distribue gratuitement dans certains magasins de disques un flexi de trois titres, Komakino ; pour New Order, elle fait distribuer lors du concert de Noël à The Haçienda le The Hacienda Christmas Flexi – Factory FAC 51B, comprenant les titres Rocking Carol et Freude Schoener Gotterfunken, ou encore The Durutti Column qui joint aux deux mille premiers exemplaires de leur album The Return of the Durutti Column, un flexi disc comprenant deux pistes bonus produites par Martin Hannett.
Références
- (en) US Trademark Serial Number: 73399790, Registration Number: 1258434.
- (en) Phil Strongman, « Forgotten audio formats: The flexi disc », Ars Technica, 15 avril 2017.
- (en) Eva-Tone Soundsheets, sur discogs.com.
- (en) Oliver Wang, « The Wacky, Wiggly, Razor-Thin World of the Flexi Disc », Cuepoint, 26 mars 2015.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) The flexi-disc sur moremusic.co.uk
- (en) The Flexi Disc Museum